Vitamine A Dulcis : fin annoncée et recommandations de l’ANSM

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Vitamine A Dulcis : fin annoncée et recommandations de l’ANSM

Publié le 2 juillet 2025
Par Mathilde Combel

Arrêt de Vitamine A Dulcis au 30 juin 2025 : l’ANSM publie ses recommandations pour les médecins et pharmaciens, et détaille les alternatives disponibles pour les patients.

En juin dernier, le laboratoire Abbvie annonçait l’arrêt de commercialisation de la pommade ophtalmique Vitamine A Dulcis au 30 juin, pour des raisons liées à la fabrication. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) déclarait que la recherche d’alternatives était en cours d’investigation. Elle publie ce jour ses recommandations à court terme.

Les recommandations immédiates pour l’utilisation du stock restant

Les médecins doivent réserver la prescription de la pommade Vitamine A Dulcis aux patients souffrant des troubles suivants et qui ne répondent pas aux traitements de première intention :

  • Syndromes secs sévères ;
  • Cicatrisations résistantes et compliquées de la cornée ;
  • Ulcères neurotrophiques ;
  • Anomalies de conformation des paupières.

Le nombre de tubes correspondant à la durée du traitement prescrit doit également être précisé sur l’ordonnance.

Rôle des pharmaciens dans la gestion des stocks disponibles

Les pharmaciens doivent réserver la délivrance de ce médicament aux patients présentant une ordonnance de moins d’un an et leur dispenser la juste quantité nécessaire. L’économie du stock restant permettra aux patients qui en ont le plus besoin d’y avoir accès.

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Les dispositifs médicaux de composition similaires (Vitanuit ou Xailin Night par exemple) peuvent être conseillés en remplacement mais ils ne sont pas remboursés par la sécurité sociale. D’autres alternatives (médicaments ou dispositifs médicaux) sont recherchées au sein de l’Union européenne.

Solutions pour les autres patients : recours aux alternatives thérapeutiques

Pour les patients ne relevant pas des critères prioritaires, les professionnels de santé sont invités à prescrire des alternatives thérapeutiques, notamment à base d’acide hyaluronique ou de dexpanthénol, dont certaines bénéficient d’une prise en charge sur prescription ophtalmologique. L’ANSM recommande une vigilance accrue quant à la composition de ces produits, certains composants pouvant être mal tolérés chez certains patients.

À long terme : relancer la commercialisation ou trouver un équivalent

L’ANSM reste mobilisée pour identifier des laboratoires susceptibles de reprendre la commercialisation de la pommade ophtalmique Vitamine A Dulcis, ou de développer une alternative thérapeutique équivalente. Cette démarche vise à garantir une solution pérenne pour les patients qui dépendent de ce traitement dans le cadre de pathologies ophtalmiques sévères.