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EXPERTISE
CONSEILS ASSOCIÉS
Auteur(s) : Nathalie Belin
Mme Linsay Phalée, 32 ans, souffre de migraines de plus en plus fréquentes et insuffisamment soulagées par les AINS. Son médecin traitant lui a prescrit un nouveau traitement, en complément de l’AINS.
Agir dès les premiers signes. Vérifier que la patiente ne prend pas d’abord du paracétamol au début de la crise par crainte, par exemple, des effets indésirables de l’AINS, ce qui retarde sa prise et son action. Dès les prodromes (nausées, fatigue, bâillement, sensibilité à la lumière, etc.), s’isoler si possible et se reposer. L’application de froid peut contribuer à soulager la céphalée.
Rappeler l’objectif du triptan. Il ne supprime pas les crises de migraine, mais en réduit l’intensité et la durée.
Expliquer ses effets indésirables possibles. Fatigue, somnolence, paresthésie, sensation de chaleur peuvent survenir à la suite de la prise de triptan mais sont transitoires. De même, mais plus rarement, peut naître une sensation d’oppression thoracique ou de serrement de la gorge ou d’un membre. Cet « effet triptan » ne doit pas inquiéter mais s’il est gênant, il est nécessaire d’en informer le médecin qui pourra proposer une autre molécule.
Repérer les facteurs déclenchants et avoir un rythme de vie régulier. La combinaison de plusieurs facteurs est souvent nécessaire pour déclencher une crise (stress, prise d’alcool, fatigue, émotions, variations hormonales, etc.). Avoir un rythme de vie le plus régulier possible (heures des repas, sommeil, activité physique, etc.) limite le risque de « dépasser » le seuil de déclenchement de la migraine. Des méthodes de relaxation (hypnose, méditation, thérapie cognitive et comportementale de gestion du stress) méritent d’être essayées en cas de terrain anxieux.
Naproxène : l’AINS se prend dans l’heure suivant l’apparition de la céphalée pour une bonne efficacité, si possible avec une collation pour limiter ses effets gastro-intestinaux. Les prises doivent être espacées de 8 heures au moins.
Zolmitriptan : le comprimé se dissout directement dans la bouche et peut donc être avalé sans eau. Il est à prendre 2 heures après l’AINS si celui-ci est sans effet ou même d’emblée, dès le début de la migraine, si l’AINS est inefficace 2 crises sur 3. Comme l’AINS, l’efficacité du triptan est évaluée au bout de 2 heures. En cas de soulagement mais de réapparition de la céphalée, un deuxième comprimé peut être nécessaire. En l’absence de soulagement, il n’y a pas lieu de reprendre le triptan. Dans ce cas, en parler au médecin car un autre triptan pourra être essayé. Si cette stratégie échoue, la prise simultanée d’un AINS et d’un triptan dans l’heure suivant la prise migraineuse est proposée.
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