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EXPERTISE
DÉLIVRANCE
Auteur(s) : Laura Quéré
D’après une étude canadienne, la colchicine pourrait réduire les complications liées au Covid-19. En attendant de plus amples recherches, cet alcaloïde peut induire des effets indésirables graves du fait de sa marge thérapeutique étroite.
En juillet 2016, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) recommandait de respecter strictement les indications (voir tableau) des résumés des caractéristiques du produit (RCP) des spécialités à base de colchicine. La dose maximale de colchicine par prise est de 1 mg. Dans la crise de goutte, elle doit être administrée le plus précocement possible (de préférence dans les 12 premières heures et jusqu’à 36 heures après l’accès aigu).
Insuffisance rénale (clairance de la créatinine supérieure à 30 ml/min) ou hépatique sévère, association avec un macrolide (sauf spiramycine) ou avec la pristinamycine, péricardite aiguë idiopathique survenant au cours de la grossesse.
• Avant l’instauration du traitement, la clairance de la créatinine doit être évaluée chez le sujet âgé. Il convient d’adapter la posologie chez ce dernier, ainsi que chez l’insuffisant rénal ou hépatique.
• En cas de diarrhées, orienter vers le médecin en vue d’une (réduction des posologies, voire suspension).
• Alerter sur les nombreuses interactions possibles. L’association avec les inhibiteurs de la P-gp et du CYP 3A4 (ciclosporine, vérapamil, antifongiques azolés, inhibiteur des protéases boostées par ritonavir, etc.) est déconseillée. Surveillance accrue avec les statines ou avec un antivitamine K. Vigilance en cas de traitement concomitant susceptible de détériorer la fonction rénale et hépatique ou d’induire une toxicité médullaire et musculaire.
Diarrhées, nausées et vomissements. La présence d’un antidiarrhéique (comme dans Colchimax) n’est pas toujours conseillée, car il masque ces premiers signes de surdosage (sauf si une petite dose de colchicine reste mal tolérée).
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