E-ordonnances : préparez-vous ! - Pharmacien Manager n° 143 du 02/12/2014 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Pharmacien Manager n° 143 du 02/12/2014
 

côté équipe

face au client

Auteur(s) : Yves Rivoal

Envoyée à la pharmacie via Internet ou le smartphone du patient, l’e-ordonnance tiendra une place de plus en plus importante dans les années qui viennent. Comment gérer ce nouveau service ?

Certains pharmaciens commencent à se pencher sur la manière de traiter ces ordonnances transmises par les patients via leur smartphone. Avec une réflexion qui porte dans un premier temps sur le back-office. Dans l’officine d’Olivier Godart, titulaire de la pharmacie qui porte son nom à Fontenay-Trésigny en Seine-et-Marne, les e-ordonnances transmises via l’application Ma Pharmacie Mobile sont intégrées nativement dans LGPI.

Surveiller les alertes

« Nous sommes alertés par un bandeau qui s’affiche sur tous les postes de l’officine, précise-t-il. Le premier collaborateur qui le voit imprime sans attendre l’ordonnance et les éventuels commentaires laissés par le patient pour ensuite la préparer et la valider. Il lui suffit alors de cliquer sur un bouton pour indiquer au patient que son ordonnance est prête, en sachant que pour les situations un peu plus compliquées, lorsqu’il nous manque par exemple un produit, nous pouvons l’avertir que son ordonnance ne sera prête que le lendemain. »

Prévoir un poste à part

A la pharmacie de la Poste à la Valette, dans le Var, François Prevete et son associée Annie Guigou ont, eux opté, pour l’application Mon Pharmacien Giphar, développée par leur groupement. « Comme le logiciel n’est pas interfacé avec notre logiciel de gestion officinal, nous avons installé un poste multimédia dans le back-office, réservé aux recherches sur Internet, à la réception des fax et aux commandes par smartphone, précise François Prevete. C’est la première personne qui consulte le message qui se charge d’imprimer l’ordonnance, de chercher les produits et de commander éventuellement ceux qui sont manquants. Les produits sont ensuite rangés sur l’une des trois étagères dédiées aux ordonnances en attente, dans un sachet où figure le nom du patient sur une étiquette. »

Installer une caisse spécifique ?

Pour la délivrance, Olivier Godart n’a pour l’instant pas mis en place d’organisation spécifique. « Les patients qui viennent retirer leur e-ordonnance font la queue comme tout le monde. Au rythme d’une e-ordonnance tous les trois jours, les flux ne nécessitent pas une caisse spécifique. » Même stratégie dans la pharmacie de François Prevete, l’application n’étant utilisée régulièrement que par trois ou quatre clients souffrant de pathologies chroniques. « Mais si les flux venaient à augmenter, nous orienterions tout simplement ces patients vers le poste rapide qui traite déjà aujourd’hui les clients sans ordonnance ».

Assurer le double contrôle

A l’heure du premier bilan, François Prevete juge l’expérience plutôt encourageante. « Le principal avantage de l’e-ordonnance, c’est qu’elle nous permet d’avoir tous les produits au moment où le patient passe, et de diminuer le temps d’attente lors de la délivrance puisque nous n’avons plus qu’à scanner l’ordonnance et à valider la facturation. Cela nous laisse aussi le temps d’effectuer tranquillement le double contrôle que nous pratiquons systématiquement sur chaque ordonnance. Il y a donc aussi moins de stress que lors d’une délivrance classique au comptoir. »

Constat

En progression

Sans aller jusqu’à parler de raz-de-marée, les flux d’e-ordonnances progressent doucement mais sûrement. Lancée en 2011 par Pharmagest, l’application Ma Pharmacie Mobile a été téléchargée par 156 000 patients. « Et depuis le lancement de la V2 en 2012, ce ne sont pas moins de 41 000 photos d’ordonnances qui ont été transmises via l’application, un chiffre en croissance constante, complète Linda Leprovost, chargée du marketing chez Pharmagest. La transmission d’ordonnances à distance est d’ailleurs, et de loin, la fonction la plus utilisée dans l’application. » Au sein du groupement Giphar, 400 pharmacies ont déjà adopté l’application Mon Pharmacien Giphar. Et, depuis le lancement il y a bientôt un an, 2 160 ordonnances ont été transmises via l’application.

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