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EXPERTISE
FORMATION
Auteur(s) : Marianne Maugez
Alors que près de 85 % des organes transplantés proviennent de nos jours de donneurs décédés, les greffes réalisées grâce à des donneurs vivants tendent à se développer pour pallier le manque de candidats.
Les organes prélevés sur des donneurs vivants sont essentiellement le rein et, dans une moindre mesure, le lobe de foie (dans le but d’une greffe pédiatrique). La greffe d’un lobe pulmonaire à partir d’un donneur vivant n’est plus pratiquée en France.
• Seules les personnes majeures, responsables et en bonne santé peuvent prétendre être donneuses. Il n’y a pas de limite d’âge maximal qui contre-indiquerait un don.
• Le donneur peut être un membre de la famille du receveur : père, mère, frère, sœur, fils, fille, grand-parent, oncle, tante, cousin germain, ou encore son conjoint, le conjoint de son père ou de sa mère.
• Depuis 2011, la loi de bioéthique a élargi les possibilités de don du vivant à toute personne apportant la preuve d’une vie commune ou d’un lien affectif étroit et stable depuis au moins deux ans avec le receveur.
• Trois principes de base définissent la procédure des dons d’organes avec donneur décédé : le consentement présumé, la gratuité du don et l’anonymat entre le donneur et le receveur.
• Dans le cas de don de son vivant, il n’est question ni d’anonymat ni de consentement présumé. Le donneur candidat doit exprimer son consentement devant le président du tribunal de grande instance (ou le magistrat désigné par celui-ci). Il doit également être reçu par le comité donneur vivant indépendant chargé de vérifier que le donneur a bien compris les enjeux et les risques éventuels de l’opération, qu’il n’a pas subi de pression psychologique ou financière et qu’il est libre de son choix. Ces différentes étapes sont indispensables pour sécuriser la santé du donneur en plus de celle du receveur et éviter les dérives telles que la commercialisation du don ou le trafic d’organes.
• On parle de don croisé quand deux « couples » donneur-receveur entrent en jeu. Les deux candidats donneurs ne sont pas compatibles avec leur proche qui a besoin d’une greffe, mais le sont mutuellement avec le proche de l’autre. Chaque donneur peut alors être volontaire pour donner son rein au receveur de l’autre couple pour que son proche soit transplanté.
• Cette pratique autorisée par la loi de bioéthique du 7 juillet 2011 doit répondre à trois principes : l’information du donneur, l’anonymat entre les deux couples et la simultanéité des interventions chirurgicales.
Sources : dondorganes.fr ; agence-biomedecine.fr ; service-public.fr/particuliers/vosdroits/F182 ; loi n° 2011-814 du 7 juillet 2011 relative à la bioéthique.
En 2020, 4 417 greffes ont été réalisées grâce à 1 355 donneurs décédés et 400 donneurs vivants (15 greffes hépatiques et 385 greffes rénales).
La situation sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus a été responsable d’une baisse de 25 % du nombre total de greffes en France par rapport à 2019.
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