Mes ventes, c’est du béton !

Parce qu’une prise en charge du client aux petits oignons ne s’improvise pas, l’école Neroli a créé un titre de Vendeur conseil en pharmacie parapharmacie.

Vendeur, quel drôle de nom

En quoi une formation de vendeur concernerait-elle un officinal ? « Les préparateurs ne sont pas assez formés pour être au comptoir », assène Solange Laugier, directrice de l’école Neroli de Châteaurenard (13). Et les pharmaciens sont surtout des scientifiques. Écouter le client, poser les bonnes questions, rebondir, proposer, conclure, construire une offre cohérente de produits et la mettre en scène ou négocier les achats sont des thématiques absentes des programmes.

Que l’intitulé rebute un peu, Solange Laugier s’en doutait, mais l’inscription de ce titre(1) au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) nécessitait de définir la fonction que le titre permet d’occuper. Ici, la vente. De valeur reconnue et certifié par le ministère du Travail, ce titre est ouvert « à la formation professionnelle, aux demandeurs d’emploi et à la validation des acquis de l’expérience, d’où la facilité de prise en charge par les organismes paritaires et le Fongecif », précise la directrice.

Cette formation qualifiante sur un an environ vise à former des experts scientifiques et techniques du client, capables de jongler entre médication familiale, homéopathie, phyto, ou diététique, de la demande spontanée au conseil associé. Mené par des enseignants scientifiques, des experts de la communication ou de la vente et des professionnels de terrain, l’enseignement est divisé en trois parties : accueil et communication, sciences, techniques de vente et mises en situation.

Du concret, rien que du concret

« Il est impératif de se synchroniser avec son client et de l’accompagner dès qu’il entre dans la pharmacie, affirme Solange Laugier. Nos enseignements sont très pratiques. » La partie Sciences aborde la physiologie et la pharmacologie « en s’adaptant au groupe, selon qu’il y aura plus ou moins de diplômés, préparateurs et pharmaciens, ou employés de pharmacie ». Pour Sylvie Guillot, pharmacienne enseignante, « ce titre a l’avantage de compléter le BP et d’ouvrir sur la nutrithérapie et la nutrition par exemple. Il vient combler des lacunes et permet d’améliorer la prise en charge ». Une part personnelle de travail sera demandée pour une mise en pratique directe à l’officine.

Autre point fort de cette formation, l’acquisition de compétences en organisation et procédures de gestion, de négociation et de la mise en scène de l’offre sur Internet. Parce que c’est un titre, l’école a toute latitude pour faire évoluer le référentiel selon les demandes. Une réactivité bienvenue à l’heure de la spécialisation. La première session débute au mois de mars. Intéressé (e) ?