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Auteur(s) : Annabelle Alix
Enseignant au CFA de la rue Planchat, à Paris, Christophe Magnoux dispense, d’une oreille attentive, ses cours, son amour du métier, le goût d’apprendre et la persévérance.
Il était prédestiné à enseigner. Du moins, aux yeux de son entourage. Bon élève et passionné, l’apprenti Christophe Magnoux suscite l’intérêt des enseignants. « Tu ne voudrais pas prendre ma place, plus tard ? », lui lance même une prof du CFA de Planchat de Paris. Une fois diplômé, en 2004, c’est son titulaire qui l’observe du coin de l’œil former les apprentis. Et de répéter que « Christophe a le truc pour expliquer ». La graine a déjà germé dans son esprit quand le CFA de Paris le démarche, cinq ans plus tard, pour l’embaucher. Quitter la pharmacie est un choix difficile, surtout qu’il est « vraiment bien payé ». La transition doit être douce : « Je suis d’abord allé témoigner sur mon parcours lors de portes ouvertes. Puis j’ai intégré un jury d’examen », raconte Christophe. En 2009, il accepte un remplacement d’un jour par semaine « pour enseigner les travaux pratiques ». L’envie de transmettre outrepasse l’amour de son métier. Christophe est conquis. Désormais formateur à plein temps, il dispense les cours de galénique, de gestion et les travaux pratiques.
Ses 28 heures de cours sont réparties sur quatre jours. « J’ai perdu en salaire, mais j’ai gagné en confort de vie ». À 17h30, il peut rentrer chez lui : « J’ai aussi mes mercredis après-midi et mes week-ends libres ». Présent au CFA le mercredi matin sans faire cours, Christophe « corrige les copies, participe à des réunions pédagogiques ». Il en profite pour actualiser ses cours, en créer de nouveaux et endosser son rôle de « coordinateur ». À Planchat – et dans d’autres CFA –, tout formateur joue les intermédiaires entre trente apprentis et leur entreprise. Fraîchement titulaire du certificat de formateur de l’alternance, Christophe a appris à coordonner les actions et à définir des objectifs pédagogiques avec les entreprises. Chez les maîtres de stage, les attitudes varient : « Certains s’investissent, d’autres sont plus hermétiques… », mais il prend toujours du plaisir à parler de son métier aux personnes intéressées.
L’an dernier, Christophe a lancé l’activité « Apprentissage de l’assurance qualité de l’officinal : respect de la chaîne du froid ». Les apprentis relevaient les températures des réfrigérateurs de l’officine et suivaient la traçabilité des médicaments à conserver au frais. « Suite à cette action, un titulaire a nommé son apprenti référent qualité, se réjouit l’enseignant. C’est une victoire de voir des pharmaciens heureux de faire évoluer leur apprenti et l’officine avec ». L’initiative en a dérangé d’autres et rien de tel pour démotiver leurs apprentis. Le moindre coup de mou, l’enseignant le détecte et engage le dialogue. Il se glisse alors dans la peau d’un coach, face à l’apprenti posté au déballage de commandes à longueur de journée. Il remotive : « Je tente de cerner son projet professionnel – par exemple, travailler à l’hôpital – et de le recentrer sur son objectif ». Son parcours de préparateur est un atout : « Je me vois à leur place et je puise dans mes souvenirs pour trouver l’anecdote qui convient et remotiver. Les apprentis ont souvent du mal à dépasser les difficultés pour voir à plus long terme ». Heureusement, Christophe reste disponible. À l’écoute.
Âge : 31 ans.
Formation : BP, certificat de technicien supérieur d’orthopédiste-orthésiste, DU de compression médicale et pathologies veineuses et lymphatiques, certificat de formateur de l’alternance.
Lieu d’exercice : Paris (75).
Ce qui la motive : transmettre, aider les gens à avancer et les voir s’accomplir, la variété du quotidien.
Si vous étiez un titulaire ?
Je serais attentionné. Je prendrais soin de motiver mon équipe et de lui donner confiance.
Si vous étiez un client ?
Un client qui accorde facilement sa confiance au professionnel.
Si vous étiez un médicament ?
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