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Les produits d’hygiène nasale
Facilitant la désobstruction rhinopharyngée, essentielle chez le nourrisson en cas de rhinopharyngite, eau de mer, sérum physiologie et fluidifiant sont aussi recommandés pour le mouchage et améliorent le confort en cas de rhinosinusite infectieuse ou allergique chez l’enfant comme chez l’adulte.
Dans quelles situations les utiliser ?
En l’absence de toute pathologie ou d’inconfort particulier, un lavage de nez systématique n’est pas nécessairement recommandé.
Dans certaines situations, en revanche, il est indiqué avec une amélioration prouvée ou habituellement constatée du confort respiratoire : notamment en cas de rhinite allergique, de rhinopharyngite ou de rhinosinusite chez l’adulte, l’enfant et le nourrisson et de toux chez le nourrisson (celle-ci étant le plus souvent liée à l’encombrement des voies respiratoires).
Avant l’âge de 3 mois, la respiration est exclusivement nasale, ce qui expose à une détresse respiratoire en cas d’encombrement rhinopharyngé ou de toux. Il est par ailleurs établi que le fait de renifler « pousse » les mucosités (et les microorganismes) vers les bronches et l’oreille moyenne (via la trompe d’Eustache). Le mouchage pourrait ainsi contribuer à diminuer les risques de complications bronchiques ou otorhinolaryngologiques comme l’otite moyenne aiguë.
Utilisé avant un traitement local (corticoïde, vasoconstricteur nasal), le lavage de nez en facilite l’action en aidant à expulser les mucosités et les débris inflammatoires. Lors de sécheresse nasale (rhinite chronique, par exemple), il hydrate la muqueuse et aide à rétablir le fonctionnement mucociliaire.
Avec quels produits ?
Les produits polyvalents
Sérum physiologique isotonique (concentré à 9 g/l en sel) : présenté en dosettes uniquement (Physiodose, ProRhinel… utilisables aussi pour l’hygiène oculaire et auriculaire), il est le seul recommandé en automédication par la Société française de pédiatrie durant les premiers mois de vie. Quelques références hypertoniques en chlorure de sodium existent également avec les mêmes indications que l’eau de mer hypertonique (Gifrer Sérum Hypertonique, par exemple).
Eau de mer : les travaux réalisés en laboratoire montrent que les nombreux oligoéléments qu’elle contient favorisent la cicatrisation de la muqueuse respiratoire et les battements mucociliaires. Rendues isotoniques (concentrées à 9 g/l en sels : Physiomer Spray Doux, Humer Hygiène du nez, etc.), elles s’utilisent pour faciliter le mouchage en cas d’encombrement léger à modérée.
Hypertoniques (en général 22 g/l de sels : Marimer Rhume Rhinopharyngite, Sinomarin Hypertonique, etc.), elles induisent par effet osmotique une sortie d’eau des cellules favorisant une décongestion intéressante en cas d’obstruction nasale. Plus agressives, ces solutions ne s’utilisent que sur une courte période.
Il existe, par ailleurs, des sprays d’eau thermale riches en divers minéraux et oligoéléments qui leur sont propres et qui constituent une alternative à l’eau de mer (RhinoTherm, Rhinolaya, etc.).
Certaines références associent les deux, dont Humer Eau thermale et eau de mer.
Les produits spécifiques
Fluidifiants : ajouté aux solutions d’eau de mer ou de sérum physiologique, le polysorbate 80 aide à décrocher des mucosités épaisses facilitant ainsi le mouchage en cas de rhume notamment (Septinasal, Marimer Rhinopharyngite Sinusite aiguë, ProRhinel Nez bouché Nez qui coule, etc.).
A visée anti-infectieuse : le cuivre aux propriétés anti-infectieuses ou le chlorure de benzalkonium, agent antibactérien, complètent certaines formules destinées aux rhumes ou aux sinusites.
A visée anti-inflammatoire : le soufre est ajouté à certaines formules ciblant les nez secs ou irrités (Stérimar Nez sec, par exemple). Associant soufre et extrait de levure Saccharomyces cerevisiae, riche en oligoéléments et en vitamines, ActiSoufre est un médicament indiqué en cas de rhinite chronique chez le nourrisson, l’enfant et l’adulte.
A visée antiallergique : le manganèse est utilisé comme modificateur de terrain lors de manifestation allergique (Oligorhine Manganèse, Stérimar Nez allergique, etc.).
A visée hydratante : Aloe vera, calendula, algues marines, acide hyaluronique, par exemple, sont ajoutés pour leurs vertus apaisantes et hydratantes dans certains produits : ProRhinel Eau de mer à l’Aloe vera, Puressentiel Spray Hygiène nasale Hydratant au calendula bio, Stérimar Nez très sec à irrité, etc.

En pratique
Galénique. Dès la naissance, utiliser des unidoses voire un spray assurant une microdiffusion très douce. Les solutions hypertoniques ne sont pas indiquées avant 2 ou 3 mois pour certaines. Chez l’enfant et l’adulte, une diffusion douce ou plus tonique (généralement réservée aux plus de 15 ans) permet d’aider à décrocher les sécrétions.
Mode d’utilisation. Chez le nourrisson, la bonne technique de nettoyage du nez se fait en installant l’enfant allongé, tête maintenue sur le côté pour éviter une fausse route. La solution est instillée dans la narine supérieure et ressort par l’autre narine (voir les fiches conseils sur pediasante.net). Le lavage d’une seule narine peut suffire. L’usage d’un mouche bébé est utile mais doit se faire en douceur sans aspiration excessive (risque de dépression délétère au bon fonctionnement des voies aériennes). A réaliser aussi souvent que nécessaire, en particulier avant chaque repas et le coucher. Chez l’enfant et l’adulte, l’administration du produit se fait tête inclinée sur le côté dans la narine supérieure. Après mouchage, l’opération est renouvelée de l’autre côté.
Sources : « Comment pratiquer un lavage de nez chez un enfant ? », Assurance maladie, ameli.fr ; « Prise en charge de la toux aiguë chez le nourrisson de moins de 2 ans », Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), 2010, ansm.sante.fr ; « Votre enfant est gêné pour respirer », fiche conseil, réseau Pédia Santé, pediasante.net/fiches-conseil ; « La solution saline nasale pour la rhinite allergique », Cochrane database of systematic reviews, 22 juin 2018.
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