Le premier avantage à appartenir à un groupement c’est la mutualisation des achats. Et dans un contexte de tension sur les marges, l’optimisation des conditions d’achat auprès des laboratoires et des prestataires de services peut faire la différence. Grâce aux commandes en nombre que cela soit en médicament, parapharmacie ou informatiques, les groupements peuvent ainsi négocier des tarifs avantageux auprès des laboratoires et fournisseurs. Ce qui constitue une véritable force de frappe commerciale au niveau du groupe. Ces conditions d’achat optimisées permettent aux officines du réseau de proposer à leur clientèle des produits à prix justes. Et en achetant les produits à prix attractifs, elles s’assurent ainsi de meilleures marges. Les commandes sont centralisées, les stocks et l’EBE optimisés ce qui permet également aux pharmaciens de gagner du temps, et de se focaliser sur leur métier et les nouveaux services. Ces partenariats ont enfin l’avantage d’apporter aux officines des opérations thématiques qui pourront animer les points de vente.
On compte aujourd’hui près de 22 000 pharmacies en France, selon un maillage bien précis et défini par l’ARS (Agence Régionale de Santé). Pour pouvoir approvisionner ces pharmacies, il existe 2 moyens : la livraison en direct par le laboratoire, un système couteux et limité à de petites quantités et les grossistes-répartiteurs, qui peuvent livrer jusqu’à 2 fois par jour les officines en quantités plus importantes.
En adoptant le statut de grossiste-répartiteur, certains groupements disposent de plates-formes qui leur permettent d’acheter en grandes quantités et sur un seul point de livraison. Sans bloquer d’espace de stockage ou de trésorerie.
Cette intégration logistique assure aux groupements un meilleur maillage national et des livraisons plus rapides aux clients.
Les MDD sont plus que jamais au cœur des stratégies du circuit officinal. En effet, la mise sur le marché de ces produits vendus 20 à 30 % moins cher que les leaders du secteur, permet aux consommateurs de disposer d’une offre complémentaire attractive, et aux officinaux d’assurer une marge commerciale plus importante que celle dégagée avec les marques nationales, dans un contexte de dégradation de l’économie de l’officine. Les groupements ont une forte légitimité pour le développement de produits sous marque propre, d’autant plus que les plus importants d’entre eux proposent souvent un passage à l’enseigne qui identifie le réseau avec les MDD qui lui sont propres.
Les gammes de produits MDD ne sont plus aujourd’hui seulement réservées aux produits basiques à forte rotation, comme les gammes blanches (compresses, pansements…). Elles investissent désormais des segments de marché plus techniques comme les compléments alimentaires, les hometests ou la dermo-cosmétique. De quoi dynamiser le rayon parapharmacie/OTC et fidéliser la clientèle de l’officine.
Ces dernières années, l’environnement économique dans lequel l’officine évolue s’est complexifié et impose aux pharmaciens de nouvelles pratiques. Si auparavant, la rentabilité de l’officine était assurée en majeure partie par la délivrance d’ordonnances, aujourd’hui le pharmacien doit se positionner sur de nouvelles missions thérapeutiques.
La loi HPST du 21 juillet 2009 et la convention pharmaceutique de 2012 ont élargi le rôle du pharmacien afin qu’il devienne un acteur de premier plan dans la coordination des soins auprès des patients. Il peut désormais mener des tests de dépistage (diabète, DMLA, covid et angines), vacciner contre la grippe saisonnière ou mettre en place des entretiens pharmaceutiques pour certaines pathologies chroniques. Il s’agit là de suivre les patients sous traitements chroniques par anticoagulants oraux ; des asthmatiques traités par corticoïdes inhalés, des personnes sous traitements anticancéreux par voie orale ou des personnes âgées polymédiquées dans le cadre d'un bilan partagé de médications. Des missions rémunérées et plus précises pour le professionnel de santé, qui permettent également de proposer plus facilement à la vente une gamme de produits de diagnostic.
Rester à la pointe de son métier de pharmacien en suivant la progression de la recherche médicale mais aussi augmenter en compétences non-scientifiques (management, relation client, commerce, merchandising…) pour mieux gérer le développement de son officine : c’est le rôle essentiel de la formation officinale. Depuis quelques années, le pharmacien a vu s’élargir son champ d’intervention avec un rôle de proximité, de premier recours, de conseil à apporter aux malades et aux clients. Mais il doit aussi, en tant que chef d’entreprise, être performant sur des sujets comme l’élaboration du plan stratégique, comprendre la démarche marketing pour l’officine, élaborer une politique de prix cohérente en phase avec le positionnement de son officine, choisir des outils de décision et de pilotage, entamer la digitalisation de son officine.
La formation se présente donc comme une étape essentielle pour permettre aux équipes officinales de monter en compétences et former ainsi les pharmaciens de demain.
Dans un univers de plus en plus concurrentiel, la communication est un vecteur efficace pour accroitre la notoriété de son officine. Sur le point de vente, cela peut prendre la forme de supports destinées aux clients (affiches, leaflets, magazine, carte rendez-vous, calendrier, sac…) ou de supports produits (étiquettes prix et coup de cœur, support promotion…) aux couleurs de la pharmacie. La différenciation peut aussi se matérialiser par le choix de PLV originales pour optimiser la présentation des produits et faire passer des messages.
Impossible aujourd’hui pour un point de vente physique de passer à côté d’une communication online. Les pharmacies aussi ont tout intérêt à miser sur le digital et les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, LinkedIn et Instagram) pour se faire connaitre. Création de site internet, de page Instagram, ou Facebook, leur permettront ainsi de nouer une relation privilégiée avec leur patientèle et d’augmenter leur zone de chalandise via des recommandations. Mais attention : cette stratégie digitale se construit sur une ligne éditoriale liée à des objectifs quantifiés et mesurés qui vont de la notoriété à la conversion.