« Je réalise les tests antigéniques Covid-19 sous mon barnum » - Le Moniteur des Pharmacies n° 3343 du 14/11/2020 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3343 du 14/11/2020
 

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MON MÉTIER

Auteur(s) : Fabienne Colin

Trop à l’étroit dans son officine alsacienne, Fabien Gilberg s’est équipé d’un barnum pour tester sa patientèle. Une organisation anti-Covid mise en place en une semaine chrono.

Entourée de barrières métalliques, une curieuse tente en bâches vertes avec fenêtre occupe deux places de parking devant la pharmacie Premium Santé à Bischheim, dans la banlieue nord de Strasbourg (Bas-Rhin). Sous ce barnum inhabituel, sobrement meublé d’une chaise et d’une étagère en métal, Fabien Gilberg, titulaire, propose des tests antigéniques Covid-19 depuis le 2 novembre.

Convaincu de l’utilité de santé publique de tels tests, ce passionné d’info, accro aux notifications push du Moniteur sur son smartphone (merci !), s’est mis en quatre pour organiser ce service au plus vite. « J’ai entendu le terme de « barnum » lors du webinar de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) le dimanche 25 octobre. Le soir même, j’en achetais un en ligne de 2 x 2 mètres pour 100 €, reçu cinq jours plus tard », détaille celui qui exploite une officine au chiffre d’affaires d’environ 1,60 M €, à la surface de vente de moins de 45 m² et surtout sans pièce « suffisamment à l’abri pour ne mettre personne en danger ».

Dans la foulée, il se fait livrer des tests et, en moins de deux jours, commande et reçoit l’équipement : « 30 boîtes de gants, 50 blouses, quelques masques FFP2, des charlottes et une visière, pour environ 200 € ». En parallèle, le pharmacien sollicite le droit d’occuper un espace public auprès du maire. Ce dernier lui donne un feu vert sous la forme d’un document officiel et la ville avertit elle-même la police (autrement dit la préfecture). La location de cet espace se monte à « 200 € pour un mois ».

Organisation et bonnes conditions

Ici on ne pratique pas les tests non-stop. Et ce « pour le faire dans de bonnes conditions », insiste le titulaire. Des créneaux sont définis en fonction des plannings des pharmaciens, les lundis et mardis, le matin et l’après-midi jusqu’à 16 heures (pour avoir assez de lumière du jour sous la tente non alimentée en électricité), le mercredi après-midi et le vendredi matin. Ces actes sont tous réalisés sur rendez-vous. Au comptoir, l’équipe a accès à un document partagé sur Google Drive qui permet de renseigner l’agenda une fois vérification faite de l’éligibilité des demandeurs.

Le titulaire et son adjointe ont été initiés au geste par un médecin local et ont suivi une formation en e-learning. Ces préleveurs respectent un protocole strict. Tout le matériel est désinfecté entre chaque test et à aucun moment le patient n’entre dans l’officine. Si ce dernier n’attend pas le résultat, il est recontacté par SMS ou e-mail, ces informations ayant été récupérées en amont du rendez-vous.

Interpelées par la tente sur le parking, « certaines personnes qui ne viennent pas habituellement sont rentrées à l’officine pour la première fois », observe aussi Fabien Gilberg qui s’apprête à s’équiper, d’ici à la fin de l’année, d’un écrin plus moderne après transfert à 100 mètres de son officine actuelle. Avec un objectif principal : proposer « toujours plus de services ». C’est déjà bien parti !

BIO Fabien Gilberg

2004

Diplômé de la faculté de Paris-5-René-Descartes

2009

Titulaire dansle 17earrondissementde Paris jusqu’en 2012

2018

Titulaire à Bischheim (Bas-Rhin)

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