Le plus naturel possible  - Pharmacien Manager n° 200 du 01/09/2020 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Pharmacien Manager n° 200 du 01/09/2020
 
ARKOPHARMA

JEUNE MARQUE

INDUSTRIE

Auteur(s) : Carole De Landtsheer

Le nouvel outil industriel et la nouvelle ligne de fabrication, UltraExtract, permettent à Arkopharma de proposer des formules plus concentrées sur sa gamme phare, les Arkofluides bio.

Lancés en 1992, les Arkofluides bio d’Arkophama composent la gamme phare du laboratoire. Soit dix-sept références de phytothérapie liquide, couvrant dix aires thérapeutiques relevant de la sphère OTC (sommeil, jambes légères, confort urinaire, minceur, etc), garanties sans colorant, sans arômes de synthèse, sans alcool et sans édulcorant. Alors que la naturalité est devenue une attente majeure des consommateurs et que nombre de marques surfent désormais sur cette vague, il s’agit pour le laboratoire Arkopharma de se démarquer. Son objectif : « Offrir la formule la plus concentrée et la plus naturelle possible », explique Jocelyn Petit, chef de groupe Thérapies naturelles au sein des laboratoires Arkopharma. Après cinq années de collaboration avec le groupe de recherche en éco-extraction de produits naturels de l’Université d’Avignon, le laboratoire adopte fin 2018, un nouveau procédé d’extraction végétal, UltraExtract, unique en phytothérapie, qui permet d’augmenter la quantité d’actifs présents dans les formules de 73 %, en moyenne. Par exemple, la concentration d’isoquercitroside, issu de l’Hamamélis et de la vigne rouge, de la référence Arkofluides Jambes légères est multipliée par 3,5. Elle est considérée comme une technologie « verte », car moins consommatrice d’énergie (la durée d’extraction est divisée par deux) et plus respectueuse de l’environnement. L’installation de cette nouvelle ligne de production, répartie sur deux étages au sein du site industriel, situé à Carros, dans les Alpes-Maritimes, a généré un investissement de 1,6 million d’euros et nécessité l’implication d’une dizaine de collaborateurs appartenant au service R&D.

Une extraction plus écologique

Issues de l’agriculture biologique, les plantes sont triées, pesées puis immergées dans deux cuves d’extraction spécifiques, d’une contenance de 600 litres chacune, dans lesquelles elles sont soumises à des impulsions ultrasoniques. Ces ultrasons à basse fréquence (20-25 khz) entraînent la formation de bulles de cavitation dans l’eau, c’est-à-dire des bulles microscopiques autour des plantes qui implosent et projettent des jets d’eau à très haute vitesse agissant sur les structures végétales et permettant la libération des actifs au cœur des plantes. « Le centre de recherche d’Avignon nous a accompagnés pour développer ce projet et valider le choix d’équipement industriel le plus adapté à nos besoins. Ces ultrasons agissent mécaniquement. Plusieurs phénomènes ont été identifiés : par exemple, selon un phénomène d’érosion, ils coupent les trichomes ou poils qui tapissent la surface de certains végétaux pour en extraire la majorité des métaboliques, les molécules fabriquées par les plantes ; la sonoporosité, quant à elle, va créer des espèces de fissures dans le tissu végétal. Ce procédé permet d’agir en profondeur et d’extraire un maximum de composés actifs de la plante, bien plus que par une simple macération », explique Philippe Robinet, responsable de l’unité Innovation substances naturelles au sein du laboratoire R&D d’analyse des produits naturels d’Arkopharma. Exit les solvants chimiques qui permettent d’extraire des actifs plus facilement sur le plan industriel, mais qui altèrent les produits ou les rendent moins naturels. Une nouvelle presse a également été acquise, pour récupérer la solution extraite des plantes. Et le reliquat de matière végétale est utilisé en tant que compost, en partenariat avec une usine de retraitement de Carros. La solution liquide est à nouveau filtrée, pour l’expurger des particules restantes grâce à une centrifugeuse.

Moins d’emballages et moins de déchets

Les solutions liquides sont ensuite conditionnées dans des ampoules miniaturisées (passées de 15 à 10 ml) : « Les nouvelles formules, plus concentrées, nous ont permis de réduire la taille de nos ampoules et celle de nos emballages (étuis, chevalets). En réduisant nos emballages d’un tiers, nous réalisons une économie de 196 tonnes de carton et de verre par an », indique Jocelyn Petit. Mais, le message de haute teneur en actifs a été brouillé par la diminution de la taille des ampoules. Pour résoudre cette éventuelle incompréhension, de nouveaux packagings secondaires ont été réalisés et placés sur le marché début 2020, avec des bandeaux insistant sur la forte concentration des formules (« Ultra concentré » ), ainsi que des leaflet consommateurs et de la PLV.

9,1 M d’€

C’est le C.A réalisé par la gamme Arkofluides, en cumul annuel mobile à fin avril 2020. En volume, 640 000 unités ont été vendues.

Source : Fabricant. Ventes sell-out

8,5 %

C’est le pourcentage de l’effectif d’Arkopharma consacré à la R&D.

1 Fabrication. Cette nouvelle ligne de production a généré un investissement d’1,6 M €.

2 Eco-extraction. Les plantes sont immergées dans deux cuves d’extraction spécifiques.

3 Petit, mais costaud ! Des formules plus concentrées ont permis de réduire la taille des ampoules et des emballages.

4 Ultra concentré. Les nouveaux packagings indiquent la forte concentration des formules.

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