La e-prescription de braquet - Pharmacien Manager n° 209 du 01/05/2021 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Pharmacien Manager n° 209 du 01/05/2021
 

AVANT-GARDE

DIGITALISATION

Auteur(s) : Yves Rivoal

Avec 327 000 e-prescriptions enregistrées depuis juillet 2019, l’expérimentation menée par l’Assurance maladie sur l’ordonnance dématérialisée, monte en puissance.

Erigée au rang de priorité dans le plan “Ma santé 2022”, l’e-prescription fait l’objet d’une expérimentation, depuis bientôt deux ans, dans trois départements : le Maine-et-Loire, la Saône-et-Loire et le Val-de-Marne. « 167 médecins et 105 pharmaciens y participent, confie Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée de la gestion et de l’organisation de l’offre de soins à l’Assurance maladie, qui fixe le nouveau cap. Cette année, l’objectif sera d’accélérer l’équipement des médecins et des pharmaciens dans ces trois départements, avant le début du déploiement sur l’ensemble du territoire à partir de 2022 ». D’ici là, il faudra accélérer la cadence du côté des éditeurs de logiciels métiers. À ce jour, cinq ont intégré cette nouvelle fonctionnalité : Cegedim (Crossway), CompuGroup (AxiSanté 5 et HelloDoc) pour les médecins de ville, Pharmagest (LGPI), Cegedim (SmartRX) et Everys (WinPharma) pour les pharmaciens. « Sur ce point, nous sommes plutôt optimistes, car depuis la publication du cahier des charges techniques en novembre dernier, les éditeurs ont toutes les clés en main pour lancer l’implémentation », assure Marguerite Cazeneuve.

L’ordonnance papier conservée.

À la demande des pharmaciens, qui souhaitaient que le patient puisse choisir librement son officine de délivrance, l’Assurance maladie a opté pour un processus où l’ordonnance papier est conservée. « Dans son cabinet, le médecin effectue comme d’habitude sa prescription dans son logiciel métier. Après validation, celle-ci est transmise dans la base de données de prescriptions de l’Assurance maladie, précise le docteur Annika Dinis, directrice de la Direction Opérationnelle du Numérique et de l’Innovation en Santé. À la fin de la consultation, il remet un exemplaire papier de l’ordonnance, sur lequel est imprimé un QR code, intégrant l’identifiant unique de la prescription ».

Des premiers retours encourageants.

Côté pharmaciens, le dispositif est tout aussi transparent, comme l’explique Marlène Petit, titulaire de la pharmacie d’Andard, qui participe à l’expérimentation. « Comme je venais de changer mon système informatique, mes nouvelles douchettes lisaient les QR code, confie la titulaire. Après la mise à jour effectuée par Pharmagest sur LGPI, un nouveau bouton F3, pour accéder à l’interface de la e-prescription, est apparu ». Il suffit, alors, de scanner le code datamatrix de l’ordonnance pour que les médicaments prescrits s’affichent, ligne par ligne, sur l’écran. « Il ne nous reste plus qu’à effectuer le rapprochement entre l’ordonnance papier et ce que nous voyons à l’écran, et dans 80 % des cas, tout est conforme, précise la titulaire. Le seul souci, c’est lorsque le médecin a ajouté une prescription à la main. À ce moment-là, nous sommes obligés d’exclure l’ordonnance du rapprochement avec la e-prescription ». « Et lorsque le pharmacien modifie les données de prescription, s’il détecte un problème de posologie ou d’éventuelles interactions, le médecin est automatiquement informé », ajoute le docteur Annika Dinis.

Le processus habituel reprend ensuite son cours avec la lecture de la carte Vitale, le scan des boîtes et de l’ordonnance papier. « Avant de valider, il faut s’assurer dans le tableau de déclarations que les médicaments attendus par le LGO sont bien ceux qui ont été délivrés, précise Marlène Petit. En sachant que le logiciel nous alerte automatiquement en cas d’erreur de dosage ou de médicaments en trop. Ce qui, du coup, sécurise les délivrances ».

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