Les officines volontaires sont bien placées et bien…venues - Porphyre n° 509 du 28/01/2015 - Revues
 
Porphyre n° 509 du 28/01/2015
 
CONDUITES ADDICTIVES

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Actus

Auteur(s) : Caroline Bouhala

Le réseau de prévention des addictions (Respadd) a présenté son Guide de l’addictologie en pharmacie d’officine lors d’un colloque organisé fin 2014 à Paris. L’occasion de replacer les officinaux dans la prise en charge des conduites addictives.

Depuis trois ans, le réseau de prévention des addictions (Respadd) s’intéresse aux actions possibles des officinaux auprès de personnes souffrant d’addiction. Professionnels de santé de premier recours, bien répartis sur le territoire, accessibles à tous et sans rendez-vous, proches des gens, les officinaux ont de nombreux atouts pour s’investir dans la prise en charge des conduites addictives. Catherine Lemorton, présidente de la commission des Affaires sociales à l’Assemblée nationale, elle-même pharmacienne, ajoute que « c’est la seule profession qui voit des gens se croyant en bonne santé ». Pharmaciens et préparateurs sont aux premières loges pour mener des actions de prévention, détecter et orienter les comportements à risque de dépendance. Dans le but de présenter les actions possibles et des outils, le Respadd édite un Guide de l’addictologie en pharmacie d’officine. Destiné aux « volontaires », il aborde diverses thématiques : alcool, tabac, traitements substitutifs aux opiacés.

Le soutien des réseaux

Dans les addictions où la prise en charge est transdiciplinaire et regroupe les compétences de plusieurs professionnels – addictologue, généraliste, psychiatre, services sociaux… –, la complémentarité officinale a sa place. « Le seul moyen d’optimiser cette prise en charge est de travailler ensemble », insiste André Nguyen, pharmacien et membre du réseau Addict’Lim. Or, le manque de connaissance et de reconnaissance entre les professions est patent. D’où l’intérêt des réseaux, qui favorisent « l’instauration de partenariats dans l’intérêt du patient », explique Éric Doudet, pharmacien et membre d’Addicto Centre. Outre la création de lien, les réseaux proposent des formations car « l’obstacle principal est juste qu’on ne sait pas faire », évoque Philippe Michaud, président de l’Institut de promotion de la prévention secondaire en addictologie (Ippsa).

Michel Lemonnier, chef de service du réseau Logos dans le Gard, propose une formation « Addictions, conduites à risque et réduction des risques » de trois heures aux élèves de BP première année du CFA de Marguerittes de Nîmes (30), un « support très important pour faciliter l’accueil de nos équipes quand elles se rendent en pharmacie d’officine ».

Les réseaux accompagnent la mise en place d’actions concrètes réalisables à la pharmacie et des outils, tels des programmes d’échange de seringues à l’officine ou la pratique du « repérage précoce/intervention brève » des consommations d’alcool « à risque ». Tous ces outils, dont le guide, sont gratuits et disponibles sur www.respadd.org et en version papier via www.contact@respadd.org.

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