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Recourir aux réseaux sociaux pour améliorer la pharmacovigilance
Qui aurait pu penser que surveiller les forums de discussions sur certains jeux vidéos pouvait servir la pharmacovigilance ? C’est pourtant sur le forum de « Game of Thrones » qu’a lieu la majorité des échanges autour des problématiques d’acné et de traitement antiacnéique chez les garçons ! Pour tirer parti de ces dialogues sur internet, la société Kapcode a élaboré le logiciel DETEC’t, au service de la santé. La première étape est de repérer les messages, souvent écrits en langage commun (« J’ai la tête comme un compteur » devant être traduit par « céphalées »), puis de filtrer ceux contenant une information pertinente grâce à des algorithmes spécifiques. « La pharmacovigilance est un dispositif de plus en plus complexe, qui doit être pro-actif », confirme Véronique Lamarque-Garnier, pharmacologue. « Nous allons vers une réévaluation permanente du rapport bénéfice/risque et non plus à date programmée. Il faut chercher les signaux partout et tout le temps. ».
DETEC’t a déjà analysé plus de 26 millions de messages, pouvant parfois remonter à douze ans. Les informations détectées peuvent concerner un effet indésirable nouveau, les utilisations hors AMM, ou l’observance : raisons d’arrêt d’un traitement, bénéfices perçus par le patient… Dans 30 % des cas, les signaux importants concernant un effet indésirable apparaissent plus tôt (jusqu’à 36 mois) sur les réseaux sociaux que dans les bases de pharmacovigilance. Les premiers acteurs intéressés sont les laboratoires pharmaceutiques mais l’ANSM et d’autres pourraient suivre rapidement. L’enjeu est de taille : la masse de données sur le Web devrait être multipliée par 50 d’ici à 2020. §
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