Ménopause : surveillance hépatique renforcée pour Veoza

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Ménopause : surveillance hépatique renforcée pour Veoza

Publié le 6 mai 2025
Par Marianne Maugez
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À peine commercialisée, la spécialité Veoza (fézolinétant), indiquée dans les bouffées de chaleur de la ménopause, fait déjà l’objet d’une alerte. Des lésions hépatiques graves ayant été observées au cours du traitement, le laboratoire Astellas Pharma fait part de nouvelles recommandations spécifiques de surveillance.

Le fézolinétant, principe actif de Veoza, est le premier médicament de la classe des antagonistes du récepteur de la neurokinine 3 commercialisé en France. Il est indiqué dans le traitement des symptômes vasomoteurs (bouffées de chaleur et sueurs nocturnes) modérés à sévères associés à la ménopause.

Disponible depuis le 8 avril 2025, le fézolinétant fait l’objet d’une alerte portant sur le risque de lésions hépatiques graves, relayée dans un courrier envoyé aux professionnels de santé en accord avec les Autorités sanitaires. Par conséquent, un contrôle de la fonction hépatique doit être réalisé avant toute instauration de traitement et une surveillance régulière adaptée doit ensuite être programmée.

Un suivi biologique de la fonction hépatique sous Veoza

Un bilan hépatique doit être effectué avant l’instauration du traitement. Si les taux sériques d’alanine aminotransférase (ALAT) ou d’aspartate aminotransférase (ASAT) sont supérieurs ou égaux à deux fois la limite supérieure à la normale ou si de taux de bilirubine totale supérieur ou égal à deux fois la limite supérieure à la normale, le traitement ne doit pas être commencé.

Une surveillance de la fonction hépatique est ensuite recommandée, tous les mois pendant les 3 premiers mois de traitement, puis régulièrement en tenant compte du contexte clinique.

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La poursuite du traitement est alors subordonnée aux résultats des analyses sanguines. Ainsi, le traitement devra être arrêté en cas :

– d’augmentation des transaminases supérieure ou égale à 3 fois la limite supérieure à la normale avec une bilirubine totale supérieure à 2 fois la limite supérieure à la normale ou si la patiente présente des symptômes de lésion hépatique ;

– d’augmentation des transaminases supérieure à 5 fois la limite supérieure à la normale.

Des symptômes à surveiller

Les patientes doivent être informées des risques liés au traitement et des symptômes à surveiller : fatigue, prurit, ictère, urines foncées, selles claires, nausées, vomissements, diminution de l’appétit, douleurs abdominales.

Ces symptômes pouvant traduire l’apparition de lésions hépatiques, une consultation médicale immédiate est alors recommandée.