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Crise hémorroïdaire. La première clé, c'est d'en parler !

Document rédigé par le département Conseil & Communication du Moniteur des pharmacies en partenariat avec Johnson & Johnson Santé Beauté France
Diarrhées aiguës ou constipation occasionnelle comptent parmi les plaintes fréquentes à l'officine. Ces troubles du transit ne sont pas une pathologie en soi mais le signe d'un dysfonctionnement digestif dont les causes sont très variables. Le plus souvent bénins quand ils apparaissent de façon ponctuelle, ils sont influencés par le mode de vie et les habitudes alimentaires : en préventif comme en curatif, le rappel des règles hygiéno-diététiques est à la base de votre conseil, complété si besoin par un traitement symptomatique. Diarrhée et constipation sont parmi les facteurs de risque les mieux documentés de crise hémorroïdaire (1) que les patients peinent encore à confier : saisissez l'occasion d'en parler !
Près de 1 Français sur 3 a souffert au moins une fois de pathologie hémorroïdaire (1). Parmi eux, près de 40% ne se traitent pas (2) malgré la gêne ressentie, parfois invalidante. En cause ? La maladie hémorroïdaire est perçue comme spontanément résolutive et exempte de complications. Elles sont par ailleurs souvent reliées, à tort, à un défaut d'hygiène ou à certaines pratiques sexuelles, ce qui renforce la difficulté persistante d'aborder le sujet : 85% des patients interrogés ne parleraient pas de façon spontanée de leurs symptômes proctologiques (3). Une prise en charge adéquate permet pourtant de soulager la crise, d'en réduire l'impact sur la vie quotidienne et de limiter le risque de récidives et d'évolution de la maladie hémorroïdaire.
À L'OFFICINE,
3 ÉTAPES POUR LIBÉRER LA PAROLE

1 - JE REPÈRE LES OPPORTUNITÉS

Les situations à risque

La maladie hémorroïdaire est favorisée par des pressions anormales sur le réseau vasculaire et/ou des irritations locales. C'est notamment le cas lors de ces situations :

grossesse
troubles du transit
(diarrhées, constipation...)
certains sports
(cyclisme, musculation, course...)

Des symptômes évocateurs

« Ça me gratte, ça me brûle en bas... »
Mêmes cachées, certaines plaintes spontanées doivent faire évoquer une crise hémorroïdaire.
Parmi les principaux symptômes :
douleurs, brûlures démangeaisons saignements prolapsus

2 - J'OSE LE DIALOGUE

Questionner

« Rencontrez-vous des problèmes de transit, une diarrhée, une constipation, des signes d'irritation, des douleurs...? »

Dédramatiser

« Savez-vous que près de 1 Français sur 3 a déjà souffert au moins une fois de pathologies hémorroïdaires ? (1) La pharmacie est un lieu où l'on peut en parler. »

3 - JE PRENDS EN CHARGE

Je fais préciser

La situation
âge, première crise ou récidive, pathologies chroniques éventuelles
Les symptômes
type, intensité, durée, présence de sang pendant ou hors des selles...

Si la crise est du ressort officinal

Sources :
(1) Snfge.org – Hémorroïdes. www.snfge.org/content/hemorroides [consulté le 17/05/2022]
(2) TNS U&A 2007
(3) La revue du praticien Médecine générale. Nouvelle année : parlons d'anus.2021 ; 35(1053) ;12. 6

La maladie hémorroïdaire

  • Concerne autant les hommes que les femmes
  • Est plus fréquente entre 40 et 65 ans mais peut survenir à tout âge (2)
  • A touché au moins une fois 1 personne de 50 ans sur 2 (3)

Septembre, le mois des hémorroïdes

C'est la période idéale pour renforcer la sensibilisation de vos patients : affiche, questionnaire, leaflets... Multipliez les occasions pour ouvrir le dialogue.

La consultation est recommandée

  • Premières crises, crises répétées, signes persistants ou chroniques
  • Âge > 50 ans
  • Présence de sang ou autre écoulement anal
  • Douleurs ou tuméfactions importantes
FR-MX-2200018