Lick se connecte aux objets - Pharmacien Manager n° 140 du 02/09/2014 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Pharmacien Manager n° 140 du 02/09/2014
 

côté point de vente

et ailleurs ?

Auteur(s) : Peggy Cardin-Changizi

Sur un marché high-tech en pleine mutation, le groupe innov8 lance sa première enseigne d’objets connectés. Bienvenue chez Lick où l’expérience clients est… pharaonique.

Allez-vous devenir addict aux produits connectés ? C’est fort probable si l’on regarde les derniers chiffres sur le sujet. 75 % des Français en ont entendu parler et 61 % en comprennent clairement le concept, d’après une enquête Ifop/Microsoft France de mai dernier. Concrètement, il s’agit d’objets intelligents qui, reliés à nos écrans de smartphone ou d’ordinateur, peuvent notamment mesurer certains paramètres comme le poids, les distances parcourues, les calories brûlées, etc. Ce marché devrait passer de 64 millions d’euros en 2013 à 150 en 2014, pour atteindre 400 millions d’euros en 2015 (source GfK). C’est donc logiquement qu’un concept store pour ces nouveaux « gadgets » vient de voir le jour. Son nom : Lick, combinaison des mots « love » et « click ». C’est aussi une référence à Steve Jobs qui demandait à ses designers de créer des produits appétant au point qu’on ait envie de les lécher…

Installé sur 200 m2 face à l’Apple Store du centre commercial les 4 Temps à la Défense, le flagship de Lick propose une cinquantaine de références, parmi les plus innovantes du moment, regroupées par catégorie : Bien-être & Santé/Maison & sécurité/Sport & Loisirs/Wearable (wearable, « que l’on peut porter », tels lunettes et textiles high-tech). Chez Lick, on trouve des clubs de golf ou des raquettes capables d’analyser votre style de jeu, des pots de fleur qui distillent l’eau aux plantes en fonction de leurs besoins, des bracelets mesurant la dépense d’énergie…, mais aussi une foule d’accessoires (smartphones, tablettes, jeux vidéo…). « A terme, nous devrions référencer 200 à 300 objets connectés, allant de 15 à 600 euros », explique Stéphane Bohbot, P-DG du groupe télécom Innov8 et fondateur de Lick. Du côté des marques, on retrouve les grands constructeurs comme Nokia, Sony, Samsung, LG, Huawei…, mais aussi des start-up qui proposent des produits exclusifs. L’une des meilleures ventes de Lick pour le moment est ainsi un sweat-shirt intégrant des écouteurs, que l’enseigne est seule à commercialiser.

Coaches en tout genre

Au-delà de l’originalité de l’offre, l’innovation Lick réside le parcours client qui se traduit par une expérience en « libre touché » de l’ensemble des objets. « Nous voulons créer une véritable communauté via une plate-forme collaborative sur laquelle les consommateurs pourront sélectionner les produits proposés par Lick et plébisciter ceux qui les intéressent », ajoute Stéphane Bohbot. Chez Lick, on ne parle pas de vendeurs mais de « coaches ». En boutique, ils portent des vêtements connectés sur lesquels il est possible de flasher un code QR pour rejoindre la communauté Lick. On trouve également des Cyber Coach, des robots sur roulettes reliés à l’aide d’une webcam à de vrais conseillers qui aident à distance les clients. Ludique ! Enfin, des démonstrations quotidiennes permettent de donner une nouvelle expérience numérique aux clients. « Les consommateurs ont besoin qu’on leur explique comment les objets connectés fonctionnent et à quoi ils servent », estime Stéphane Bohbot. Un community helper officiant dans un espace « Seconde vie » répare les objets connectés et les téléphones mobiles des clients sur place.

C’est l’agence Workshop qui a signé le design global du concept. « Nous avons travaillé sur la convergence de trois idées : le high-tech, la mode et le style de vie », résume Daniel Lellouche, président de Workshop. Le logo a été conçu comme un organisme vivant : « Il change en façade et sur le site pour répondre à tous les styles de vie de sa cible jeune et urbaine et fait écho à la signature “High-Fashion for High-Tech”. » Côté architecture, il s’agissait d’abord d’être un magasin life style (« style de vie ») où à chaque instant quelque chose se passe. L’agence a créé, à l’opposé des codes du marché, un lieu ouvert, sans vitrine, où la frontière entre l’intérieur et l’extérieur n’existe plus. « Nous avons fait entrer la rue dans le point de vente : mur finition béton brut et briques blanches, sol en résine époxy gris clair, plafond laissant apparaître toute sa technique. Nous sommes dans les codes urbains », précise le Daniel Lellouche. Sur le plan du mobilier, Workshop signe l’invention du display « Grid » (quadrillage en anglais) qui se présente sous la forme de cubes inspirés des pictogrammes des applis pour smartphone. Ils peuvent ainsi être disposés différemment en fonction de la surface du point de vente, comme nous organisons nos applis sur l’interface des smartphones. Le reste du mobilier est en bois de pommier cerclé d’une structure tubulaire métallique.

Déploiement rapide

Le flagship de la Défense est la neuvième unité de Lick. D’ici à l’automne, Stéphane Bohbot compte ouvrir un magasin par semaine en France. Innov8 a, dans ce but, racheté, lors de la débâcle de Phone House, 17 de ses plus beaux emplacements dans des grands centres commerciaux. Et, déjà, le groupe regarde vers l’international. « Nous avons beaucoup de sollicitations en provenance des Etats-Unis et de Hong-Kong », révèle le dirigeant.

Les bonnes idées pour la pharma

→ Référencer des objets connectés. En effet, l’Internet des objets répond à la tendance du « quantified self ». Et la technologie en matière de santé a de multiples réponses avec, notamment des balances et brosses à dents connectées.

→ Théâtraliser la nouveauté. Disposer d’un espace central pour les nouveaux produits. Les présenter sur une table vitrée tels des bijoux dans leur écrin.

→ Favoriser le testing en magasin : les clients ont besoin de toucher pour découvrir et adopter les produits cosmétiques.

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