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Auteur(s) : Marianne Maugez
Le principe de consentement présumé fait loi, faisant de chacun un donneur potentiel. Le Pr Doguet, chirurgien, explique les règles d’une cause qui lui tient à cœur, régie par les lois de bioéthique.
Trois principes définissent la procédure des dons d’organes. Il s’agit du consentement présumé, de la gratuité du don et de l’anonymat entre donneur et receveur.
Nous souhaitons sensibiliser la population à cette question pour qu’elle ne tombe pas dans l’oubli. Si une publicité ou une rencontre sportive permet aux spectateurs de se demander « Suis-je pour ou contre le don d’organes ? », c’est une victoire. Même si tout le monde est donneur présumé , il est important d’exprimer sa volonté de son vivant pour que l’entourage n’ait aucun doute au moment de transmettre le souhait de la personne décédée. Quand l’équipe médicale évoque le don, la famille est en deuil et n’est pas prête à se poser ce type de question. En avoir discuté auparavant soulage la famille du poids de la décision.
C’est l’une des possibilités, comme la rédaction d’un document daté et signé qui fera preuve au moment décisif. Depuis le 1er janvier 2017, un décret précise les modalités de refus valables. Le principal moyen de s’opposer au prélèvement post-mortem est de s’inscrire sur le registre national des refus. Cette base de données informatique est consultée en premier par les équipes médicales. Si le nom de l’éventuel donneur en est absent, les équipes se tournent vers la famille pour savoir si le défunt s’est exprimé de son vivant sur son désir de s’opposer au don. Le refus peut être partiel et concerner que certains organes ou tissus.
Oui. Il n’existe pas de contre-indication de principe au don d’organes, en termes d’âge ou d’antécédents médicaux. Quand le feu vert est accordé pour le don, les équipes médicales procèdent à des tests pour vérifier si le donneur est porteur de maladies transmissibles comme l’hépatite C ou le VIH, et l’état des organes est examiné par imagerie, échographies et scanners. Seuls les résultats déterminent si une greffe est possible ou non, et quel donneur sur liste d’attente sera le plus compatible.
Le rein est l’organe le plus greffé en France. Suivent le foie, le cœur, les poumons, le pancréas et des parties de l’intestin. Les tissus tels que les valves cardiaques, les os, les tendons ou des ligaments peuvent faire l’objet d’un don (NDLR : les yeux ne sont jamais prélevés, seule la cornée l’est et représente 96 % des prélèvements de tissus).
Oui, il s’agit de dons de rein, et dans une moindre mesure de lobe du foie. Ici, il n’est plus question d’anonymat puisque le donneur est un membre de la famille proche du malade. Conjoint et amis peuvent être sollicités en cas de problème de compatibilité avec la famille, mais il faut prouver l’existence de liens affectifs étroits et stables depuis au moins deux ans. Évidemment, la règle du consentement présumé n’est pas applicable, seul le principe de gratuité du don est respecté. La procédure médicale ou administrative est longue car il faut tenir compte de la santé du donneur en plus de celle du receveur et éviter les dérives telles que la commercialisation du don ou le trafic d’organes.
→ La mort cérébrale, ou encéphalique, correspond à l’arrêt irréversible des fonctions cérébrales après destruction complète du cerveau (AVC, traumatisme crânien), mais les autres organes sont préservés.
→ Elle doit être constatée par deux médecins extérieurs à l’équipe qui greffe, sur trois observations cliniques : absence de conscience et de mouvements, disparition des réflexes du tronc cérébral, pas de respiration spontanée. Deux encéphalogrammes à six heures d’intervalle viennent confirmer l’état.
→ À l’annonce du décès, le corps est maintenu en état de fonctionner par ventilation artificielle. C’est pourquoi le défunt doit déjà être en réanimation pour être donneur. Un décès douteux ou constaté sur un accident de la route n’est pas concerné par le don.
→ En savoir plus :
5 901 greffes d’organes et 5 032 greffes de cornée. 26 116 personnes en attente de greffe.
30,5 % d’opposition sur le registre national des refus.
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