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Savoir
C’est vous
Auteur(s) : Annabelle Alix
Sept ans au sein de l’officine familiale et un DU de pharmacie vétérinaire ont assis les compétences de Karine, préparatrice. Des atouts qui lui donnent des ailes.
Elle a deux chevaux, un grand noir et un alezan anglo-arabe, deux chiens, un lapin, une poule, une chèvre et des cailles. Karine aime beaucoup les animaux. Cette préparatrice a réussi en juin dernier le diplôme d’université de pharmacie vétérinaire de Caen (14). « Ce DU a été une libération », livre-t-elle, rassérénée.
Une maman titulaire et un attrait pour la santé ont poussé Karine vers le métier de préparateur. Quelques semaines en faculté de pharmacie un an auparavant l’avait laissée pantoise. « Trop de monde et d’années d’études. J’avais envie de pratique », avait-elle conclu, avant d’opter pour l’apprentissage au CFA de Bordeaux et dans l’officine de sa mère. Diplômée en 2008, la préparatrice bénéficie « d’un accès facile à beaucoup de domaines : comptabilité, tiers payant… » dans la pharmacie maternelle, où officient deux adjoints et deux autres préparatrices. Une situation « privilégiée » mais pas simple. « Je suis partie avec un léger handicap, celui d’être la fille du patron. Je ne m’en suis pas rendu compte », analyse Karine, qui évoque l’équité de sa mère, mais cela n’empêche pas l’inconfort de cette salariée pas comme les autres.
Karine cherche une formation continue diplômante. Cette démarche « personnelle » est guidée par son amour des animaux et l’envie « de se démarquer ». Elle reprend le chemin de la fac pour le diplôme universitaire de pharmacie vétérinaire de Caen. Quitter sa Gironde natale est une épreuve : « Timide, je pensais que j’aurais du mal à suivre une formation loin de chez moi. J’avais peur de ne pas être à la hdiv à la fac. » L’envie d’apprendre est plus forte. Trouver des vols Bordeaux-Lyon-Caen, un endroit où dormir durant trois semaines discontinues en Normandie, Karine s’organise. Un pied dans l’inconnu, elle s’accroche à son métier, qui devient la clé de son intégration : «
La pharmacie a révélé ma vraie personnalité. Au travail, je ne suis pas timide, je communique, je sais dire ce qui ne va pas. Mon métier m’a fait grandir ». Deuxième victoire, la formation se passe bien. Les participants avenants et les enseignants pointus et ouverts balaient ses doutes. Elle découvre la physiopathologie animale et la pharmacologie : « Il y a un tas de mentions à respecter pour le traitement des animaux destinés à la consommation humaine. Un délai d’attente avant l’abattage doit être observé pour ceux sous antibiotiques ». Pour les chevaux de course, « le Ventipulmin est interdit, car il améliore la performance et est détecté au dopage. Cette indication est importante, notamment car de gros enjeux financiers sont en jeu. »
Grâce au DU, son questionnement est plus pointu, son conseil plus adapté. Sa pratique se limite actuellement à la taille du petit rayon vétérinaire. Un gain financier minime aujourd’hui pour l’officine, mais psychologique immense pour Karine : « J’ai toujours eu cette impression qu’aux yeux des autres je devais mes responsabilités au lien du sang plus qu’au mérite. J’ai toujours été très exigeante avec moi-même, mais je commence seulement à réaliser que je suis capable ». Confiante, elle imagine un jour rejoindre une officine spécialisée ou se reconvertir en auxiliaire vétérinaire. Les barrières de Karine ont volé en éclats.
Âge : 27 ans.
Formation : BP, DU de pharmacie vétérinaire.
Lieu d’exercice : Grignols (33).
Ce qui la motive : apprendre tous les jours, ne pas rester sur ses acquis.
Si vous étiez un titulaire ?
Je serais plutôt cool, mais très carrée sur la qualité du travail. Je suis très exigeante, mais j’ai du mal à donner des ordres. Au final, je crois que je ferais tout moi-même.
Si vous étiez un client ?
Je ferais confiance, demanderais conseil et m’en remettrais totalement au professionnel. J’aurais envie de parler avec lui et qu’il me donne des astuces.
Si vous étiez un médicament ?
Un antidouleur, parce que je suis très douillette. Tant de gens souffrent…
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