Pour être bien dans sa peau

Sur une peau sèche, plutôt sérum ou crème ? Une peau grasse, ça se déshydrate ? Quel complément alimentaire adopter contre les rides ? C’est parce qu’ils vous font confiance que les clients viennent en pharmacie, « parce qu’ils ont un souci de peau particulier et recherchent la sécurité », avance Laurence Ledreney-Grosjean, formatrice et dirigeante de Paraphie. Depuis près de vingt ans, cette consultante et spécialiste de la formation propose « Le conseil dermocosmétique appliqué à la pharmacie d’officine ». Sa motivation est de « rendre les officinaux autonomes par rapport aux discours des marques afin de faire leur choix et leur conseil de façon critique, mais positive ! »

Tout un programme qu’elle déroule sur quatre jours en distanciel, Covid-19 oblige, mais en petit groupe de dix personnes, « pour rester attentive à chaque réaction derrière l’écran ». Tout est bien organisé. Le livret de formation et le cahier de tests sont envoyés par mail en amont. Pour assoir les savoirs, les participants répondent quotidiennement à vingt questions, corrigées en groupe le jour suivant.

Aux couleurs de l’arc-en-ciel

L’autre point fort est l’expérience de la formatrice. Experte en vente et communication, la dirigeante de Paraphie est certifiée « méthode de management arc-en-ciel ». Cet outil de lecture des comportements permet de décrypter les attitudes. Être formé en dermocosmétique, c’est bien, savoir écouter, cibler, vendre et satis faire un client, c’est mieux. « Les officinaux n’ont pas le temps de poser des dizaines de questions. Plus elles sont ciblées, plus la cliente est contente ». Laurence enjoint les officinaux à demander des produits, les essayer et remplir un cahier de tests. Elle tient le sien depuis vingt ans ! « Chaque fois qu’un préparateur teste un produit, il y note la date, ses observations sur l’odeur, la texture, la couleur. Il inscrit l’indication numéro un et les associations de vente qu’il peut faire et à qui il peut le conseiller ».

Pas au-delà de l’épiderme

Quatre parties scandent les quatre jours de formation. Le jour 1, place à la physiologie cutanée vue sous l’angle pratique. Le renouvellement cellulaire dure 28 jours, voire 35 à la cinquantaine, et c’est le temps pour constater les résultats d’un soin. Comprendre le fonctionnement cutané éclaire l’importance d’une bonne hygiène et le faux discours de la crème qui irait jusqu’au derme. « Nous parlons de cosmétique, pas de médicament ! », relève Laurence, malicieuse, qui prône l’absence d’eau chaude sur le visage pour éviter vasodilatation et irritations. Le jour 2 décrypte les types et états de peau. Comment remplir nos réserves d’eau et nos glycosamines ? Place aux crèmes avec des taux de pénétration satisfaisants et aux acides aminés en mangeant des protéines de qualité, viande rouge et lentilles. Une peau sensible ? Vive les probiotiques ! Le vieillissement cutané, la plaie des femmes ménopausées, est le thème du jour 3. Laurence mise sur la prévention et une prise en charge globale, avec oméga 3, vitamine D et massages cutanés. Enfin, le dernier jour détaille les solutions de camouflage pour les cicatrices et autres imperfections car « il y a des personnes à réparer » et c’est avec délicatesse qu’elles doivent être traitées à l’officine. Comme vous le serez aussi durant cette formation par Laurence. Parce que vous le valez bien !