Les jours feriés

Onze jours fériés légaux rythment le calendrier. Sont-ils obligatoirement chômés ? Comment sont-ils payés ?

Le jour férié est chômé

Bien que non travaillé, le jour férié est payé. L’employeur n’a pas le droit d’appliquer une retenue sur salaire. Autre interdit, il ne peut pas faire récupérer les heures de travail perdues.

Le jour férié est travaillé

Les salariés sont rémunérés sur la base de leur salaire habituel, sans majoration. En contrepartie, la convention collective de la pharmacie prévoit un repos compensateur d’égale durée. Le salarié profitera donc d’un temps de repos à une autre date que le jour férié.

Le 1^er mai

La fête du travail est le seul jour férié obligatoirement chômé, sauf pour les pharmacies qui doivent assurer leur tour de garde. Cette année, le 1^er mai tombe un vendredi. Les salariés profiteront d’une jounée de repos tout en percevant leur salaire habituel. Le jour férié est donc sans impact sur la fiche de paie.

Les ponts

Lorsqu’un ou deux jours ouvrables s’intercalent entre un jour férié chômé et un jour de repos hebdomadaire, on parle de « pont ». Le titulaire est libre d’ouvrir ou non sa pharmacie. S’il décide de la fermer, il a carte blanche pour l’indemnisation de cette journée : soit il maintient le salaire comme une journée travaillée, soit il opère une retenue sur salaire proportionnelle au nombre d’heures de travail perdues.

La journée de solidaritéi

C’est une journée de travail effectuée en solidarité avec les personnes âgées et handicapées. Elle coïncide avec le lundi de Pentecôte ou un autre jour férié. Sur sa fiche de paie, le salarié ne perçoit pas de rémunération pour cette journée de 7 heures sur une base de 35 heures. Pour les salariés à temps partiel, cette durée est calculée au prorata de leur temps de travail contractuel.

Cas pratique 10

Christophe ne travaille pas le samedi. Cette année, le 15 août coïncide avec son jour de repos. La pharmacie sera fermée.

Lorsqu’un jour férié tombe un jour de repos, rien n’est dû au salarié.

Cas pratique 11

Julie, préparatrice, travaille 30 heures par semaine. Combien d’heures doit-elle effectuer pour la journée de solidarité ?

Il suffit de faire une règle de trois. La journée de solidarité est de 7 heures pour un temps plein (35 heures par semaine). Julie devra donc effectuer 6 heures de solidarité (7 x 30/35).

Cas pratique 12

Christiane ne travaille pas le jeudi. Samedi étant férié, elle souhaite prendre le vendredi pour faire le pont. Quel sera l’impact sur sa fiche de paie ?

Si son titulaire décide de fermer le samedi, Christiane posera simplement une journée de congé le vendredi. Son salaire sera maintenu le vendredi au titre des congés payés, et le samedi au titre du jour férié.

Cas pratique 13

Sophie compte poser quinze jours de congés un vendredi soir. Or le premier lundi de ses vacances est un jour férié. Comment est calculé le décompte de ses jours ?

Si la pharmacie est ouverte le samedi, le décompte des congés de Sophie commencera le samedi. Le lundi ne sera pas décompté uniquement si la pharmacie est fermée ce jour férié.