Souhaiteriez-vous pouvoir vendre des autotests Covid-19 pour le grand public ?

OUI

Béatrice Clairaz-Mahiou, titulaire à Châtenay-Malabry (Hautsde-Seine) d’une pharmacie de quartier (6 salariés dont 2 adjoints). Groupement : Pharmactiv ; syndicat : USPO.

A partir du moment où ils sont homologués et prêts à être mis sur le marché. Cela fait partie des attributions du pharmacien d’officine en tant qu’acteur de la prévention et du dépistage. Dans le condiv de crise sanitaire que nous connaissons, toutes les voies qui permettent de tester la population sont les bienvenues pour contenir ou éviter la reprise de la pandémie. Il faut tester et les pharmaciens doivent participer à la campagne de dépistage, que ce soit par le biais des Trod Covid, des autotests ou des examens de laboratoire de biologie médicale, ces trois moyens n’étant pas incompatibles entre eux.

NON MAIS

Pierre Aubert, titulaire à Vitrolles (Bouches-du-Rhône) d’une pharmacie de centre-ville (6 salariés dont 2 adjoints). Groupement : Suprapharm ; syndicat : FSPF.

Si les autotests proposés à la vente en officine ne sont pas fiables, en cas de faux positifs ou de faux négatifs cela va nous retomber dessus et il faudra gérer les plaintes des patients, voire leur rembourser le test. Par ailleurs, j’ai référencé une gamme d’autotests d’un laboratoire de génériques, mais j’ai eu très peu de demandes de mes clients et réalisé peu de ventes. La demande peut être différente avec les autotests Covid, mais les gens sauront-ils correctement les utiliser ? Je pense qu’un dépistage par Trod ou par un test au laboratoire, c’est mieux. Cependant, sous couvert de fiabilité et de facilité d’utilisation, je serais d’accord pour vendre des autotests.

OUI MAIS

Ingrid Bochereau-Hédouin, titulaire à Goult (Vaucluse) d’une pharmacie rurale (3 salariés dont 1 adjoint). Groupement : coopérative APM ; non syndiquée.

Il ne faut pas les vendre s’il y a un doute sur leur efficacité. Dans le cas inverse, pourquoi pas ? Surtout si le pharmacien n’a pas la possibilité de faire des Trod. J’exerce dans une pharmacie de village et reçois essentiellement des patients âgés. On prend tout le temps nécessaire pour les aider. Non seulement, je leur expliquerai comment utiliser le test mais je leur proposerai même de le réaliser sur place, ma rémunération se faisant sur la vente. Notre rôle est de participer à un dépistage de façon massive de la population, de tester un maximum de gens, surtout dans la perspective d’une seconde vague d’épidémie du coronavirus.