Le cancer broncho-pulmonaire - 29/09/2016 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
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Le cancer broncho-pulmonaire

Le cancer du poumon, ou broncho-pulmonaire, est la première cause de mortalité par cancer en France. Au-delà de la prise en charge hospitalière, l’équipe officinale doit apprendre à manipuler de nouveaux traitements en ambulatoire, et aider le patient et sa famille à gérer la maladie au quotidien.

La maladie
PHYSIOPATHOLOGIE
Le cancer du poumon, appelé aussi cancer bronchique ou broncho-pulmonaire, touche le poumon et les bronches.
C’est un cancer solide, c’est-à-dire qu’il se présente sous la forme d’une masse de cellules cancéreuses, ou tumeur maligne.
Il prend naissance en majorité dans les cellules des bronches, mais aussi à partir des cellules qui recouvrent les alvéoles pulmonaires.

Développement du cancer ou oncogenèse
>Un cancer a toujours pour origine une mutation génétique, héritée (prédispositions familiales), ou induite par l’environnement (voir Facteurs).  
> L’oncogenèse, du grec ontos, tumeur, est l’ensemble des mécanismes et des facteurs à l’origine de la transformation d’une cellule normale en cellule tumorale. Cette cellule modifiée perd ses caractéristiques originelles, notamment la capacité d’apoptose (Dico+), et devient immortelle.

Stades pré-cancéreux
>Hyperplasie : cette cellule transformée prolifère de façon exagérée, faisant apparaître une hyperplasie, un tissu avec un nombre élevé de cellules, ou tumeur (= gonflement en latin) bénigne.
> Dysplasie : dans ce trouble du développement, des cellules perdent en partie ou en totalité leurs fonctions originelles et deviennent anormales.
> Stade ultime : la tumeur voit sa taille grandir mais elle ne franchit pas l’épithélium.

Stades cancéreux
> Tumeur maligne : premier stade cancéreux. Lorsque la tumeur franchit la membrane basale, la tumeur est dite maligne. Elle envahit les tissus avoisinants et peut se déplacer dans le corps à plus ou moins longue distance, son potentiel métastatique étant éventuel.
> Cancer métastatique : les cellules cancéreuses ont la capacité de se propager et d’atteindre et d’envahir d’autres organes. Elles quittent la tumeur primitive via la circulation sanguine pour aller former de nouveaux foyers tumoraux ou métastases (= changement, déplacement en grec).

Classification
On distingue deux grands types de cancers du poumon, dont le mode évolutif et la prise en charge varient. Ils se développent à partir de l’épithélium de l’arbre bronchique sous-trachéal mais chacun d’eux est issu de cellules des bronches d’origine différente (voir ci-après).
Les cellules cancéreuses de ces deux types ont un aspect distinct lorsqu’on les observe au microscope, d’où la distinction « à petites cellules » et « non à petites cellules » (lire ci-après).

Cancer bronchique « non à petites cellules » (CBNPC)
C’est le type le plus répandu (70 à 80 % des cas).
> 40 % sont des adénocarcinomes (voir encadré p. 30) plutôt situés en périphérie du poumon, avec atteinte des voies aériennes distales. Parmi les sous-types, le carcinome bronchiolo-alvéolaire se développe à partir des cellules alvéolaires.
> 40 % sont des carcinomes épidermoïdes (voir encadré p. 30) : ils se déploient surtout dans les grosses bronches de la partie centrale du poumon (voies aériennes proximales).
« Ces deux tumeurs ont un profil de sévérité très proche », précise le Dr Bruno Escarguel, pneumologue à l’hôpital Saint Joseph de Marseille (13).
> 20 % sont des carcinomes à grandes cellules, pouvant se localiser partout dans le poumon et avec une croissance plus rapide.

Cancer bronchique « à petites cellules » (CBPC)
Environ 20 % des cancers broncho-pulmonaires sont des cancers bronchiques à petites cellules. Situé sur les bronches, ce type de cancer prend naissance à partir de cellules neuroendocrines. « Ce cancer est très agressif, avec un fort potentiel de croissance, de dissémination sous forme de métastases et de récidive », ajoute le spécialiste.
À savoir : la plèvre peut aussi être le point de départ d’un processus de cancérisation (voir encadré en page de droite).

FACTEURS DE RISQUE

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Encadré p30 : Quatre grandes familles de cancers
Ils se distinguent par la nature du tissu dans lequel ils se développent.
1. Les carcinomes ou épithélioma (80 % des cancers) : tumeur maligne développée à partir des tissus épithéliaux, avec :
> les carcinomes épidermoïdes (ou pavimenteux ou malpighiens) : sur
la peau, les voies aérodigestives supérieures, le col utérin, l’œsophage ;
> les carcinomes glandulaires ou cylindriques ou adénocarcinomes (les plus fréquents) : à partir des muqueuses glandulaires (bronches, muqueuse digestive, endomètre, sinus de la face) ou des glandes
(sein, prostate, thyroïde, pancréas, ovaire, rein, foie).
2. Les sarcomes (2 % des cancers)…
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Encadré : Le mésothéliome pleural malin
> Le mésothéliome pleural malin, ou cancer de la plèvre, est une forme rare mais redoutée de cancer du poumon. Pour des raisons épidémiologiques, sa déclaration est obligatoire. Le diagnostic est difficile et tardif, alors même que le pronostic est défavorable. La chimiothérapie constitue le traitement standard, mais les résultats sont assez décevants et la mortalité reste élevée.
> Ce cancer est au cœur du « scandale de lamiante » car plus de 80 % des cas sont liés à une exposition professionnelle aux fibres d’amiante, une substance minérale naturelle isolante, cancérigène, mais très utilisée jusqu’en 1997. Du fait d’un développement lent et silencieux de la maladie, de nouveaux cas sont attendus dans les années à venir.

Dico+
> L’apoptose ou mort cellulaire programmée : l’organisme maintient un nombre à peu près constant de cellules dans l’organisme adulte, une partie mourant naturellement.




A lire dans Porphyre n°526 d’octobre 2016


Florence Leandro

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