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Auteur(s) : François Pouzaud
Mélodie Caudron, titulaire en centre-ville à Sèvres (Hauts-de-Seine). Elle emploie 4 salariés (dont 1 adjoint). Groupement : Giphar ; syndicat : aucun.
Les pharmaciens ont chamboulé leur organisation, leurs locaux, formé leurs équipes pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Personnellement, j’ai aménagé un local supplémentaire pour la réalisation des tests antigéniques alors que j’ai déjà, par ailleurs, une salle de confidentialité qui sert à la vaccination. La reconnaissance, ce n’est pas une question de rémunération, je m’en moque. J’ai toujours rendu, souvent gracieusement, des services à mes patients. J’attends plus une reconnaissance de l’Etat par des actions concrètes qui protègent mieux notre réseau, laissent au pharmacien plus d’autonomie en tant que professionnel de santé à part entière et facilitent le bon fonctionnement de notre système de santé.
Frédéric Devineau, titulaire à Nantes (Loire Atlantique) d’une pharmacie de centre commercial dans laquelle travaillent 12 salariés (dont 2 adjoints). Groupement : aucun ; syndicat : FSPF.
Je ne cours pas après la reconnaissance, encore moins si elle est intellectuelle, car ce n’est pas cela qui procure de la marge à nos entreprises. Or, il est indispensable que l’Etat nous donne les moyens d’exercer notre métier dans de meilleures conditions. On peut se glorifier d’avoir été reconnu pour notre implication dans la lutte contre la crise sanitaire, mais on a aussi envie que la vaccination contre le Covid-19, payée trois francs six sous, soit revalorisée. La décision de réserver exclusivement la vente des autotests en pharmacie est déjà une forme de reconnaissance, mais il en faut d’autres. Elles ne doivent pas se traduire par de nouvelles attributions qui feraient du pharmacien un médecin de seconde classe, même si certains confrères rêvent d’avoir un stéthoscope autour du cou.
Carine Verrelle, titulaire à Clisson (Loire-Atlantique). Son officine de quartier emploie 8 salariés (dont 2 adjoints). Groupement : Unipharm44. Syndicat : FSPF.
Après plus d’un an de mobilisation contre le Covid-19, titulaires et équipes sont fatigués. La prime « Macron », jusqu’ici difficile à mettre en place, permettrait de remercier l’ensemble des salariés de l’officine, en priorité les bas salaires, comme cela se passe à l’hôpital, et en particulier tous les préparateurs qui se sont investis pendant cette crise sanitaire. Il est certain que nous sommes en attente d’une reconnaissance de notre métier, intellectuelle comme financière. L’Etat pourrait nous récompenser de nos efforts en revalorisant notre rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) génériques qui ne cesse de baisser tous les ans, en majorant l’acte vaccinal contre le Covid-19. Aujourd’hui, les pharmaciens préfèrent vacciner dans un centre plutôt qu’à l’officine, car ils sont mieux payés avec un forfait qu’à l’acte.
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