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Les facilitateurs de services
Auteur(s) : Yves Rivoal
Répondre à 100 % de l’offre attendue par les patients en matière de produits, mais aussi de services santé. Tel est le brief auquel les agenceurs sont désormais confrontés lors d’un projet de transfert ou de réagencement. Ils ont plus d’un tour dans leur sac pour que le déploiement des nouvelles missions ne reste pas qu’en surface.
Il y a quelques années, une pharmacie généraliste de ville ou de périphérie s’étendait sur une surface de vente de 150 m2. Dans les dossiers que nous voyons passer aujourd’hui, elles font plutôt aux alentours de 250 m2, voire 300 m2. L’objectif pour les titulaires étant d’aménager des espaces de confidentialité sans avoir à rogner sur la surface commerciale, chose que nous ne faisons jamais dans nos agencements. Cette augmentation de la surface de vente observée par Pierre-Guillaume Saillard, directeur de TH Kohl France, est guidée par un impératif : accorder une place centrale aux nouvelles missions, sans pour autant sacrifier des mètres carrés linéaires. Cet équilibre entre produits et services est plus facile à trouver lors d’un transfert. « Dans une pharmacie de 250 m2, vous pouvez aménager trois cabines de confidentialité et disposer d’une surface d’exposition confortable, confirme Joris Bloyet, directeur général de JBCC Agencement. En général, nous les positionnons dans des zones froides, les cabines réservées à la vaccination et aux tests, aux entretiens et à la téléconsulation étant de préférence situées à proximité des comptoirs. » Après, tout dépend de la configuration du local. « Sur un point de vente carré, nous placerons les cabines sur un côté afin de redonner un aspect rectangulaire à l’espace, confie Joris Bloyet. Lorsque la surface le permet, il nous arrive aussi de les regrouper dans une même zone en aménageant un espace d’attente confortable, comme chez le médecin. » Pour Mobil M, une autre tendance se dessine. « Dans les officines de plus de 500 m2 disposés sur deux niveaux, les titulaires nous demandent souvent de regrouper tous les services à l’étage, d’aménager un ascenseur ou un escalier aux normes, et de prévoir au cœur de cet espace une zone d’attente confortable. Ce parti pris a une vertu : il permet de consacrer le rez-de-chaussée aux mètres carrés linéaires », souligne David Van Acker, directeur général de Mobil M.
Lors d’un projet de réagencement sans agrandissement, il faut « ruser » pour ne pas rogner sur la surface d’exposition. « Cette configuration se présente de plus en plus rarement, car la plupart des dossiers portent désormais sur des transferts ou des nouvelles officines disposant d’une surface de vente suffisante pour intégrer ces services », observe David Van Acker. Dans une pharmacie de ville de 80 m2, les agenceurs commencent par prendre un peu d’emprise sur le back-office. « Si le titulaire décide de robotiser, c’est mieux car cela va nous permettre de dégager encore un peu plus de place, ajoute Joris Bloyet. Nous resserrons aussi les comptoirs pour en gagner sur le côté. Enfin, nous pouvons être amenés à supprimer une gondole dans l’espace de vente, mais en proposant au titulaire de rehausser les autres, en les faisant passer de 1,20 m à 1,40 m ou 1,60 m de hdiv afin de garder de la visibilité. » « Souvent, il est également possible de récupérer des mètres carrés en retravaillant les gammes exposées et les implantations de l’agencement précédent qui sont rarement optimisées à 100 %, ajoute Pierre-Guillaume Saillard. Il nous arrive aussi de supprimer les séparateurs de 10 cm que l’on trouve entre chaque meuble pour économiser l’espace. »
Lorsque le jeu de Tetris se révèle finalement insoluble, il faut alors faire des choix. « Nous sommes parfois obligés de réduire la surface des cabines, en respectant toutefois les normes réglementaires, confie Pierre-Guillaume Saillard. Nous installons alors des tablettes coulissantes ou rabattables pour que le client soit reçu en face-à-face. Les deux interlocuteurs peuvent également se retrouver assis, côte à côte, devant un plan de travail collé au mur. Nous faisons aussi preuve de modularité en aménageant une cabine de 10 ou 12 m2 accessible via une porte à galandage, et qui peut être séparée en deux par un rideau ou une cloison coulissante. » Dans les projets de réagencement, la principale difficulté pour l’agenceur reste de convaincre le pharmacien qu’il va devoir faire des choix. « Des choix qui doivent être dictés par le positionnement stratégique de l’officine et la concurrence sur la zone de chalandise. Et qui, finalement, vont lui permettre de se différencier, assure David Van Acker. « Aujourd’hui, un projet se résume par des allers-retours incessants entre l’agenceur et le pharmacien titulaire. Et à la fin, chacun est amené à faire des concessions. Mais on finit toujours par y arriver ! », conclut Joris Bloyet.
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