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Éditorial
Auteur(s) : Myriam Loriol
Les objets connectés, voilà un sujet qui fait jaser dans tous les secteurs. Même la lingerie s’y met! Eh oui, vous avez bien lu. La marque américaine de sous-vêtements Victoria’s Secret vend un soutien-gorge pour sportives muni d’électrodes pour mesurer le rythme cardiaque.
La santé connectée est un vrai marché. Mais où sont les pharmaciens ? Certes, certains groupements s’intéressent de près à cet univers, mais les enseignes d’électroménager ont déjà une longueur d’avance. Du moins dans l’exposition des produits. À La Fnac de La Défense par exemple, on trouve près des smartphones un présentoir géant « Inspire Health ». Au choix, la montre pour traquer l’activité cardiaque ou le réveil qui analyse les cycles du sommeil. De vous à moi, je suis restée une dizaine de minutes devant ce rayon… Et aucun vendeur ne m’a abordée. J’ose espérer que, dans une officine, je serai ressortie en comprenant bien le fonctionnement des appareils et avec l’assurance d’avoir quelqu’un de compétent pour analyser mes données si besoin. Car les objets connectés ne sont pas que des gadgets, ils peuvent devenir des outils de suivi de santé. Reste qu’actuellement le meilleur moyen de suivre les patients est d’échanger avec eux. C’est le parti pris de Barbara Le Boënnec, qui passe volontairement 20 minutes en moyenne avec chaque client. Chez elle comme chez le médecin, on attend son tour assis sur un fauteuil. La slow-pharmacie vous attend page 20…
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