Nutri-score est un étiquetage facultatif

C’est finalement l’étiquetage Nutri-score qui a été retenu par arrêté du 31 octobre 2017. Il consiste en un logo de cinq couleurs (vert foncé, vert clair, jaune, orange et rouge) et de cinq lettres (de A à E) qui indique le score nutritionnel des denrées alimentaires et boissons. Celui-ci prend en compte, pour 100 g de produit, les nutriments dont la consommation excessive nuit à la santé, tels que le sel, les sucres et les acides gras saturés, et les nutriments « positifs » comme les protéines, les fibres, mais aussi quantité de fruits, légumes ou légumineuses. Le calcul final permet d’attribuer une valeur correspond à une lettre et à une couleur, la meilleure étant - 15 (lettre A sur fond vert) et la plus mauvaise + 40 (lettre E sur fond rouge). L’objectif est d’inciter les consommateurs à acheter les produits les plus équilibrés.

Ce logo a été choisi selon les résultats de l’expérimentation de dix semaines menée en 2016 dans soixante supermarchés, avec différentes propositions d’étiquetages nutritionnels (voir Décryptage, Porphyre n° 525, septembre 2016). Il en ressort que Nutri-score est le plus lisible et le plus compréhensible par les consommateurs.

Un engagement volontaire

Pour autant, les industriels de l’agro-alimentaire et les enseignes de la grande distribution n’ont aucune obligation d’apposer Nutriscore sur les emballages des denrées alimentaires et des boissons, cet étiquetage étant seulement recommandé dans l’arrêté. Actuellement, trois enseignes, Auchan, Intermarché et Leclerc, et trois industriels, Danone, Fleury Michon et McCain se sont engagés à le mettre en place sur l’ensemble des produits de leurs marques. Pour déployer ce dispositif, le gouvernement table sur le volontariat des acteurs. C’est le producteur ou l’enseigne qui doit demander l’autorisation d’apposer le logo et se conformer au règlement d’usage de Nutri-score.