MARQUETTE, LE CONCEPT-STORE DES MARQUES FRANÇAISES - Pharmacien Manager n° 206 du 01/02/2021 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Pharmacien Manager n° 206 du 01/02/2021
 

RETAIL

AILLEURS

Auteur(s) : Peggy Cardin-Changizi

Les DNVB, vous connaissez ? Autrement dit les “Digital Native Vertical Brands” sont des jeunes marques françaises “tendance” nées sur le web. Pour aller à la rencontre des consommateurs, elles ouvrent des concept-stores, à l’image de Marquette, qui s’est installé dans le centre commercial Labège 2 à Toulouse (31), en octobre dernier. Bienvenue dans l’ère du cross-canal !

Des jeunes marques comme My Jolie candle, Faguo, Nooz, Les Miraculeux, Merci Handy, Le Chocolat des Français… - lancées sur la toile et plébiscitées par des influenceurs et des bloggeurs se développent sur le circuit “retail”, pour renforcer l’expérience client et leur communauté en dehors du web et des réseaux sociaux. « Les DNVB sont de plus en plus nombreuses à diversifier leurs canaux de distribution et à se lancer en physique pour accroître leur notoriété », explique Nicolas Dauchez, directeur retail du cabinet Digital Native Group, spécialisé dans les modèles Direct-to-Consumer. Pour s’implanter physiquement, les DNVB disposent de trois options : le pop-up éphémère (limité dans le temps), une boutique en propre (bail commercial de 9 ans et conditions moins souples), et à l’image de Marquette à Toulouse, le multi-store qui se révèle souvent comme le meilleur compromis.

Carrefour, co-créateur du concept.

Après le concept-store Pyramid, développé avec Unibail-Rodamco-Westfield au Carrousel du Louvre en 2019, Digital Native Group réitère l’expérience cette fois-ci avec Carmila, la foncière de Carrefour, qui profite de l’opportunité pour dynamiser son centre commercial Labège 2 de Toulouse, sans entrer en concurrence directe avec les enseignes déjà présentes. « Avec cette boutique, nous visons une clientèle de proximité, plutôt jeune et connectée », poursuit Nicolas Dauchez. Profitant d’une surface de 300 m2 laissée par Desigual, le concept baptisé “Marquette”, un nom qui fait écho à l’enseigne de magasin alimentaire de proximité “Carrefour Market”, réunit onze marques non-concurrentes issues de différents univers : la beauté, le prêt-à-porter, les accessoires, la confiserie, le bienêtre…, et pour la plupart, uniquement disponibles en ligne. Sont présentes Blissim, My Jolie candle, Faguo, Bachca, Cabaïa, Nooz, Les Miraculeux (compléments alimentaires également distribués en pharmacie), Merci Handy, Kadalys, Jimini’s et Le Chocolat des Français. Ces marques françaises comptabilisent à elles seules plus d’1,5 million de followers sur Instagram. « Chaque marque dispose de son espace - pour s’exprimer sans contrainte et proposer une sélection de leurs “best of” les plus appréciés des internautes », précise Christina Kerouedan, directrice des boutiques éphémères chez Carmila. Les prix sont alignés sur ceux pratiqués en ligne par les marques. Quant au point de vente, il fonctionne sur une logique de “marketplace”, avec une commission versée aux marques à chaque vente effectuée en boutique. « Nous renouvelons tous les six mois environ les marques distribuées, tout en respectant le principe de non-concurrence entre elles », ajoute Christina Kerouedan.

Un lieu de vie réinventé.

Positionnée comme une boutique physique collaborative, Marquette reprend les codes d’un marché où les produits frais sont posés sur des étals, en provenance directe des producteurs vers les consommateurs. La déco - street art et touches colorées - apporte une ambiance “fun”. L’agencement se veut simple et efficace, avec du mobilier en bois modulable et sur roulettes, adaptable facilement à chaque marque. Un coin détente est également proposé pour laisser le consom’acteur s’approprier ce lieu de vie. Après le Covid-19, des animations avec des prises de parole et des ateliers seront organisés. « Ici, l’expérience achat doit être physique, c’est pourquoi le digital est peu présent, hormis pour le click&collect », assure Nicolas Dauchez. Pour accompagner les clients, la boutique s’appuie sur une équipe d’experts. « Ce ne sont pas des vendeurs, mais plutôt des storytellers ou des community managers. Ils sont là pour transmettre les valeurs des marques, raconter leurs histoires, expliquer leur positionnement… et conseiller les clients en quête de découverte et de surprise », ajoute-t-il. Dans ce concept, les visiteurs sont donc invités à vivre une expérience. Qu’ils peuvent partager avec leurs amis sur les réseaux sociaux. « Il y a un effet communauté autour de Marquette, reconnaît Nicolas Dauchez. Les clients peuvent s’asseoir sur la balançoire en face de la tablette tactile, se prendre en photo et l’instagrammer avec le hashtag #marquettestore ». Une technique imparable pour développer une communauté d’influenceuses… Carmila a déjà prévu de dupliquer le concept dans un autre centre en région.

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C’est le nombre de digital brands présentes dans ce concept-store.

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