Je voudrais un anti-moustiques efficace - 24/06/2016 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
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Je voudrais un anti-moustiques efficace

© D. R.

JE QUESTIONNE
Précisez la demande
« C’est pour la France ? ». Si non « Où partez-vous en vacances exactement ? » évalue le risque de contracter une maladie à transmission vectorielle.  
« Dans quelles conditions s’effectue le séjour ? Hôtel, tente… ? » permet d’adapter et/ou compléter les moyens de protection

Recherchez certains critères
« À qui est-il destiné ? Un adulte ? Un enfant ? » Et selon : « De quel âge ? », « Êtes-vous enceinte ? Asthmatique ? » déterminent le produit. « Combien de temps restez-vous ? » prévoit la quantité.
           
J’EVALUE
Certains anti-moustiques offrent une protection limitée et sont déconseillés en cas de risque de transmission de maladie vectorielle. Une chimioprophylaxie antipaludéenne et des vaccinations sont aussi à recommander pour un départ à l’étranger, voire une consultation spécialisée(1).

JE PASSE EN REVUE
Répulsifs
> Les répulsifs ou « repellents » repoussent certains insectes sans les tuer : moustiques,
plus ou moins les mouches, taons, aoûtats et tiques. Ils sont peu ou pas efficaces contre les hyménoptères : abeilles, guêpes, frelons et fourmis.
> Ils sont classés parmi les biocides – comme les insecticides – et soumis à une règlementation européenne. Pour revendiquer des propriétés répulsives, les substances doivent avoir prouvé leur efficacité et leur innocuité ; elles figurent alors sur une liste autorisée par l’Agence européenne des produits chimiques(2).
Certaines substances ne remplissent pas ces critères et ne doivent plus être commercialisées
comme répulsifs : huiles essentielles de citronnelle, de géranium, de menthe poivrée, etc.
> La réglementation prévoit que les produits fassent l’objet d’un dossier d’AMM
biocide mais, à ce jour, les substances n’ont pas toutes été évaluées et tous les produits
n’ont pas encore une AMM spécifique..…

Répulsifs cutanés de référence
Quatre molécules sont préconisées dans la prévention contre les maladies à transmission
vectorielle.
>DEET ou diéthyltoluamide : cette molécule de référence, la plus ancienne, a été
la première substance évaluée au niveau européen. Effets indésirables : irritations
cutanées et oculaires. Rares effets neurologiques graves (confusions…), surtout avec des applications prolongées et/ou sur une grande surface. Possible hyperexcitabilité chez les personnes sensibles, tels les épileptiques. Inconvénients : odeur désagréable et consistance huileuse. Le DEET détériore certaines fibres synthétiques, le cuir et le plastique (branches des lunettes…). En pratique : non recommandé avant 2 ans, sauf risque élevé de maladie vectorielle sur une période courte. Entre 2 et 12 ans et chez la femme enceinte, uniquement si risque de maladie vectorielle. En cas d’exposition aux anophèles (voir encadré Contexte), la concentration minimale efficace est de 30 %.
>Icaridine ou pipéridine-1 ou KBR3023 : la référence, en particulier vis-à-vis des anophèles femelles. En cours d’évaluation au niveau européen. Effets indésirables :
possibles irritations cutanées et oculaires. Inconvénient : à faible dose, effet attractif
sur les moustiques. En pratique : contre-indiquée avant 2 ans.
>IR3535 :.…

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Encadré : Le contexte
Les moustiques sont vecteurs d’agents pathogènes et de réactions cutanées.
> Genre anophèle : piquent surtout au crépuscule et la nuit et transmettent le paludisme. En France, seuls existent des cas d’importation.
> Genre Culex : piquent surtout la nuit. Responsables de la fièvre à virus West Nile ou du Nil occidental. Très répandus en France mais rôle vecteur limité.
> Genre Aedes : piquent plutôt en début et fin de journée. Transmettent dengue, chikungunya et virus zika. L’implantation du moustique tigre Aedes albopictus dans l’Hexagone fait craindre des cas autochtones (maladie contractée en France).
> Clinique. Une brutale fièvre > 38,5 °C avec douleurs articulaires invalidantes pour le chikungunya et/ou autres douleurs pour la dengue ou zika (céphalées, myalgies, lombalgies, douleur rétro-orbitaire), chez un voyageur en zone endémique dans les quinze jours avant les signes cliniques, fait suspecter un cas importé.
> À risque : femmes enceintes

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(1) Sur www.medecine-voyages.fr ou www.medecinedesvoyages.net
(2) Liste sur www.echa.europa.eu

À lire dans Porphyre n° 524 de juillet-août 2016.


Nathalie Belin

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