Un poids lourd de la minceur

Elle fait partie de ces préparatrices qui inspirent confiance. Et qui sait de quoi elle parle quand elle aide ses clients à perdre du poids. Les kilos en trop, elle connaît. Les régimes, aussi. « J’ai eu quelques rondeurs. Je suis passée de 75 à 58 kg. Je sais ce qu’ils peuvent ressentir, d’où mon approche plus facile », constate Valérie Rey. Cette quadragénaire travaille depuis 2009 à Condom (Gers), bourgade de 7 200 âmes dont les personnes en surpoids viennent lui demander conseil. Depuis plus de deux ans, l’une des titulaires et elle sont formées à la minceur et à la gamme Protifast en particulier. Plats cuisinés, soupes, desserts, Valérie jongle avec la diététique et les régimes adaptés.

Un soutien au cordeau

« J’avais besoin de me spécialiser, de proposer quelque chose que les autres ne faisaient pas », confie-t-elle. Non que l’exercice au quotidien lui déplaise : devenir préparatrice était un rêve de petite fille « fascinée par toutes ces boîtes de médicaments ». Formée « dans les règles de l’art » en cinq ans, elle a depuis enchaîné formation sur formation, mais pas de para, car « vendre des crèmes de beauté ne nous valorise pas ». Elle préfère conseiller « 30 € de produits minceur et voir le résultat chez les clients ». Entrer dans la vie des gens et les soutenir quand il est difficile d’adapter son mode de vie à une alimentation raisonnée lui plaît. « Il m’arrive de ne pas vendre de produits. Parfois, il s’agit juste d’un rééquilibrage alimentaire ». Depuis les formations Protifast - deux fois quatre jours -, elle propose, selon les cas, une diète protéinée, un régime séquentiel « pour les personnes qui ont une vie sociale, des enfants, avec trois jours de régime et quatre jours de repas équilibrés » et un rééquilibrage alimentaire hyperprotéiné dans certaines pathologies. Elle s’interdit en revanche de prendre en charge de grosses pertes - « Je ne suis ni médecin nutritionniste, ni diététicienne » - et les personnes polypathologiques.

Suivi à la ceinture

Dès qu’un patient, en majorité une femme, évoque un problème de poids, ses collègues l’orientent vers elle. Valérie propose un rendez-vous, quelques jours après, « pour lui laisser le temps de réfléchir ». Lors du premier tête-à-tête, de 30 à 45 minutes dans un bureau, elle écoute les mots sur « la nourriture refuge ou cocon », pèse, mesure « tour de hanches, de taille et de cuisses », et passe un « contrat » avec la cliente : « Je ne la lâche pas dans la nature et lui propose de venir toutes les semaines ». Puis, régulièrement, le temps d’atteindre le poids dans lequel elle se sent bien. Six à sept « consultations » par semaine, voire dix, la pharmacie a déjà suivi plus d’une soixantaine de personnes. Valérie a « l’œil aussi pour voir si ça va ou pas », si l’une d’entre elles a, après quelque temps, besoin d’un coup de pouce. Elle est également à l’écoute quand une autre souhaite goûter le flan à la noix de coco ou les nuggets. « Je ne veux pas qu’elles se lassent, alors je fais tourner l’offre ». Exigeante, Valérie vérifie les posologies des prescriptions et « sait repérer une boîte non étiquetée en rayon ». Elle déteste se tromper. C’est peut-être ce qui la pousse à vouloir se perfectionner en diététique avec un DU. Sur sa fiche de paie, rien n’a changé. « Je préfère une reconnaissance professionnelle que financière ».