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Auteur(s) : François Pouzaud
L’envie de s’installer et de changer de vie a conduit Vanessa Manche à réaliser un « coup de poker » sur une pharmacie d’une petite commune du Pas-de-Calais. Pari osé, pari gagné.
Vanessa Manche n’est pas joueuse dans l’âme et pourtant elle a réussi un joli coup. Adjointe depuis 10 ans, elle se lance un défide taille avec l’aide de son mari. Souhaitant s’installer dans le Pas-de-Calais et se rapprocher de la mer, ce changement de vie radical va la conduire, grâce aux recherches du cabinet Plumecoq (groupe PSP), à poser ses valises à Ecques, un village très étendu en longueur et composé de sept petits hameaux. « J’ai vendu la maison où nous habitions et mon mari a quitté un poste de manager dans la grande distribution… sans avoir obtenu le moindre accord des banques. Une prise de risque nécessaire pour pouvoir être prise au sérieux par les établissements financiers », explique-t-elle.
Ce projet est, en fait, celui d’un couple dont la solide détermination s’est forgée petit à petit. La pharmacienne a aussi déniché un appartement pour sa mère, venue habiter à côté de la pharmacie… et garder les enfants en bas âge pendant que Vanessa travaille.
Son conjoint est également complètement investi dans le projet : à 38 ans, il prépare un diplôme de préparateur en pharmacie et ce nouvel écolier, deux jours par semaine au centre de formation d’apprentis (CFA) de Villeneuve-d’Ascq (Nord), travaille aux côtés de son épouse 35 heures par semaine à la pharmacie. « Mon mari est comptable de formation, il s’occupe de l’administratif, des achats, du management du personnel, de la comptabilité, bref de tout ce qui fait défaut dans mon CV », précise-t-elle.
Le mari s’occupe également de la préparation des doses à administrer automatisée ; la pharmacie étant équipée d’un robot pour répondre aux besoins de plusieurs établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes ou Ehpad (300 lits au total). Ce n’est pas la seule bonne surprise qui attendait Vanesse Manche au moment de découvrir sa future pharmacie. En apparence simple et banale vue de l’extérieur (à droite de l’entrée est tout de même implanté en vitrine un distributeur automatique de parapharmacie), elle s’avère moderne à l’intérieur avec sa surface totale de 200 m2, dont la moitié pour le logement attenant. On y trouve même une borne de téléconsultation. « Le premier cabinet médical est à 8 km de la pharmacie », explique-t-elle. Ce qui devait être un frein pour les banques s’est transformé en atout, car dans le projet de développement, il est prévu de faire venir prochainement un médecin à Ecques, avec l’appui de la mairie.
En vendant sa résidence principale, Vanessa Manche a pu mettre de côté 50 000 € d’apport personnel et, en souscrivant le prêt obligataire à 2 % du fonds de la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP), elle a pu compléter ses fonds propres de 100 000 €. « J’avais le choix entre trois boosters d’apport proposés par mon groupement [Giphar, NdlR]. Même si pour l’une des solutions le taux était plus intéressant, j’ai choisi la formule la plus sécurisante, le prêt de la CAVP, car avec une franchise en capital de 12 ans, son remboursement ne se chevauche pas avec celui de la banque », explique-t-elle.
Vanessa Manche a acheté son officine au prix de 670 000 €, soit environ 60 % du chiffre d’affaires (CA) HT. La décote sur le prix de vente est liée au CA obtenu avec les Ehpad qui n’a pas été comptabilisé en totalité. La pharmacie réalise 1,15 M€ de CA au moment de son acquisition le 1er juillet 2020. Cinq mois plus tard, il avoisine déjà 1,30 M€ et dégage un excédent brut d’exploitation (EBE) sur lequel elle peut se permettre de ne prélever aucune rémunération : « Etant démissionnaire et inscrite à Pôle emploi, je bénéficie pendant deux ans des allocations chômage d’aide à la reprise ou à la création d’entreprise (Arce). »
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