« Ne pas vacciner est parfait pour moi car je n’aime pas piquer » - Porphyre n° 541 du 20/03/2018 - Revues
 
Porphyre n° 541 du 20/03/2018
 
L’INTERVIEW

S’INFORMER

Actus

Auteur(s) : Christine Julien

Vanessa Pothin, 35 ans, préparatrice à la pharmacie Nouvelle de Seynod-Annecy (74), où travaillent dix personnes, dont deux titulaires et deux adjoints.

Comment l’équipe a été informée de cette expérimentation ?

Nous en avons simplement discuté en travaillant avec nos titulaires.

Qu’en pensez-vous ?

Je trouve ça très bien et pratique.

Comment cela s’est passé ?

Nos quatre pharmaciens, tous formés, ont vacciné à tout moment, à chaque demande. Cela ne nous a pas posé de problème d’organisation, légèrement quand il y avait du monde, mais sans plus. Cela prenait 15 minutes dans notre local d’orthopédie fermé.

Et vos patients ?

Ils étaient très bien informés, la majorité par les médias, mais beaucoup pensaient que toutes les pharmacies pouvaient vacciner. Certaines personnes âgées ont donc décidé à cette occasion de se faire vacciner pour la première fois. Elles le désiraient parce que c’était nous qui le faisions. Quand nous avons refusé, parce que nous n’en avions pas le droit, elles ont abandonné l’idée.

Quel est le bilan ?

Nos pharmaciens ont vacciné 154 personnes ! Ils appréhendaient les malaises mais il n’y en a eu aucun. J’ai constaté que nos patients se sont faits vacciner plus tôt que d’habitude ! Il y a eu un engouement car c’est tellement pratique de se faire vacciner en même temps que l’on vient chercher son vaccin. Nous avons eu des déçus, notamment ceux que avons refusés parce qu’ils étaient sous Kardegic par exemple. Quant aux infirmières et aux médecins, ils n’y ont pas vu d’inconvénients, notamment parce que cela leur prend beaucoup de temps l’hiver.

Les préparateurs devraient-ils aussi vacciner ?

Le fait que ce ne soit pas autorisé aux préparateurs est parfait pour moi car je n’ai pas envie de vacciner. Je n’aimerais pas piquer une personne. Il y a également la question de la responsabilité et la gestion d’un éventuel malaise. Je préfère que cela reste de la responsabilité d’un pharmacien.

Cependant, ce serait bien que les préparateurs formés et qui le désirent puissent le faire. Avec mes collègues préparateurs, nous ne nous sommes pas sentis lésés de ne pas le faire.

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