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Colprone et Depo Provera : vers de nouvelles mesures de réduction des risques
Le risque de méningiome associé aux progestatifs conduit l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) à publier des recommandations générales d’utilisation et de changement de traitement.
Le risque de méningiome lié à la médrogestone (Colprone) ou à l’acétate de médroxyprogestérone (Depo Provera) étant comparable à celui de la chlormadinone et du nomégestrol (Lutéran, Lutényl et génériques), l’agence avait déjà recommandé en juillet dernier une surveillance par imagerie cérébrale selon les mêmes modalités. Elle rappelle à nouveau les indications pouvant justifier la prescription en première intention de la médrogestone, au nombre de trois seulement : saignements liés au fibrome, endométriose et douleur mammaire (mastodynie) sévère. La prescription de Depo Provera peut quant à elle rester justifiée dans certains cas très particuliers s’il n’est pas possible d’utiliser d’autres méthodes contraceptives, par exemple en cas de non-respect de l’observance, ou d’intolérance à un dispositif intra-utérin ou à un implant sous-cutané. Le renforcement des conditions de prescription et de délivrance de ces médicaments est annoncé, avec la mise en place à venir d’une attestation annuelle d’information au-delà d’un an de traitement et la remise par le médecin d’une fiche patiente. Un courrier nominatif sera également envoyé aux patientes traitées au cours des 24 derniers mois.
Les patientes ayant reçu de la promégestone pendant plus d’un an (Surgestone, dont la commercialisation a été arrêtée en 2020) avec switch vers le diénogest (Visanne et génériques), la drospirénone (Slinda) ou le désogestrel (Cérazette et génériques) doivent réaliser une IRM cérébrale. Idem si la patiente présente des signes évocateurs de méningiome, même à distance de l’arrêt du traitement par promégestone.
L’ANSM a élaboré une infographie reprenant l’ensemble des consignes de suivi par imagerie en cas de traitement actuel ou antérieur par progestatif. Pour rappel, les résultats des études n’ont pour l’instant pas montré de surrisque de méningiome avec les médicaments à base de progestérone (Utrogestan et génériques), de dydrogestérone (Duphaston) et les DIU au lévonorgestrel (Mirena, Donasert, Jaydess et Kyleena).
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