Vos patients cherchent-ils à acheter des autotests du Covid-19 ?

NON

Thierry Besqueut, titulaire à Toulon (Var). Dans sa pharmacie de quartier travaillent 4 salariés (dont 1 adjoint). Groupement : PUC Pharma ; syndicat : FSPF.

J’ai commandé 30 boîtes de cinq tests et jusqu’ici je n’en ai vendu aucun. Mes clients estiment que c’est trop cher. J’ai bien reçu des demandes, mais quand les clients s’aperçoivent que les ventes ne sont pas à l’unité et que je leur annonce le prix par cinq, ils n’en veulent plus, bien que je leur explique que réaliser un seul test ne sert à rien et qu’ils auront l’utilité des autres.

Les Français sont trop assistés, tout ce qui n’est pas gratuit et qui n’est pas remboursé par la Sécurité sociale, ils n’en veulent pas.

OUI

Claude-Alexandre Jeanne-Rose, titulaire à Paris, emploie 5 salariés (dont 1 adjoint). Groupement : aucun ; non syndiqué.

J’ai vendu les deux derniers autotests en stock aujourd’hui. J’avais commandé une vingtaine de boîtes et, en moins de dix jours, elles sont toutes parties. Celles que j’ai achetées en direct ont pu être déconditionnées car, dans chaque sachet individuel, il y a un test et une solution de réactif conditionnée dans une cupule fermée par une bande adhésive. J’ai photocopié la notice que j’ai glissée dans les sacs contenant le test, ainsi que la brochure d’information fournie par le ministère de la Santé. J’explique lors de chaque vente que cet autodiagnostic n’est intéressant que s’il est réalisé deux fois par semaine. Quand l’offre de tests deviendra plus large, les prix d’achat seront plus intéressants et je les proposerai à un prix de vente plus attractif.

OUI MAIS

Annie Wala, titulaire à Roncey (Manche) d’une pharmacie rurale (2 salariés). Groupement : Giropharm ; non syndiquée.

Sur les cinq boîtes de tests commandées, il ne m’en reste plus qu’une en stock. Une personne avec une attestation d’emploi par chèque emploi-service universel (Cesu) en a pris deux, les deux autres ont été vendues à des particuliers, dont un couple de personnes âgées. Elles avaient reçu une première dose de vaccin contre le Covid-19 et avaient été sensibilisées sur la mise à disposition de ces autotests par leur fille qui vit en Autriche et en utilise. Ce couple a besoin de tests, car il doit garder le fils d’un autre de leurs enfants dont la famille a été contaminée par le virus. D’une manière générale, les demandes sont faibles car les gens n’ont pas bien compris l’utilité de ces tests. Ils commencent à être saturés par la surinformation autour de cette pandémie.