Mounjaro® est indiqué :
Dans le diabète de type 2 chez les adultes insuffisamment contrôlés en complément d’un régime alimentaire et d’une activité physique (1) :
Pour les résultats des études concernant les associations, les effets sur le contrôle glycémique ainsi que sur les populations étudiées, voir les rubriques 4.4 (Mises en garde et précautions d’emploi), 4.5 (Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions) et 5.1 (Propriétés pharmacodynamiques) du Résumé des Caractéristiques du Produit.
Place dans la stratégie
thérapeutique(2).
En
complément du régime alimentaire et de l’exercice physique, socle de la prise en charge du
diabète de type 2, Mounjaro® est une option thérapeutique du diabète de type 2 de
l’adulte
uniquement en 2ème ligne ou 3ème ligne de traitement médicamenteux, dans
des situations
particulières : si l’écart à l’objectif est > 1% d’HbA1c et si l’IMC ≥ 30 kg/m² ou si la
prise de poids sous insuline ou la survenue d’hypoglycémies sont préoccupants et que la
maladie est insuffisamment contrôlée par une monothérapie par la metformine ou une
bithérapie. Compte tenu des données cliniques disponibles, l’efficacité du tirzépatide a été
démontrée uniquement en association : en bithérapie avec la metformine, en trithérapie avec
la metformine et un sulfamide hypoglycémiant, en trithérapie avec la metformine et une
insuline basale.
Contrairement aux 2 analogues du GLP-1, dulaglutide et liraglutide, qui ont démontré une
réduction du critère 3P-MACE dans l’étude REWIND (dulaglutide) et dans l’étude LEADER
(liraglutide), on ne dispose d’aucune donnée démontrant un éventuel bénéfice
cardiovasculaire de Mounjaro® (tirzépatide).
Dans le contrôle du poids Mounjaro® (tirzépatide) est indiqué en complément d’un régime hypocalorique et d’une augmentation de l’activité physique, notamment pour la perte de poids et le maintien du poids, chez des adultes avec un IMC initial ≥ 30 kg/m² (obésité) ou ≥ 27 kg/m² et < 30 kg/m² (surpoids) en présence d’au moins un facteur de comorbidité lié au poids (hypertension artérielle, dyslipidémie, syndrome d’apnées obstructives du sommeil, maladie cardiovasculaire, prédiabète ou un diabète de type 2 par exemple) (1).
Place dans la stratégie
thérapeutique(3).
Mounjaro® (tirzépatide) est un traitement de seconde intention, en cas d’échec
d’une prise en charge
nutritionnelle bien conduite (< 5 % de perte de poids à six mois), en association à un
régime hypocalorique et à une activité physique, à réserver uniquement aux patients adultes
ayant un IMC initial ≥ 35 kg/m², population la plus à risque de complications liées à
l’obésité. En l’absence de donnée comparative robuste versus les autres analogues du GLP-1
indiqués dans l’obésité, Wegovy® (sémaglutide) ou Saxenday®
(liraglutide), Mounjaro® ne peut
être hiérarchisé versus ces molécules. La Commission recommande que Mounjaro® ne
soit
prescrit qu’après avis d’un spécialiste dans la prise en charge de l’obésité. Il est
nécessaire d’évaluer l’efficacité du traitement au bout de 6 mois, et d’envi ager un
éventuel arrêt, notamment en cas de perte de poids inférieure à 5 %.
Mounjaro® est non remboursable et non agréé aux collectivités. Liste I.
Le tirzépatide est un peptide constitué de 39 acides aminés conjugué à un fragment de diacide gras prolongeant sa demi-vie qui est ainsi de 5 jours. C’est un agoniste des récepteurs du GIP (Glucose-dependent Insulinotropic Polypetide) et du GLP-1 (Glucagon Like Peptide-1).
Cette double activation des récepteurs du GIP et du GLP-1 permet une action ciblée sur plusieurs aspects du métabolisme (1) :
Mounjaro® contribue donc à l’amélioration du contrôle glycémique ainsi qu’à la réduction du poids corporel et de la graisse viscérale.
Les récepteurs du GIP et du GLP-1, sont exprimés sur les cellules endocrines α et β du pancréas, dans le cœur, le système vasculaire, les cellules immunitaires (leucocytes), les intestins et les reins. Les récepteurs du GIP sont également exprimés sur les adipocytes (1). Leur activation est responsable :
Mounjaro® se présente en stylo multidose prérempli jetable, le KwikPen. Il est disponible en 6 dosages correspondant à 6 stylos de couleurs différentes : 2,5 mg ; 5 mg ; 7,5 mg ; 10 mg ; 12,5 mg ; 15 mg.
Le schéma d’administration est identique quelle que soit l’indication (1). Il comporte :
Les doses d’entretien recommandées sont de 5, 10 et 15 mg. La dose maximale est de 15 mg par semaine.
Le stylo doit être éliminé après que le patient ait reçu 4 doses
hebdomadaires.
Toute tentative d’injection du médicament restant pourrait entraîner une dose
incomplète, même si le stylo contient encore du médicament.
Délivrer des aiguilles pour injection sous-cutanée d’une longueur comprise entre 4 mm et 12,7 mm, Gauge : entre 29 G et 34 G.
Aucun ajustement de doses n’est à prévoir en cas d’insuffi sance rénale ou hépatique.
Elles découlent du mécanisme d’action de la molécule.
Du fait d’une vidange gastrique retardée, Mounjaro® peut influer sur l’absorption de médicaments oraux. Il convient notamment d’intensifier la surveillance des médicaments ayant un index thérapeutique étroit (warfarine, digoxine...), en particulier lors de l’initiation du traitement ou d’une augmentation de dose. En revanche, aucun ajustement de dose n'est nécessaire pour le paracétamol et les contraceptifs oraux.
Chez les patients diabétiques, lorsque Mounjaro® est associé à un sulfamide hypoglycémiant ou à l’insuline, une diminution de la dose de ces médicaments peut être requise pour limiter le risque d’hypoglycémie.
Les plus fréquents sont des troubles gastro-intestinaux, en
particulier nausées, diarrhées, vomissements, douleurs adbominales, constipation (≥ 10 %),
dyspepsie, distension abdominale, éructation, flatulence, reflux
gastro-oesophagien (≥ 1 % et < 10%). D’intensité légère à modérée, l’incidence des nausées,
vomissements et diarrhées était plus élevée pendant la période d’escalade de dose et a diminué
au
cours du temps.
La conduite à tenir ? Inciter à
boire régulièrement (eaux minéralisées ou bouillons) pour éviter tout risque de déshydratation
susceptible de conduire à une altération de la fonction rénale. Attention en particulier chez
les
personnes âgées qui peuvent être plus à risque de déshydratation et de troubles électrolytiques.
Chez les patients vivant avec un diabète de type 2, des
hypoglycémies
sont rapportées très fréquemment (≥ 10 %) en cas d’utilisation avec un sulfamide hypoglycémiant
ou
de l’insuline. Les hypoglycémies et une réduction de l’appétit sont des effets indésirables
fréquents (entre 1 et 10 %) en cas d’utilisation avec la metformine et un inhibiteur du SGLT2.
La conduite à tenir ? Rappeler
les
signes évocateurs d’une hypoglycémie : maux de tête, faiblesse, étourdissement, sensation de
faim,
confusion, irritabilité, sueurs, tachycardie... Recommander d’intensifier la surveillance
glycémique
et d’avoir toujours sur soi 3 morceaux de sucre ou l’équivalent. Contacter le cas échéant le
médecin
pour proposer une adaptation des doses de l’insuline ou du sulfamide.
Parmi les effets indésirables fréquents (≥ 1 % et < 10%), sont
rapportés également des réactions d’hypersensibilité (urticaire, eczéma,
éruption cutanée, dermatite), des réactions au site d’injection (érythèmes,
prurits) d’intensité légère à modérée, une fatigue, une augmentation de la
fréquence cardiaque et de la calcitonine sérique, et des élévations de la lipase
et de l’amylase.
Des sensations vertigineuses, une hypotension et une perte de cheveux sont principalement
rapportés
par les patients en surpoids ou en situation d’obésité avec ou sans diabète de type 2.
Pour plus d’information sur les effets indésirables peu fréquents ou rares, consultez le Résumé des Caractéristiques du Produit.
Elle s’effectue en sous-cutanée par le patient lui-même ou l’entourage dans la cuisse ou le ventre ou par l’entourage dans le haut du bras. Recommander de changer de site d’injection à chaque nouvelle administration.
De manière hebdomadaire, quel que soit le dosage, idéalement toujours le même jour de la semaine. Il est néanmoins possible de changer le jour d’administration à condition qu’il y ait au moins 3 jours écoulés depuis l’administration précédente. L’heure de l’injection et le moment par rapport au repas n’ont pas d’importance.
En cas d’oubli ?
Si l’oubli
est ≤ 4 jours, le patient doit
administrer la dose oubliée puis injecter la suivante selon le calendrier initialement prévu.
Si
l’oubli est > 4 jours, ne pas injecter la dose oubliée : l’injection suivante sera reprise
selon le
calendrier habituel.