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Auteur(s) : Magali Clausener
En quinze jours, les établissements de santé ont multiplié par deux ou trois les lits en réanimation et mis en place des circuits pour les patients Covid+ et Covid-. À la clé, un chamboulement du quotidien des soignants, dont celui des préparateurs en pharmacie hospitalière.
Mettre en place les approvisionnements de nouveaux services de réanimation a été la première action des préparateurs en pharmacie hospitalière (PPH). « La redistribution des missions et une entraide renforcée entre PPH, pilotées par l’encadrement, ont permis d’absorber cette charge de travail et de renforcer l’équipe dédiée aux armoires informatisées », explique Fabien Pireyre, PPH à l’hôpital européen Georges-Pompidou de Paris.
Il y a eu en effet une explosion des demandes de produits de santé, concentrée sur un nombre limité de références. Pour s’adapter aux besoins, les services d’hospitalisation ont été réapprovisionnés quotidiennement en plus des approvisionnements classiques. « La pharmacie a eu des demandes de plus en plus importantes en médicaments et dispositifs médicaux stériles. Deux préparateurs de stérilisation sont venus renforcer l’équipe. Nous réapprovisionnons les services de réanimation deux fois par semaine, mais nous avons deux ou trois palettes au lieu d’une habituellement », précise Raphaël, préparateur dans le Grand Est. Dans les régions moins touchées, la problématique a été identique. « Nous sommes passés d’un à trois services de réanimation, explique Franck, PPH dans le Sud-Est. Nous avons créé des armoires et des documents pour de nouveaux protocoles, le Plaquénil par exemple. Nous avons aussi anticipé les commandes et mis en place un système de gestion du gel hydroalcoolique. »
Dans les régions très touchées, les préparateurs font face aux pénuries. « Nous avions anticipé un stock de six semaines de curares, qui a été consommé en trois jours ! Le PPH au poste de gestion des stupéfiants a dû régulièrement renouveler la dotation de sufentanil et de kétamine, qui sont entrées dans les nouveaux protocoles Covid. Il faut désormais réapprovisionner 23 armoires par jour, contre 12 normalement », observe Fabien Pireyre. Commander, trouver de nouveaux fournisseurs, « nous avons décidé de ne pas fermer la pharmacie à usage intérieur (PUI) le vendredi saint, férié en Alsace, pour pouvoir passer des commandes », relève un PPH.
Les PUI assurent toujours la préparation des chimiothérapies et la rétrocession. Cette dernière a diminué grâce à la possibilité d’obtenir les traitements en officine. « La logistique a changé. Nous faisons des colis anonymisés, que nous remettons aux grossistes-répartiteurs, mais certains malades préfèrent venir pour des raisons de confidentialité », note Franck.
Qui dit nouvelles organisations, dit surcroît de travail. « Nous travaillons 41 à 46 heures par semaine selon les besoins », observe Raphaël. « La fatigue se fait sentir mais notre encadrement est à l’écoute pour nous soulager un peu au quotidien et aménager des temps de repos hebdomadaire », confie Fabien Pireyre. Aucun ne se plaint malgré le stress. « Il y a un engagement de tous et je pense qu’il faudrait ne plus faire de distinction entre soignants et non-soignants. Nous sommes tous des professionnels de santé, chacun avec des missions et des responsabilités », affirme Myriam Merlet, présidente de l’Association nationale des préparateurs en pharmacie hospitalière (ANPPH).
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En raison de la pandémie de coronavirus, la Commission européenne a décidé de reporter d’un an la date d’application du nouveau règlement européen relatif aux dispositifs médicaux, afin d’éviter tout risque de pénurie liée par exemple à des retards de certification. Ainsi, ce règlement entrera en vigueur le 26 mai 2021.
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