Antiparasitaires : l’Anses alerte sur les risques

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Antiparasitaires : l’Anses alerte sur les risques

Publié le 2 mai 2025 | modifié le 12 mai 2025
Par Yves Guillopé
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L’utilisation répandue d’antiparasitaires chez les animaux domestiques est source d’intoxications en cas de non-respect de l’espèce cible. L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) rappelle que les chats et les lapins sont particulièrement à risque.

Utilisés pour lutter contre les puces, tiques, et moustiques, les antiparasitaires externes doivent être administrés uniquement sur les espèces pour lesquelles ils sont destinés. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de publier les chiffres des cas d’intoxications en 2024.

Perméthrine : potentiellement mortelle chez le chat

L’erreur la plus répandue est liée à l’utilisation d’un produit à base de perméthrine destiné aux chiens sur des chats. Ces derniers sont dépourvus du métabolisme permettant l’élimination de la molécule. La toxicité est neurologique (tremblements, convulsions, coma…) et digestive. L’évolution peut être fatale. En 2024, 82 cas d’effets indésirables ont été signalés en France, dont 4 mortels.

Fipronil : toxique pour le lapin

Le fipronil est destiné aux chiens et aux chats. Chez le lapin, il peut provoquer une perte d’appétit, une léthargie, des troubles digestifs et neurologiques (convulsions). 19 déclarations d’intoxications ont été enregistrées en 2024, dont 3 cas graves. L’évolution peut aussi être mortelle.

Quels conseils donner pour une bonne utilisation ?

Il est essentiel d’administrer un produit antiparasitaire uniquement à l’espèce pour laquelle il est prévu. À l’officine, il convient de vérifier précisément à quel animal le traitement est destiné, afin d’éviter toute confusion. En cas de doute, conseiller de toujours se référer à la notice ou au site de l’Anses. Les solutions en pipettes (spot-on), très concentrées, peuvent être particulièrement toxiques : quelques gouttes sur la peau ou léchées peuvent induire des effets graves.

Si plusieurs espèces se trouvent dans le même foyer, isoler les animaux traités à l’écart des autres jusqu’à ce que le site d’application de l’antiparasitaire soit sec. Les chats et les lapins ne doivent pas pouvoir lécher la zone traitée chez un autre animal.

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Que faire en cas d’exposition accidentelle ?

Avant même la survenue d’effets indésirables, l’animal doit être lavé à l’eau tiède avec du savon ou du liquide vaisselle. Ne pas hésiter à demander rapidement conseil à un vétérinaire. En cas d’effet avéré, il est utile de le déclarer à l’Agence nationale du médicament vétérinaire.