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Biosimilaires : ce que vous devez connaître, ce que les patients ont à vous dire
Avec le soutien de Biogaran

Apparus en 2006, les médicaments biosimilaires sont de nos jours largement prescrits par les médecins 1. Depuis la parution de l’arrêté du 12 avril 2022 au Journal officiel du 14 avril 2022 relatif à la fixation de la liste des groupes biologiques similaires substituables par le pharmacien d’officine, les pharmaciens d’officine peuvent dorénavant substituer les premiers biosimilaires dans des conditions bien définies 2,3.

Pour les infirmiers, les pharmaciens et leurs équipes, l’heure est à l’acquisition ou la mise à jour des connaissances sur ces médicaments biologiques similaires, leurs modalités de délivrance et d’administration. Retrouvez dans cet espace des informations indispensables pour accompagner vos patients. La coordination entre tous les professionnels de santé est essentielle pour garantir une bonne observance. Des patients prennent la parole, au travers de podcasts, pour témoigner de leur quotidien et se confier sur ce qu’ils attendent de leur infirmier et de l’équipe officinale.

SOURCES
1 Site ameli.fr Mieux connaître les médicaments biosimilaires. Mise à jour le 7 janvier 2022.
2 Arrêté du 12 avril 2022 fixant la liste des groupes biologiques similaires substituables par le pharmacien d'officine et les conditions de substitution et d'information du prescripteur et du patient telles que prévues au 2° de l'article L. 5125-23-2 du code de la santé publique (Journal officiel du 14 avril 2022).
3 Article L.5125-23-2 du code de la santé publique.
QUESTIONS / RÉPONSES 60 questions et leur réponse

Comprendre les grands principes

Définitions et notions de base

Un médicament biologique ou biomédicament est un médicament dont la substance active est produite à partir d’une cellule ou d’un organisme vivant ou dérivée de ceux-ci(1).

Les médicaments biologiques peuvent être(1):

  • Des protéines recombinantes tels que certains facteurs de la coagulation, érythropoïétines, facteur stimulant les colonies de granulocytes (G-CSF), gonadotrophines, hormone de croissance, interférons, interleukines, vaccins, facteurs de la coagulation et anticorps monoclonaux.

Les médicaments biologiques sont utilisés dans le traitement de nombreuses pathologies graves ou invalidantes, telles que diabète, cancers et maladies auto-immunes (sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde, maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, etc.)(2).

Source :
(1) Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. Etat des lieux sur les médicaments biosimilaires. Février 2022.
(2) Ameli. Mieux connaître les médicaments biosimilaires. Version du 7 janvier 2022. https://www.ameli.fr/assure/sante/medicaments/comprendre-les-differents-medicaments/connaitre-medicaments-biosimilaires - Consulté le 22 juin 2022.

Un médicament biologique similaire ou biosimilaire est un médicament biologique de même composition qualitative et quantitative en substance active et de même forme pharmaceutique qu'un médicament biologique de référence. Pour autant, il ne remplit pas les conditions pour être défini comme un médicament générique en raison de différences liées notamment à la variabilité de la matière première ou aux procédés de fabrication et nécessite que soient produites des données précliniques et cliniques supplémentaires dans des conditions déterminées par voie réglementaire.(1)

Un médicament biosimilaire est similaire, quasi-identique, à un médicament biologique de référence. Son brevet est tombé dans le domaine public et son procédé de fabrication a ainsi pu être copié par un autre laboratoire.(2)

Pour être commercialisé, le médicament biosimilaire doit prouver son efficacité, sa qualité et sa sécurité par rapport au médicament biologique de référence.(2)

Sources :
(1) Article L.5121-1 Code de la santé publique.
(2) Ameli - Mieux connaître les médicaments biosimilaires - Version du 7 janvier 2022 – Disponible : https://www.ameli.fr/assure/sante/medicaments/comprendre-les-differents-medicaments/connaitre-medicaments-biosimilaires - Consulté le 22 juin 2022.

Un médicament biosimilaire doit avoir des propriétés physico-chimiques et biologiques similaires, la même substance pharmaceutique et la même forme pharmaceutique que le médicament de référence(1). Le médicament biosimilaire se présente sous la même forme d’administration que le médicament de référence. Il est administré de la même façon, à la même dose et à la même fréquence(2).

De plus, l’efficacité et la sécurité doivent être équivalentes au médicament de référence(1). Un médicament biosimilaire doit apporter la preuve de son efficacité, de sa qualité et de sa sécurité par rapport au médicament de référence. Les normes et contrôles pharmaceutiques qui s’appliquent sont les mêmes pour tous les médicaments biologiques. Les centres de production sont soumis à des contrôles semblables à ceux de tous les autres médicaments(2).

Par ailleurs, un médicament biosimilaire peut induire des effets indésirables au même titre que son médicament biologique de référence(2).

Sources :
(1) Ameli - Définition et caractéristiques des médicaments biosimilaires - Version du 3 mars 2021 – Disponible : https://www.ameli.fr/medecin/sante-prevention/medicaments/medicaments-biosimilaires/definition-et-caracteristiques - Consulté le 11 juillet 2022.
(2) Ameli - Mieux connaître les médicaments biosimilaires - Version du 7 janvier 2022 – Disponible : https://www.ameli.fr/assure/sante/medicaments/comprendre-les-differents-medicaments/connaitre-medicaments-biosimilaires - Consulté le 22 juin 2022.

La production des médicaments biologiques est complexe car elle s’appuie sur des cellules ou des organismes vivants. En raison de la variabilité biologique de ces sources de production, certaines différences de fabrication peuvent impacter les propriétés cliniques des produits issus de ces processus(1).

Les produits de référence n’étant pas identiques aux biosimilaires, le principe de substitution, valable pour les médicaments de synthèse chimique, ne peut donc s’appliquer de façon automatique aux médicaments biosimilaires(1).

Entre un biosimilaire et un médicament biologique, des petites différences peuvent exister qui n’ont pas d’impact sur la sécurité ou sur l’efficacité du médicament biosimilaire(2).

Ces différences tiennent(2) :

  • À la formule, par exemple une différence d’excipient ;
  • À la présentation, soit une solution injectable à reconstituer au lieu d’une solution prête à l’emploi ;
  • Au dispositif d’administration, par exemple un type de stylo injecteur.

Pour en expliquer le principe aux patients, l’Assurance maladie indique qu’un médicament biosimilaire et son médicament biologique de référence peuvent être comparés aux feuilles d’un même arbre : « Elles se ressemblent et ont la même fonction mais examinées au microscope, elles présenteront de très légères différences »(2).

Sources :
(1) Ordre national des pharmaciens - Le médicament - https://www.ordre.pharmacien.fr/Les-pharmaciens/Champs-d-activites/Le-medicament - Consulté le 11 juillet 2022.
(2) Ameli - Mieux connaître les médicaments biosimilaires - Version du 7 janvier 2022- Disponible : https://www.ameli.fr/assure/sante/medicaments/comprendre-les-differents-medicaments/connaitre-medicaments-biosimilaires - Consulté le 22 juin 2022.

Un médicament biosimilaire ne peut être regardé comme une spécialité générique « en raison de différences liées notamment à la variabilité de la matière première ou aux procédés de fabrication et nécessitant que soient produites des données précliniques et cliniques supplémentaires dans des conditions déterminées par voie réglementaire » (1).

En effet, médicaments biosimilaires et génériques ne sont pas fabriqués selon les mêmes procédés. Les médicaments génériques sont issus d’une synthèse chimique. Ils contiennent exactement la même molécule que le médicament princeps. Pour leur part, les médicaments biosimilaires sont produits par synthèse biologique à partir d’organismes vivants. Son poids moléculaire est élevé et sa structure est complexe et hétérogène, contrairement à un générique(2).

À la différence d’un générique, un médicament biosimilaire nécessite un développement en recherche fondamentale. Il requiert une analyse physicochimique de biosimilarité ainsi que des études cliniques d’efficacité et de sécurité. Son temps de développement dure ainsi plusieurs années(2).

En pratique, à la différence d’un générique, la substitution d’un biosimilaire ne peut s’appliquer de manière automatique(3).

Sources :
(1) Article L. 5121-1 du code de la santé publique
(2) Observatoire national des médicaments biosimilaires. Les médicaments biosimilaires sont comme des médicaments générique. Réponse. Disponible : https://observatoirenationaldesbiosimilaires.fr/q2/ - Consulté le 11/07/2022
(3) Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé. L’ANSM publie son état des lieux des médicaments biosimilaires. Disponible : https://ansm.sante.fr/actualites/lansm-publie-son-etat-des-lieux-des-medicaments-biosimilaires# - Publié le 11/05/2022.

Le développement et le recours aux biosimilaires sont des moyens(1) :

  • D’augmenter le nombre de médicaments biologiques disponibles sur le marché et donc de limiter les risques de ruptures de stock ;
  • De participer à la viabilité économique du système de santé ;
  • D’investir dans la recherche et de mettre au point d’autres médicaments innovants.

Source :
(1) Ameli - Mieux connaître les médicaments biosimilaires - Version 7 janvier 2022 – Disponible : https://www.ameli.fr/assure/sante/medicaments/comprendre-les-differents-medicaments/connaitre-medicaments-biosimilaires - Consulté le 22 juin 2022.

  • Années 1980
    • Apparition des médicaments biologiques, qui ont démontré leur efficacité dans le traitement de nombreuses pathologies graves ou invalidantes(1). Le premier médicament biologique, une insuline synthétique, a été commercialisé en 1983(2).
  • 2006
    • Apparition des premiers médicaments biosimilaires(1).
  • 2014
    • Possibilité de substitution, prévue par la LFSS uniquement en initiation de traitement. Faute de décret d’application, cette mesure n’avait jamais été mise en place(3).
  • 2020
    • Abrogation du droit de substitution par les biosimilaires accordés aux pharmaciens par la LFSS. Cette abrogation est motivée par l’impossibilité, « pour des raisons de traçabilité et de sécurité sanitaire de mettre en œuvre une substitution au moment de la délivrance du produit »(3).
  • 2021
    • Avril 2021
      Ouverture d’une nouvelle concertation sur la substitution en officine des médicaments biologiques par des médicaments biosimilaires à la demande du ministre des Solidarités et de la Santé. Les parties prenantes au dossier participent à une série de réunions(4).
    • Juillet 2021
      Signature de l’avenant n°9 à la convention médicale nationale. Il établit une liste de six substances actives pour lesquelles un dispositif d’intéressement se met en place pour les médecins libéraux, dès lors que ces molécules sont prescrites en initiation de traitement. Il s’agit des molécules suivantes : étanercept, adalimumab, follitropine alpha, énoxaparine, tériparatide et insuline asparte(5).
    • 24 décembre 2021
      Parution au Journal officiel de la LFSS pour 2022 (loi n° 2021-1754 du 23 décembre 2021). L’article 64 de cette loi indique que le pharmacien peut délivrer par substitution au médicament biologique prescrit un médicament biologique similaire lorsque les conditions sont remplies (6).
  • 2022
    • 1er janvier 2022
      Entrée en vigueur du dispositif d’intéressement sur la prescription des biosimilaires par les médecins libéraux(7).
    • 14 avril 2022
      L’arrêté du 12 avril 2022 publié au Journal officiel du 14 avril 2022 fixe la liste des groupes biologiques similaires substituables par le pharmacien d'officine et les conditions de substitution et d'information du prescripteur et du patient. Une première liste a été publiée. Les groupes inscrits sont le filgrastim et le pegfilgrastim(8).

Sources :
(1) Ameli - Mieux connaître les médicaments biosimilaires - Version du 7 janvier 2022- Disponible : https://www.ameli.fr/assure/sante/medicaments/comprendre-les-differents-medicaments/connaitre-medicaments-biosimilaires - Consulté le 22 juin 2022
(2) Observatoire national des médicaments biosimilaires - Les biosimilaires, c’est nouveau, Réponse – Disponible : https://observatoirenationaldesbiosimilaires.fr/q16/- Consulté le 11 juillet 2022.
(3) Ordre national des pharmaciens - « Biosimilaires : la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020 supprime le droit de substitution » - 12 février 2020.
(4) Matthieu Vandendriessche - L’officine ne fait pas d’impairs et passe - L’Annuel 2021 - Moniteur des pharmacies n°3394 du 04/12/2021.
(5) Arrêté du 22 septembre 2021 portant approbation de l'avenant n° 9 à la convention nationale organisant les rapports entre les médecins libéraux et l'assurance maladie signée le 25 août 2016 (JO du 25 septembre 2021).
(6) Loi n° 2021-1754 du 23 décembre 2021 de financement de la sécurité sociale pour 2022 (JO du 24 décembre 2021).
(7) Ameli - Dispositif d’intéressement à la prescription de médicaments biosimilaires : ce qu’il faut savoir - Version du 21 juin 2022 – Disponible : https://www.ameli.fr/medecin/exercice-liberal/facturation-remuneration/prescription-des-biosimilaires/dispositif-interessement-prescription-biosimilaires - Consulté le 11 juillet 2022.
(8) Arrêté du 12 avril 2022 fixant la liste des groupes biologiques similaires substituables par le pharmacien d'officine et les conditions de substitution et d'information du prescripteur et du patient telles que prévues au 2° de l'article L. 5125-23-2 du code de la santé publique (JO du 14 avril 2022)

La Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2022 modifie le code de la santé publique qui intègre ainsi la substitution par un biosimilaire. Le pharmacien peut délivrer par substitution au médicament biologique prescrit un médicament biologique similaire lorsque les conditions sont remplies.

Source :
Article L. 5125-23-2 du code de la santé publique

Production

Les médicaments biosimilaires sont produits à partir d’une cellule ou d’un organisme vivant ou sont dérivés de ceux-ci. Il s’agit de molécules complexes. Un mode de production dans des systèmes cellulaires est utilisé.

Un système de production biologique conduit à une population mixte de la molécule active sous forme de différents variants moléculaires. Cette complexité moléculaire impose le recours à de nombreuses méthodes d’analyses physicochimiques et biologiques. Elles permettront d’évaluer et de vérifier au mieux que chaque lot du médicament produit répond à des normes de qualité prédéfinies. Une attention particulière est portée au procédé de production car il reste impossible de garantir que le profil de la molécule ait pu être totalement vérifié.

Source :
Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé - Etat des lieux sur les médicaments biosimilaires - Février 2022.

Les médicaments biosimilaires suivent un processus de développement rigoureux conforme aux guidelines européennes strictes exigées par l’Agence Européenne du Médicament (EMA). Ces guidelines imposent de fournir au dossier d’AMM des données de qualité pharmaceutique, précliniques et cliniques basées sur des études comparatives en termes de qualité, d’efficacité et de sécurité entre médicament biosimilaire et médicament biologique de référence.

Source :
Observatoire national des médicaments biosimilaires - On n’a pas besoin de recul pour considérer que les médicaments biosimilaires sont de bons médicaments. Réponse – Disponible : https://observatoirenationaldesbiosimilaires.fr/q4/ - Consulté le 11 juillet 2022.

L’AMM d’un médicament biosimilaire est délivrée sur la base d’une équivalence des résultats thérapeutiques sur le plan chimique, clinique et biologique. La démonstration de la similarité d’un médicament biosimilaire par rapport à un médicament de référence nécessite des essais précliniques et cliniques, notamment en comparant la pharmacocinétique et en évaluant le rapport efficacité-tolérance avec le médicament biologique de référence(1).

Source :
(1) Observatoire national des médicaments biosimilaires - Les médicaments biosimilaires sont comme des médicaments génériques. Réponse – Disponible : https://observatoirenationaldesbiosimilaires.fr/q2/ Consulté le 11 juillet 2022.

Les médicaments biosimilaires sont autorisés selon des conditions strictes afin de garantir la sécurité des patients. Si le médicament biosimilaire obtient de l’EMA un avis favorable à l’octroi d’une AMM, les bénéfices du médicament sont alors supérieurs à ses risques (rapport bénéfice/risque favorable) et le médicament peut alors être utilisé en toute sécurité(1).

Comme les médicaments biologiques de référence, les médicaments biosimilaires peuvent présenter un risque de réaction immunoallergique(2).

Les études comparatives de tolérance entre le médicament biologique de référence et le médicament biosimilaire montre une immunogénicité comparable. Un dispositif de surveillance en termes de sécurité est mis en place après la commercialisation des médicaments biosimilaires afin de surveiller le profil immunologique du médicament biosimilaire(2).

De plus, comme tout médicament, un médicament biosimilaire fait l’objet d’un suivi continu et chaque laboratoire est tenu de mettre en place un système de surveillance des effets indésirables signalés(2).

Source :
(1) Observatoire national des médicaments biosimilaires - On n’a pas beaucoup de recul pour considérer que les médicaments biosimilaires sont de bons médicaments. Réponse – Disponible : https://observatoirenationaldesbiosimilaires.fr/q4/ - Consulté le 11 juillet 2022.
(2) Observatoire national des médicaments biosimilaires - Les médicaments biosimilaires peuvent être à l’origine d’une réaction allergique plus forte qu’avec les médicaments biologiques de référence. Réponse – Disponible : https://observatoirenationaldesbiosimilaires.fr/q5/ - Consulté le 11 juillet 2022.

Les médicaments biologiques, de référence ou biosimilaires, ne sont pas parfaitement homogènes. Ils existent une variabilité intrinsèque liée à la source biologique et à leur complexité structurale. La composition d’un médicament biologique peut par exemple varier à la suite de diverses modifications telles que le changement de site industriel ou à la suite de l’optimisation des milieux de culture cellulaire.

Cette variabilité n’influe pas sur la qualité, l’efficacité et la tolérance du médicament biosimilaire en comparaison au médicament de référence.

Source :
Observatoire national des médicaments biosimilaires - Contrairement aux médicaments biologiques de référence qui ont une composition toujours fixe et constante, les médicaments biosimilaires peuvent varier. Réponse – Disponible : https://observatoirenationaldesbiosimilaires.fr/q7/ - Consulté le 11 juillet 2022.

Mise à disposition

Un médicament biosimilaire est similaire à un médicament biologique de référence qui a été autorisé en Europe depuis plus de 8 ans et dont le brevet est tombé dans le domaine public.

Source :
Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé - Médicaments biosimilaires – Disponible : https://ansm.sante.fr/qui-sommes-nous/notre-perimetre/les-medicaments/p/medicaments-biosimilaires#title – Consulté le 22 juin 2022.

La liste de référence des groupes biologiques similaires est présentée par dénomination commune de la substance sur le site de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Elle comporte les médicaments inclus dans chaque groupe biologique similaire.

Est précisé pour chacun de ces médicaments : son nom, son dosage, sa forme pharmaceutique, le nom du titulaire de l'AMM, et, s'il diffère de ce dernier, le nom de l'entreprise ou de l'organisme exploitant le médicament, sa ou ses indications thérapeutiques, sa posologie et, le cas échéant, les excipients à effets notoires qu'il contient.

Source :
Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé - Médicaments biosimilaires – Disponible : https://ansm.sante.fr/qui-sommes-nous/notre-perimetre/les-medicaments/p/medicaments-biosimilaires#title – Consulté le 22 juin 2022.

La liste des médicaments biosimilaires disponibles est régulièrement mise à jour. La dernière actualisation date du 28 juin 2022.

Substance active Médicament de référence Médicaments biologiques similaires
Adalimumab Humira Amgevita, Amsparity, Hukyndra, Hulio, Hyrimoz, Hefiya, Idacio, Imraldi, Kromeya, Libmyris, Solymbic, Yuflyma
Bevacizumab Avastin Abevmy, Alymsys, Aybintio, Equidacent, Mvasi, Onbevzi, Oyavas, Zirabev
Enoxaparine Lovenox Enoxaparine Arrow, Enoxaparine Becat, Enoxoparine Biogaran, Enoxaparine Crusia, Enoxaparine Sanofi, Enoxoparine Teva, Enoxaparine Venipharm, Ghemaxan, Inhixa, Thorinane
Epoetéine Eprex Abseamed, Binocrit, Epoetine alfa Hexal, Retacrit, Silapo
Etanercept Enbrel Benepali, Erelzi, Lifmior, Nepexto
Filgrastim Neupogen Accofil, Filgrastim Hexal, Grastofil, Nivestim, Ratiograstim, Tevagrastim, Zarzio
Follitropine alfa Gonal-f Bemfola, Ovaleap
Infliximab Remicade Flixabi, Inflectra, Remsima, Zessly
Insuline asparte Novorapid Insuline asparte Sanofi, Kixelle
Insuline glargine Lantus Abasaglar (100 unités par ml),
Lusduna (100 unités par ml),
Semglee (100 unités par ml)
Insuline lispro Humalog Insulin lispro Sanofi
Pegfilgrastim Neulasta Cegfila, Fulphila, Grasustek, Nyvepria, Pelgraz, Pelmeg, Stimufend, Udenyca, Ziextenzo
Rituximab Mabthera* Blitzima, Ritemvia, Rituzena, Rixathon, Riximyo, Ruxience, Truxima
Somatropine Genotonorm Omnitrope
Teriparatide Forstéo Livogiva, Movymia, Sondelbay, Terrosa
Trastuzumab Herceptin** Herzuma, Kanjinti, Ogivri, Ontruzant, Trazimera, Zercepac

*Les spécialités Mabthera 1400 mg et 1600 mg, solution pour injection sous-cutanée n’ont pas de médicament biosimilaire associé.
**La spécialité Herceptin 600 mg, solution injectable en flacon pour injection cutanée, n’a pas de médicament biologique similaire associé.

Source :
Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé - Médicaments biosimilaires – Disponible : https://ansm.sante.fr/qui-sommes-nous/notre-perimetre/les-medicaments/p/medicaments-biosimilaires#title – Consulté le 11 juillet 2022.

Comme tous les médicaments, les médicaments biologiques peuvent connaître des difficultés d’approvisionnement. Le développement des biosimilaires permet d’augmenter le nombre de médicaments biologiques disponibles sur le marché et donc de limiter les risques de ruptures d’approvisionnement.

Source :
Ameli - Mieux connaître les médicaments biosimilaires – Disponible : https://www.ameli.fr/assure/sante/medicaments/comprendre-les-differents-medicaments/connaitre-medicaments-biosimilaires - Consulté le 22 juin 2022.

S’approprier les modalités de substitution

Acceptation et administration par le patient

Les associations de patients constitutives de l’Observatoire national des biosimilaires ont mené en 2020 une enquête visant notamment à collecter les premières données sur la connaissance des patients vis-à-vis des biosimilaires (287 questionnaires exploitables). La moitié des patients interrogés déclarent savoir ce qu’est un biosimilaire.
En questionnant les répondants plus précisément sur leurs attentes vis-à-vis du pharmacien, les patients ont à 77% une attente forte et légitime sur l’accompagnement qu’ils pourraient recevoir de ce dernier, toutefois 53% considèrent que leur pharmacien doit améliorer sa connaissance de leur traitement et de leur pathologie.

Source : Observatoire national des médicaments biosimilaires. Un outil utile et innovant avec les patients. Chiffres-clés de l’enquête flash menée de juillet à septembre 2020 par les associations AFA Crohn, RCH France, AFLAR et Patients en réseau.

Les dispositifs d’injection des médicaments biosimilaires peuvent différer d’un biosimilaire à un autre. Afin d’assurer le bon usage de ces médicaments, toute information ou accompagnement à l’apprentissage de l’utilisation des dispositifs d’administration par les malades doit constituer un préalable à toute interchangeabilité ou substitution du traitement.

Source : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. Etat des lieux sur les médicaments biosimilaires. Février 2022.

Le patient peut consulter les informations relatives à son médicament biosimilaire sur le site de la base de données publique des médicaments https://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/

Prescription

Seul le médecin habilité par l’AMM à prescrire le médicament biologique de référence peut prescrire le médicament biosimilaire correspondant(1).

De même que pour un médicament biologique de référence, le médecin doit informer le patient, surveiller et tracer le médicament prescrit dans son dossier(1).

Le médecin peut choisir de prescrire un médicament biosimilaire en début de traitement ou à tout moment du traitement. Dans ce second cas, c’est le principe de l’interchangeabilité qui est mis en œuvre(1).

La prescription peut être réalisée par un médecin libéral ou un médecin hospitalier lorsqu’une prescription initiale hospitalière est requise. Certains médicaments biosimilaires sont en effet soumis à une prescription restreinte.

La prescription des médicaments biologiques, dont les biosimilaires, doit associer dénomination commune internationale (DCI) et nom de marque ou de fantaisie(2).

Sources :
(1) Ameli - Mieux connaître les médicaments biosimilaires - Version en date du 7 janvier 2022 - Consulté à la date du 17 octobre 2022.
(2) Article L.5121-1-2 du code de la santé publique.

L’engagement des médecins dans une démarche d’efficience des prescriptions est valorisé à travers la mise en place d’un dispositif optionnel d’intéressement à la prescription de médicaments biosimilaires, conforme aux recommandations de bonne pratique et respectueux des choix des patients. Ce dispositif d’intéressement des médecins libéraux de ville à la prescription de médicaments biosimilaires est mis en place par l’avenant n°9 à la convention médicale. Il s’applique pour les prescriptions réalisées à partir du 1er janvier 2022.

L'objectif du dispositif est de valoriser l'augmentation du nombre de patients auxquels sont prescrits des médicaments biosimilaires par les médecins libéraux, par :
- l'augmentation des initiations de traitements par médicaments biosimilaires, c'est-à-dire la prescription d'un médicament biosimilaire à un patient qui n'a eu aucune prescription de ce médicament dans les 12 mois qui précèdent l'initiation de traitement, que ce soit en médicament biosimilaire ou médicament bioréférent ;
- l'augmentation des changements des médicaments bioréférents vers les médicaments biosimilaires, c'est-à-dire la prescription d'un médicament biosimilaire à un patient auquel était antérieurement prescrit le médicament biologique de référence et qui est confirmée par au moins 3 délivrances consécutives d'un médicament biosimilaire (le même ou du même groupe biologique similaire).

Les médecins sont intéressés à l’économie réalisée par la prescription des six substances actives suivantes : étanercept, adalimumab, follitropine alpha, énoxaparine, tériparatide et insuline asparte. Cette liste est amenée à évoluer.

Source : Arrêté du 22 septembre 2021 portant approbation de l'avenant n° 9 à la convention nationale organisant les rapports entre les médecins libéraux et l'assurance maladie signée le 25 août 2016 (JO du 25 septembre 2021).

L’interchangeabilité consiste pour un médecin à prescrire un médicament biosimilaire en début de traitement ou à tout moment d’un traitement en cours. Il décide, avec l’accord et après en avoir informé le patient, de remplacer le traitement en cours par un médicament biosimilaire (1)

L’interchangeabilité peut s’effectuer entre (2):

  • Un biomédicament de référence et un autre du même groupe biologique similaire ;
  • Un biomédicament de référence et l’un de ses médicaments biosimilaires ;
  • Un biosimilaire et un autre médicament biosimilaire du même groupe.

Plusieurs conditions doivent être respectées(3):

  • Le patient traité par un médicament biologique doit être informé d’une possible interchangeabilité entre deux médicaments biologiques (médicament de référence et/ou médicament biosimilaire) ;
  • Le patient donne son accord à l’interchangeabilité ;
  • Le patient doit recevoir une surveillance clinique appropriée lors du traitement, comme pour tout médicament biologique ;
  • Une traçabilité sur les produits prescrits avec inscription dans le dossier du patient doit être assurée comme pour tout médicament biologique.

Sources :
(1) Ameli - Mieux connaître les médicaments biosimilaires - Version en date du 7 janvier 2022 - Consulté à la date du 17 octobre 2022.
(2) Ameli - Règles de prescription et de délivrance de médicaments biosimilaires - Version en date du 29 mars 2022 - Consulté à la date du 17 octobre 2022.
(3) Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé - Etat des lieux sur les médicaments biosimilaires - Février 2022.

L’interchangeabilité relève d’une décision médicale partagée. Le médecin propose l’interchangeabilité au patient et ce n’est seulement qu’après l’en avoir informé et avec son accord qu’il pourra remplacer le traitement en cours par un médicament biosimilaire..

Source : Ameli - Mieux connaître les médicaments biosimilaires - Version du 7 janvier 2022 - Consulté à la date du 17 octobre 2022.

De même que pour un médicament biologique de référence, le médecin doit indiquer le médicament prescrit dans le dossier médical du patient.

Source : Ameli - Mieux connaître les médicaments biosimilaires - Version du 7 janvier 2022 - Consulté à la date du 17 octobre 2022.

Les indications du médicament biologique de référence ne sont pas obligatoirement toutes étudiées au cours des études cliniques de comparabilité réalisées avec le médicament biosimilaire et le principe d’extrapolation peut s’appliquer.

Le principe d’extrapolation des données cliniques d’efficacité et de sécurité aux autres indications peut s’appliquer. Il est régi par les guidelines de l’agence européenne du médicament (EMA). Ce principe est basé sur les résultats des études de comparabilité en termes de qualité, d’efficacité et de sécurité. Il doit être pleinement justifié par des données scientifiques solides prenant en compte les caractéristiques du produit ainsi que la pathologie (mécanisme d’action, récepteurs impliqués dans les indications concernées).

L’extrapolation s’applique aux médicaments biosimilaires après évaluation de l’EMA et dès lors que les données de développement clinique ont montré des résultats robustes d’efficacité et de sécurité dans l’indication la plus représentative du médicament biologique de référence.

Source : Observatoire national des médicaments biosimilaires - Quiz « Vrai ou faux. Les biosimilaires : que savez-vous vraiment ? » Réponse à la question « Toutes les indications reconnues pour le médicament biologique de référence ne s’appliquent pas toujours au médicament biosimilaire ?» - Consulté à la date du 17 octobre 2022.

Substitution

Les pharmaciens, et plus largement les collaborateurs de l’officine placés sous sa responsabilité (préparateurs et étudiants en pharmacie), sont habilités à dispenser des médicaments biosimilaires et à procéder à la substitution d’un biomédicament par un biosimilaire. Les conditions de substitution s’effectuent dans des conditions précises, selon une liste des groupes biologiques similaires qui peuvent donner lieu à cette délivrance par substitution.

Source : Arrêté du 12 avril 2022 fixant la liste des groupes biologiques similaires substituables par le pharmacien d'officine et les conditions de substitution et d'information du prescripteur et du patient telles que prévues au 2° de l'article L. 5125-23-2 du code de la santé publique (Journal officiel du 14 avril 2022)

L’arrêté du 12 avril 2022 complété par celui du 29 septembre 2022 fixent la liste des deux premiers groupes biosimilaires pouvant donner lieu à une substitution lors de la délivrance en pharmacie d'officine (1-2). Il s’agit du filgrastim et du pegfilgrastim.

Liste des groupes biologiques similaires pouvant donner lieu à la délivrance par substitution au médicament biologique prescrit d'un médicament biologique similaire :

Groupe 1Groupe 2
Dénomination commune du groupe biologique similaire Filgrastim Pegfilgrastim
Médicament biologique de référence NEUPOGEN® NEULASTA®
Médicament(s) biologique(s) similaire(s)ACCOFIL®
NIVESTIM®
TEVAGRASTIM®
ZARZIO®
CEGFILA®
FULPHILA®
NYVEPRIA®
PELMEG®
STIMUFEND®
ZIEXTENZO®
  • • Le filgrastim et le pegfilgrastim sont des facteurs de croissance hématopoïétiques, proches du facteur de croissance de la lignée granulocytaire (G-CSF). Le G-CSF est une glycoprotéine qui régule la production et la libération des polynucléaires neutrophiles à partir de la moelle osseuse. Le pegfilgratim est une forme à durée prolongée de filgrastim, par diminution de la clairance rénale du fait de sa présentation sous une forme pégylée (attaché à une molécule de polyéthylèneglycol ou PEG) (3).

Sources :
(1) Arrêté du 12 avril 2022 fixant la liste des groupes biologiques similaires substituables par le pharmacien d'officine et les conditions de substitution et d'information du prescripteur et du patient telles que prévues au 2° de l'article L. 5125-23-2 du code de la santé publique (Journal officiel du 14 avril 2022).
(2) Arrêté du 12 avril 2022 complété par l’arrêté du 29 septembre 2022 complétant fixent la liste des groupes biologiques similaires substituables par le pharmacien d’officine et les conditions de substitution et d’information du prescripteur et du patient telles que prévu au 2e de l’article L.5125-23-2 du code de la santé publique (journal officiel du 30 septembre 2022).
(3) Vidal - Substance active pegfilgrastim – 2013 - Consulté à la date du 17 octobre 2022.

  • En l’absence de droit de substitution, le pharmacien dispense le médicament prescrit, qu’il soit biomédicament de référence ou biosimilaire.
  • Selon le code de la santé publique(1), le pharmacien peut délivrer, par substitution au médicament biologique prescrit, un médicament biosimilaire lorsque les conditions suivantes sont remplies :
    • Le médicament biologique similaire délivré appartient au même groupe biologique similaire que le médicament biologique prescrit ;
    • Ce groupe biologique similaire figure sur une liste fixée par un arrêté conjoint des ministres chargés de la santé et de la sécurité sociale pris après avis de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.
  • • Les conditions de substitution et d’information du prescripteur et du patient à l’occasion de la substitution des spécialités applicables à l’ensemble des groupes listés sont les suivantes : (2)
    • Le pharmacien procède à l’enregistrement du nom du médicament, délivré par substitution et son numéro de lot par tous moyens adaptés.
    • Le pharmacien informe le prescripteur et le patient de cette substitution.

Sources :
(1) Article L. 5125-23-2 du code de la santé publique (modifié par la loi n°2021-1754 du 23 décembre 2021)
(2) Arrêté du 12 avril 2022 complété par l’arrêté du 29 septembre 2022 complétant fixent la liste des groupes biologiques similaires substituables par le pharmacien d’officine et les conditions de substitution et d’information du prescripteur et du patient telles que prévu au 2e de l’article L.5125-23-2 du code de la santé publique (journal officiel du 30 septembre 2022).

Le code de la santé publique institue le droit de substitution d’un médicament biologique de référence par un biosimilaire sans préciser si la substitution peut intervenir en initiation ou en cours de traitement

Source : Article L.5125-23-2 du code de la santé publique (modifié par la loi n°2021-1754 du 23 décembre 2021)

Le pharmacien peut procéder à la substitution d’un médicament biologique par un biosimilaire lorsque le prescripteur n’a pas exclu la possibilité de cette substitution par une mention expresse et justifiée portée sur l’ordonnance. Le médecin peut en effet exclure la possibilité de substitution pour des raisons tenant à la situation médicale du patient.

Source : Article L.5125-23-2 du code de la santé publique (modifié par la loi n°2021-1754 du 23 décembre 2021)

Lorsqu'un grand conditionnement est disponible pour la forme biologique similaire du médicament et que le traitement en est prescrit pour une durée d'au moins trois mois, y compris par renouvellement multiple d'un traitement mensuel, le pharmacien délivre un grand conditionnement.

Source : Article L. 5125-23-2 du code de la santé publique (modifié par la loi n°2021-1754 du 23 décembre 2021)

Une prescription initiale hospitalière (PIH) est réservée à un médecin exerçant dans un établissement de santé public ou privé (1).

Après une première PIH, le traitement peut en général être renouvelé par tout prescripteur, sauf restrictions particulières. L’ordonnance de renouvellement reprend alors les mentions de l’ordonnance initiale. En cas de nécessité, la posologie ou la durée de traitement peuvent être modifiées (1).

L’AMM du médicament peut fixer un délai au terme duquel la PIH devient caduque et ne peut plus être renouvelée sans la mise en œuvre d’un diagnostic dans un établissement. Un nouvelle PIH devra alors être établie (1).

Lors de la présentation de l’ordonnance prescrivant un médicament soumis à PIH, le pharmacien s’assure (2):

  • De l’habilitation du prescripteur à le prescrire ;
  • Le cas échéant de la présence sur l’ordonnance de mentions obligatoires et de la présentation simultanée de l’ordonnance initiale.

Sources :
(1) Meddispar - Médicaments à prescription initiale hospitalière - Conditions de prescription - Mise à jour à la date du 9 août 2018 - Consulté à la date du 17 octobre 2022.
(2) Meddispar - Médicaments à prescription initiale hospitalière - Conditions de délivrance - Mise à jour à la date du 13 août 2020 - Consulté à la date du 17 octobre 2022.

Le pharmacien est incité à assurer la stabilité de la dispensation par le même biosimilaire tout au long du traitement.

Source : Observatoire national des médicaments biosimilaires - Charte d’engagement de bonnes pratiques de dispensation des médicaments biosimilaires - Publiée le 30 septembre 2021 - Consultée à la date du 17 octobre 2022.

Le pharmacien dispose d’une mission d’information, de renforcement de l’adhésion du patient au traitement et de suivi. L’accompagnement consiste à inciter au respect de la posologie, à expliquer les modalités d’injection (le cas échéant) et de gestion des effets indésirables et des interactions médicamenteuses.

Le niveau de formation et de connaissance des équipes officinales et des professionnels infirmiers doit être maintenu élevé sur les traitements, les dispositifs d’administration des médicaments biologiques et biosimilaires, ainsi que sur les pathologies traitées.

Sources : Observatoire national des médicaments biosimilaires. Charte d’engagement de bonnes pratiques de dispensation des médicaments biosimilaires. Publiée le 30 septembre 2021. Consultée à la date du 17 octobre 2022.

Les médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes et pharmaciens déclarent tout effet indésirable suspecté d’être dû à un médicament dont ils ont connaissance. Les autres professionnels de santé, les patients et les associations de patients peuvent effectuer ce signalement (1).

En parallèle, les dispositifs de surveillance imposés et mise en place par les industriels après la mise sur le marché permettent d’assurer le suivi de l’efficacité et de la sécurité des médicaments biosimilaires (2).

Sources :
(1) Article L.5121-25 du code de la santé publique.
(2) Observatoire national des médicaments biosimilaires. Quiz « Vrai ou faux. Les biosimilaires : que savez-vous vraiment ? ». Réponse à « Les biosimilaires sont aussi efficaces et sans danger. » Consulté à la date du 17 octobre 2022.

Créer des interfaces avec les autres professionnels de santé

Parcours de soins

Si 70% des patients interrogés par l’Observatoire National des médicaments Biosimilaires déclarent savoir ce qu’est une biothérapie, seul 1 patient sur 2 dit savoir ce qu’est un médicament biosimilaire. Ce constat est le fil rouge des résultats de l’enquête qui témoigne que la majorité des patients ne rejette pas les biosimilaires mais doit être mieux informée quant à ces traitements.

De même 40% des répondants estiment que la coordination entre professionnels de santé hôpital/ville n’est pas satisfaisante. En questionnant les répondants plus précisément sur leurs attentes vis-à-vis du pharmacien, les patients ont à 77% une attente forte et légitime sur l’accompagnement qu’ils pourraient recevoir de ce dernier, toutefois 53% considèrent que leur pharmacien doit améliorer sa connaissance de leur traitement et de leur pathologie.

Sources : Observatoire national des biosimilaires - Enquête flash 2020 ayant pour ambition de collecter de premières données sur la connaissance des patients vis-à-vis des biosimilaires, le vécu de leur parcours de soins en ville et à l’hôpital et leurs attentes vis-à-vis des professionnels de santé sur ces traitements en vie réelle – 287 questionnaires exploitables en lignes, remplis par les patients, recueillis durant trois mois, juillet, août, septembre via google forms. Tous les patients étaient sous biothérapie (princeps ou biosimilaires). Le questionnaire a été déployé par les associations AFA Crohn, RCH France, AFLAR et Patients en réseau.

La mission de pharmacien correspondant a été lancée le 31 mai 2021 par un décret du 28 mai 2021 paru au Journal officiel du 30 mai.

Le principe est que le patient peut désigner un pharmacien correspondant à l’Assurance maladie. Le pharmacien correspondant en informe à son tour le médecin traitant du patient.
A ce jour, le pharmacien correspondant peut renouveler tout ou partie des traitements chroniques et ajuster si besoin leur posologie dans des conditions précises. La durée totale de la prescription et de l’ensemble des renouvellements réalisés par le pharmacien correspondant ne peut excéder douze mois.

Source : Décret n°2021-685 du 28 mai 2021 relatif au pharmacien correspondant paru au Journal officiel du 30 mai 2021.

L’information d’une substitution par le pharmacien d’officine auprès du médecin s’effectue par le biais du dossier pharmaceutique (DP), du dossier médical partagé (DMP) du patient, au sein de son espace numérique de santé. La communication peut être également effectuée par le biais d’une messagerie sécurisée de santé (MSS).

Source : GEMME - Les 4 propositions phares du GEMME pour initier une nouvelle étape de développement des médicaments biosimilaires - Proposition 4.

S’informer sur les traitements

Modalités d’utilisation

Les médicaments biosimilaires sont en principe autorisés pour traiter les mêmes maladies que le médicament de référence.(1)

Si une similarité clinique est démontrée entre un médicament biologique de référence et son biosimilaire dans une indication considérée comme représentative, l’extrapolation des données d’efficacité et de sécurité à d’autres indications approuvées pour le médicament biologique de référence peut être envisagée sous certaines conditions.(1)

Un médicament biosimilaire peut toutefois avoir moins d’indications que le médicament de référence, le plus souvent faute d’études probantes d’efficacité et de sécurité dans l’indication concernée.(1)

Les médicaments biosimilaires actuellement disponibles sont par exemple utilisés dans le traitement(2) :

  • Du diabète ;
  • Des cancers ;
  • Des maladies auto-immunes, telles que sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde, maladie de Crohn, rectocolite hémorragique.

Sources :
(1) Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé - Rapport « Etat des lieux sur les médicaments biosimilaires » - Février 2022.
(2) Ameli - Mieux connaître les médicaments biosimilaires - Version en date du 7 janvier 2022 - Consulté à la date du 7 novembre 2022.

Le concept de biosimilarité implique que les posologies et les modalités d’administration recommandées soient les mêmes que celles du médicament de référence. Il est important de vérifier le résumé des caractéristiques du produit (RCP) de chaque spécialité pour repérer d’éventuelles différences avant prescription.(1)

Comme le médicament biologique de référence, son médicament biosimilaire se présente sous la même forme : seringue ou stylo. Il est administré selon la même voie d’administration, à la même dose, à la même fréquence et est conservé de manière identique (2).

Sources :
(1) Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé - Rapport « Etat des lieux sur les médicaments biosimilaires » - Février 2022.
(2) Omedit Ile-de-France - Plaquette « L’essentiel sur les médicaments biosimilaires » - 2019.

Les dispositifs d’injection des médicaments biosimilaires peuvent différer d’un biosimilaire à un autre. Afin d’assurer le bon usage de ces médicaments, toute information ou accompagnement à l’apprentissage de l’utilisation des dispositifs d’administration par les malades doit constituer le préalable à toute interchangeabilité ou substitution du traitement.

Source :
Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé – Rapport « Etat des lieux sur les médicaments biosimilaires » - Février 2022.

La notice, qui contient des recommandations essentielles pour les patients sur la manière d’utiliser correctement le médicament, ne comporte pas de mention relative à la biosimilarité. Cette notion concerne uniquement le mode de développement du médicament et n’est pas liée à l’utilisation de ce dernier. Si les patients qui reçoivent des médicaments biosimilaires dans un environnement clinique (par exemple à l’hôpital) souhaitent des informations sur leur médicament biosimilaire, ils peuvent demander la notice du médicament aux professionnels de santé qui s’occupent d’eux. Ils peuvent également la télécharger depuis le site de l’European Medicines Agency (EMA).(1)

Les informations sur les médicaments sont disponibles sur la base de données publique des médicaments. (2)

Sources :
(1) European Medicines Agency. Les médicaments biosimilaires dans l’Union Européenne. Guide d’information destiné aux professionnels de la santé. 2019
(2) Ministère des Solidarités et de la Santé. Base de données publique des médicaments. https://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/