Tensions sur les psychotropes : où en est-on en France ?

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Tensions sur les psychotropes : où en est-on en France ?

Publié le 11 juin 2025
Par Ophélie Milert
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L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) publie une mise à jour sur l’état de l’approvisionnement des médicaments actuellement en tension utilisés en santé mentale (quétiapine, venlafaxine, sertraline et lithium). Elle s’accompagne d’un rappel des mesures mises en œuvre pour atténuer les difficultés rencontrées.

Les tensions sur l’approvisionnement en psychotropes sont toujours préoccupantes, bien que des améliorations commencent à se faire sentir. Les autorités sanitaires se disent mobilisées pour un retour progressif.

L’ANSM propose un tableau recensant les médicaments concernés, les causes identifiées, ainsi que les mesures correctrices engagées. Ces tensions ont des causes multiples et ont nécessité diverses mesures, dont les préparations magistrales pour la sertraline et la quétiapine, autorisées transitoirement.

Un réapprovisionnement dans les prochains mois

L’ANSM précise les dates prévisionnelles de remises à disposition des produits par les laboratoires :

– lithium (Théralite) LP 400 mg et LI 250 mg : juin 2025

venlafaxine (Effexor et génériques) LP 37,5 mg et 75 mg : juillet 2025

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– sertraline (Zoloft et génériques) LI 25 mg et 50 mg : juin 2025

La date de retour de la quétiapine (Xeroquel et génériques) LP 300 mg et 400 mg n’est, elle, pas connue.

Enfin, Zypadhera (olanzapine) injectable, 210 mg, 300 mg et 405 mg, disponible uniquement à l’hôpital, devrait être à nouveau disponible en septembre 2025.

Renforcer la résilience du système de santé mentale

L’ANSM souhaite continuer ses échanges réguliers avec les acteurs du système de santé, afin d’identifier les points de fragilité, de renforcer l’adaptabilité du système, et d’assurer la continuité des soins en santé mentale.

D’autres éléments de suivi seront communiqués prochainement. En attendant, l’ANSM rappelle l’importance, pour les professionnels de santé, d’appliquer les dispositifs exceptionnels mis en place, afin de limiter les impacts de ces tensions sur les patients.