Le syndrome d’apnée du sommeil - 28/08/2015 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
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Le syndrome d’apnée du sommeil

Le plus souvent consécutif à une obstruction des voies aériennes supérieures, ce syndrome se traduit par des interruptions ou des réductions anormalement fréquentes de la ventilation. S’y ajoutent une diminution de l’oxygénation sanguine et des micro-réveils qui induisent une somnolence diurne. Dépistage précoce, règles hygiéno-diététiques et dispositifs médicaux sont en première ligne.
© D. R.

La maladie
DEFINITION
Un trouble du sommeil
Le syndrome d’apnée du sommeil (SAS) associe des troubles respiratoires anormalement fréquents lors du sommeil à des symptômes cliniques au cours ou en dehors du sommeil.
Les troubles respiratoires correspondent à un blocage du flux d’air entrant vers les poumons. Il s’agit d’apnées lorsque le blocage des voies aériennes supérieures est total, et d’hypopnées s’il est partiel (diminution de plus de la moitié du débit).
Apnées et hypopnées sont physiologiques pendant le sommeil, mais dans le cas du syndrome d’apnée du sommeil, leur fréquence et leur durée, d’un minimum de 10 secondes, sont anormales.

Selon la SPLF
La définition du syndrome d’apnée du sommeil retenue par la Société de pneumologie de langue française (SPLF) est la suivante.
Le patient présente au moins cinq épisodes d’apnées ou d’hypopnées par heure de sommeil, associés :
> soit à une somnolence diurne excessive non expliquée par d’autres causes ;
> soit à au moins deux des symptômes suivants, non expliqués par d’autres causes : ronflements sévères et quotidiens, sensation d’étouffement ou de suffocation au cours du sommeil, sommeil jugé non réparateur, fatigue diurne, difficultés de concentration, nycturie (plus d’un lever par nuit pour uriner).

PHYSIOPATHOLOGIE
Deux origines
Périphérique
Dans 90 % des cas, le SAS est d’origine périphérique.
Ce syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) résulte d’un mécanisme obstructif sur les voies aériennes supérieures.
De façon physiologique, lorsque l’on s’endort, les muscles des parois des voies aériennes se relâchent, provoquant un rétrécissement du conduit respiratoire.
Quand le rétrécissement rend difficile le passage de l’air, les tissus vibrent, provoquant le ronflement. Quand il est plus important, il génère des apnées et hypopnées, responsables d’une diminution de l’oxygénation sanguine. En réaction à la baisse d’oxygène, l’organisme stimule les centres de la respiration, qui commandent une augmentation de l’effort ventilatoire. Les mouvements du thorax persistent sans entrée d’air.

Centrale ou mixte
Dans 10 % des cas, les apnées/hypopnées sont dues à un dysfonctionnement des centres cérébraux qui régulent la respiration, soit primaire, soit lié à certaines affections (AVC, Parkinson, affections pulmonaires obstructives, insuffisance cardiaque…) ou à des médicaments (benzodiazépines, opiacés…).
Cliniquement, les apnées centrales se caractérisent par l’absence d’efforts ventilatoires, mais le plus souvent, elles sont associées à des apnées obstructives, on parle alors de SAS mixte. Lorsque le SAS est mixte, les apnées/hypopnées débutent comme une apnée centrale mais se terminent avec des efforts ventilatoires.

Conséquences
Après chaque apnée/hypopnée, la fréquence cardiaque s’accélère, la tension artérielle augmente jusqu’à un micro-réveil, conscient ou non, qui permet au patient de reprendre sa respiration.
Ces épisodes, qui peuvent se répéter jusqu’à plusieurs centaines de fois durant la nuit, fractionnent le sommeil, limitant notamment le temps de sommeil profond réparateur.

SEVERITE
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Dico+
> Ventilation :  c’est l’inspiration et l’expiration qui permettent le transport de l’air dans le système ventilatoire (voies aériennes et muscles respiratoires), le passage du dioxyde de carbone (CO2) du sang vers les poumons et de l’oxygène (O2) des poumons vers le sang.
La fonction respiratoire comporte trois étapes : ventilation, circulation et respiration cellulaire.

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À lire dans Porphyre n° 515 de septembre 2015


Anne-Gaëlle Harlaut

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