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Chikungunya : premier cas en Grand-Est et bilan sur la sécurité du vaccin Ixchiq
Le chikungunya n’en finit pas de faire parler de lui. Santé publique France fait état du premier cas autochtone du chikungunya en région Grand Est, survenu fin juin. De son côté, l’ANSM publie les premières analyses de l’enquête de pharmacovigilance sur les effets indésirables du vaccin Ixchiq.
L’infection au virus du chikungunya, comme le vaccin Ixchiq qui la prévient, sont sous surveillance renforcée. Ainsi, Santé publique France publie un bulletin concernant les cas recensés en France hexagonale au cours des 2 derniers mois mettant en évidence une nouvelle région touchée par un cas autochtone. Par ailleurs, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), apporte des éléments sur la sécurité du vaccin Ixchiq suite aux doutes soulevés par des événements indésirables graves.
Surveillance du chikungunya
Depuis le 1er mai, début de la période de surveillance renforcée, Santé publique France fait état dans l’hexagone de 712 cas importés et de 7 épisodes de transmission autochtone. Ces derniers concernent des personnes n’ayant pas voyagé en zone de transmission du virus et s’étant contaminées localement. Cette année, c’est la première fois que ces cas autochtones apparaissent si tôt dans la saison d’activité du moustique, le nombre d’épisodes étant lui aussi anormalement élevé.
Premier cas autochtone en région Grand Est
A la fin du mois de juin, un cas autochtone a été déclaré dans le département du Bas-Rhin, le premier dans cette région. Des investigations et mesures de contrôle sont actuellement menées, notamment des traitements de démoustication. Ce cas est le second identifié au nord de la région lyonnaise, après un cas en Ile-de-France en 2024.
Ixchiq : premier bilan de surveillance
L’ANSM mène une surveillance renforcée du vaccin depuis les débuts de son utilisation en France. Entre le 7 mars et le 2 juin 2025, 47 cas d’effets indésirables ont été déclarés, dont 18 cas graves. 77 % des déclarations concernent la Réunion. Parmi ces cas graves, 3 décès sont à déplorer, chez des patients de plus de 65 ans, atteints d’autres pathologies. Pour ces 3 cas, un seul fait état d’un lien très vraisemblable avec le vaccin. Ce lien n’a pas pu à ce jour être établi pour les deux autres décès.
Les principaux effets graves répertoriés évoquent une forme sévère d’infection au virus (syndrome « chikungunya like »). D’autres signaux, demandant des études complémentaires, concernent un risque d’encéphalopathie, de chute à distance de la vaccination, et de microangiopathie thrombotique. Les patients concernés par ces effets ont en moyenne 74 ans.
Place actuelle du vaccin
Les autorités sanitaires françaises recommandent de ne plus vacciner les personnes de 65 ans et plus, avec ou sans comorbidités. L’Agence européenne du médicament (EMA), contre-indique temporairement le vaccin chez les plus de 65 ans. Enfin, l’ANSM rappelle qu’Ixchiq étant un vaccin vivant atténué, il est contre-indiqué chez les patients immunodéprimés.
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