Observer les lésions pour bien conseiller

Varicelle ou zona ? Et si c’était un herpès ? Qui n’a jamais hésité sur l’étiologie de vésicules ou de papules et sur son conseil ? Savoir reconnaître une lésion et trouver le conseil officinal approprié seront bien plus faciles grâce à la nouvelle formation Expertise dermatologie du Centre de formation en homéopathie (CDFH), qui débute en avril.

Au bout de deux jours, espacés de quinze jours à un mois, vous maîtriserez le conseil et l’accompagnement des prescriptions homéopathiques. Et vous intégrerez les unitaires dans la prise en charge des pathologies dermatologiques les plus couramment rencontrées à l’officine : herpès, zona, varicelle, lucites, prurits, crevasses, eczéma, acné, érythème fessier, syndrome pieds-mains-bouche, etc., mais aussi onco-dermatologie afin de donner, en toute circonstance, un conseil de première intention…

Apprendre à observer

« La particularité du conseil homéopathique en dermatologie est d’être basé sur l’observation des lésions. En fonction de ce que l’officinal distingue, il conseillera tel ou tel médicament homéopathique », argumente Christine Salvetat, responsable pédagogique du CDFH. À partir du moment où les lésions se ressemblent, le médicament unitaire conseillé sera le même ! Les lésions sont vésiculeuses avec un liquide clair à l’intérieur sur une base érythémateuse ? Ce sera Rhus tox. L’œdème est rosé ? Alors, plutôt Apis, et ce, « quelle que soit la cause, et donc la pathologie. Cette façon de procéder n’est pas un réflexe classique que l’on a au comptoir, pointe judicieusement Christine Salvetat. Si on veut faire un conseil fiable, il faut observer ». C’est pour cela que le fil rouge de ces deux jours de formation est un travail conséquent sur des photos de lésions. « Tout est fait pour apprendre à les décrire et à les reconnaître ». Outre ce fil rouge, l’enseignement est construit autour de trois parties. « La première permet d’apprécier la place et l’intérêt de l’homéopathie dans le conseil en dermatologie. La seconde traite des règles d’or du conseil officinal, selon notre méthode », é prouvée dans tous les modules du CDFH. La dernière détaille pathologies et conseils.

Questionnements de terrains…

Un gros travail sur l’interrogatoire du patient est effectué grâce au binôme d’enseignants médecin homéopathe et pharmacien. La pédagogie fait appel à des jeux, des mises en situation, des arbres décisionnels et à des exercices de mémorisation. Ce module expert aborde aussi les notions de terrains. Psore, sycose, « avec le médecin, sont expliqués les modes réactionnels en lien avec les pathologies. Avec les eczémas, on va aborder le mode réactionnel psorique et, avec les verrues, le mode réactionnel sycotique pour que les officinaux comprennent la démarche du médecin ». De quoi percer le secret des ordonnances dermatologiques !

Lors de la deuxième journée, un temps d’échanges permet à chacun de confronter ses pratiques avant de s’atteler aux grandes notions sur les maladies et leurs traitements, et d’intégrer les limites du conseil avec tous les « warnings » requérant une consultation. Un gros travail est fait sur le commentaire d’ordonnances homéopathiques et de pathologies nécessitant des médicaments de terrain, tel l’eczéma.

Pour compléter le document de prise de notes, le stagiaire bénéficie d’un espace sur le site du CDFH, où il retrouvera les outils de la formation. Ne reste plus qu’à s’y inscrire !