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EXPERTISE
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Auteur(s) : Nathalie Belin
Jane, 46 ans, a perdu son mari il y a 2 ans. Sous sertraline pendant 18 mois à la suite d’un épisode dépressif, elle va mieux aujourd’hui mais ne parvient pas à se passer de l’hypnotique qu’elle prend depuis 2 ans pour dormir. Pour l’aider à arrêter, le psychiatre qui la suit a prescrit un sevrage très progressif.
Rappeler les difficultés à surmonter. Un hypnotique entraîne un risque de dépendance à l’origine d’un syndrome de sevrage se manifestant les heures ou les jours suivant l’arrêt des prises : anxiété, céphalées, fatigue, douleurs musculaires, agitation, confusion… De plus, il peut être par lui-même un facteur d’entretien des troubles du sommeil en raison d’un phénomène de rebond d’insomnie qu’il induit à son arrêt.
Expliquer le principe du sevrage. Pour limiter ces symptômes qui peuvent conduire au découragement et à l’échec, la décroissance des hypnotiques doit être très progressive et le patient doit en être l’acteur. Vérifier que les éléments communiqués par le médecin vont dans ce sens : la diminution des doses d’1/4 de comprimés se fait par paliers de 2 à 3 semaines à gérer par le patient et il ne faut « descendre » au palier inférieur que si le sommeil est « stable ». Si la baisse est trop rapide et génère angoisse, maux de tête, insomnie, il faut revenir au palier antérieur. Cela ne compromet pas le sevrage ; les doses seront simplement à nouveau diminuées après quelques jours. Il est même parfois proposé de prendre, par exemple, 1 comprimé les jours pairs et 3/4 de comprimé les jours impairs.
Accompagnement psychologique. Vérifier qu’il a été évoqué avec le médecin : les thérapies comportementales et cognitives (TCC) ou certaines techniques psychocorporelles (méditation, sophrologie, hypnose, etc.) peuvent augmenter l’efficacité du sevrage.
- Les comprimés dosés à 7,5 mg sont sécables en 2. Il est courant, dans le cadre d’un sevrage, de proposer de couper avec un couteau chaque moitié pour diminuer la posologie d’1/4 de comprimé.
- L’hypnotique a une action rapide et son administration doit donc s’effectuer au moment du coucher, au lit, afin d’éviter tout accident (chute, vertige, etc.) lié à l’effet dépresseur sur le système nerveux central et à l’altération des fonctions psychomotrices. Vérifier également l’absence de sensation ébrieuse au réveil qui peut être liée à une posologie trop forte ou à une prise trop tardive conduisant à des « effets résiduels » de l’hypnotique au réveil : un délai de 8 à 12 heures est généralement recommandé avant d’exercer une activité qui requiert de l’attention ou de la vigilance.
- La consommation d’alcool, qui peut fortement majorer la sédation, est déconseillée.
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