L’UNSA fait son entrée à l’officine

Les résultats définitifs des élections des TPE (très petites entreprises) ont été publiés début août(1). Si l’on retrouve les cinq syndicats de salariés déjà présents dans la branche officine, un nouveau fait son entrée de manière fracassante. L’Union nationale des syndicats autonomes (Unsa) arrive en deuxième position en termes de poids pour la négociation des accords collectifs (19,92 %), derrière la Confédération générale du travail-Force ouvrière (CGT-FO, 24,16 %). La Confédération générale du travail (CGT) affiche 19,64 %, devant la Confédération française démocratique du travail (CFDT), qui recueille 17,58 % des suffrages. Loin derrière, on trouve la Confédération française de l’encadrement-Confédération générale des cadres (CFE-CGC), à hdiv de 9,57 % des votes, et la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC, 9,13 %).

« L’Unsa est satisfaite de son score, car cela fait quinze ans que nous œuvrions pour être présents dans la branche de l’officine », déclare Liliane Gaschet, sa secrétaire générale. Désormais dans la place, le syndicat va se mettre au travail. « Nous souhaitons ardemment avoir des préparateurs pour nous représenter dans les réunions paritaires. Des représentants Unsa de l’industrie pharmaceutique participeront aux premières réunions. Mais notre objectif est de les remplacer au fur et à mesure par des préparateurs, qui connaissent les problématiques et les spécificités de l’officine comme les problèmes de garde », explique Liliane Gaschet. La secrétaire générale a déjà rencontré les présidents des deux principaux syndicats de titulaires, FSPF et USPO. « L’Unsa est un syndicat réformiste et se veut force de proposition. Notre discours auprès des employeurs est de dire qu’il n’y a pas de problème sans solution. Un salarié heureux est un salarié productif. Au niveau d’une pharmacie, les salariés doivent travailler dans de bonnes conditions. L’idée est que salariés et employeurs trouvent leur compte et que l’entreprise progresse ».

L’Unsa séduira-t-elle les employeurs ? De ce côté, la représentativité est également modifiée. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) reste le premier syndicat, suivie de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). En revanche, l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) n’a pas franchi la barre des 10 % aux élections des URPS* et n’est donc plus représentative.