« J’ai créé une brochure sur l’endométriose »

Pourquoi avoir élaboré cette brochure ?

L’endométriose est une pathologie gynécologique que l’on retrouve chez 10 % des femmes en âge de procréer qui n’a pourtant pas été traitée dans ma formation initiale. Aujourd’hui, on commence à l’étudier dans certaines facultés de pharmacie, cependant les officinaux restent insuffisamment formés. Par ailleurs, l’association EndoFrance m’a confirmé qu’il existait déjà plusieurs supports d’éducation à destination des patientes, mais peu pour les pharmaciens. Cela m’a donc conforté dans mon choix de concevoir cette brochure1 pour ma profession car nous avons un rôle essentiel à jouer dans la prise en charge de l’endométriose, aussi bien dans le conseil aux patientes que dans l’aide au diagnostic. Il faut savoir qu’actuellement le retard au diagnostic est en moyenne de 7 ans !

Comment l’avez-vous construite ?

J’ai suivi le plan de ma thèse2 en sélectionnant les points essentiels à retenir pour la pratique officinale. Je me suis aidée de plusieurs sources, dont l’association EndoFrance et le livre Idées reçues sur l’endométriose, dirigé par le P^r Charles Chapron, chef de service en gynécologie obstétrique et médecine de la reproduction de l’hôpital Cochin, et Yasmine Candau, présidente de l’association EndoFrance. Ma brochure a été relue par le D^r Guillaume Gardou, gynécologue obstétricien et expert de cette pathologie, qui a coencadré ma thèse.

Pouvez-vous nous la présenter ?

C’est un dépliant au format A4 avec trois volets. On y retrouve la définition de l’endométriose, ses symptômes, les principaux chiffres d’épidémiologie et la méthode de diagnostic. Les traitements médicamenteux et chirurgicaux sont listés. Il comprend également un petit quiz pour retenir les points importants d’une manière ludique. J’ai choisi d’y ajouter la liste des principales associations de patientes existantes. Cela permet au pharmacien de disposer de sources d’information supplémentaires pour aller plus loin et il peut aussi s’en servir pour orienter ses patientes.