Le préparatoire et les cosmétiques font leur show - Porphyre n° 552 du 23/04/2019 - Revues
 
Porphyre n° 552 du 23/04/2019
 
PHARMAGORA 2019

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Actus

Auteur(s) : Caroline Bouhala*, Christine Julien**

Parmi les conférences proposées lors de Pharmagora, le salon de la pharmacie qui s’est tenu les 30 et 31 mars 2019, deux ont retenu l’attention de Porphyre. L’atelier sur le préparatoire et la cosmétophobie.

Des saynettes pour le préparatoire

La pièce de théâtre « Où en êtes-vous dans vos préparatoires ? » a pointé les notions clés du préparatoire sous un mode ludique. Fabien Bruno et Céline Dumas de la pharmacie Delpech, Christel Leclercq, formatrice et div de « La prép » de Porphyre et sa rédactrice en chef, munies de perruques et de badges surdimensionnés, ont rappelé les bonnes pratiques de préparation. À chaque réponse fausse, un jingle du film Les Tontons flingueurs retentissait et Fabien Bruno corrigeait les bêtises. 30 minutes très divertissantes…

Pour guérir de la cosmétophobie

Au 1er juillet 2019, les allégations « sans », sans parabens, sans silicone, etc., ne seront plus autorisées sur les produits cosmétiques. « Elles impliquent un message dénigrant, notamment quand elles reposent principalement sur une perception négative présumée sur la sécurité de l’ingrédient ou d’un groupe d’ingrédients », indique l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité, à l’origine de cette décision(1). « C’est une très bonne nouvelle » pour Laurence Coiffard, enseignante en pharmacie galénique et cosmétologie à la faculté de pharmacie de Nantes (44). Avec sa consœur Céline Couteau, elles espèrent que cela aidera à combattre la cosmétophobie qu’elles ont définie comme « une crainte angoissante et injustifiée vis-à-vis de nombreux ingrédients contenus dans les cosmétiques », un mouvement débuté il y a vingt ans. Les enseignantes ont passé au crible les ingrédients les plus décriés pour pointer la réalité des données scientifiques et affûter notre sens critique : phénoxyéthanol, éthers de glycol, silicones, sulfates, sans oublier les parabens. La réputation de cette famille de molécules « sûres d’emploi et efficaces », a été fortement entachée par une étude en 2004 annonçant que des parabens avaient été retrouvés dans des biopsies de tumeurs mammaires. « Cette publication présentait de nombreux biais, en particulier les résultats n’avaient pas été comparés à des biopsies de tissu sain », explique Laurence Coiffard « Ces résultats ont tout de suite été surexploités et déformés, aboutissant à l’idée que les parabens étaient responsables du cancer et notamment du sein, et à un affolement de la population qui n’avait pas lieu d’être. » Toutes ces peurs sont entretenues par le marketing de l’industrie des cosmétiques bio. Quant aux applications censées juger les cosmétiques, « bien souvent, nous ne sommes pas d’accord avec elles ». Dans leur blog « Regard sur les cosmétiques »(2), ces profs postent les résultats des tests d’efficacité réalisés sur les produits de protection solaire du commerce, des focus sur des molécules pour dénouer le vrai du faux. À consulter à la place des applis…

(1) www.arpp.org

(2) www.regard-sur-les-cosmetiques.fr

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