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EXPERTISE
AUTOUR DU MÉDICAMENT
Auteur(s) : Yolande Gauthier*, Anne-Hélène Collin**
S’il y a bien un point sur lequel s’accordent autorités sanitaires, gouvernementales et scientifiques, c’est sur l’importance de continuer à respecter les mesures « barrière » et de distanciation sociale après la levée du confinement. Des règles à rappeler dans la durée.
Alors qu’approche la date du déconfinement, la nouvelle « doctrine sanitaire » va principalement reposer sur trois mesures à appliquer de manière rigoureuse par tous, y compris par les personnes qui ont été atteintes du Covid-19 : se tenir à au moins un mètre de distance de toute autre personne (distance à augmenter en cas de pratique sportive, par exemple cinq mètres pour une marche rapide et dix mètres pour la course à pied ou le vélo), avoir une hygiène des mains rigoureuse et porter un masque.
Le lavage des mains, à l’eau et au savon ou avec un soluté hydroalcoolique, est à effectuer avant de préparer les repas, de les servir et de manger et avant de sortir de chez soi. Il est également recommandé après chaque circonstance suivante : s’être mouché ou avoir toussé ou éternué, avoir rendu visite à une personne malade, être sorti à l’extérieur, avoir pris des transports en commun ou partagés, être allé aux toilettes, avoir touché aux parties communes d’un immeuble, etc. L’hygiène des mains, lorsqu’elle est correctement mise en place (temps et étapes de lavage respectés, séchage avec une serviette propre ou à l’air libre), est « la mesure d’hygiène la plus efficace pour prévenir la transmission croisée des virus comme le SARS-CoV-2 », rappelle le Haut Conseil de la santé publique (HCSP).
Même si le Conseil scientifique Covid-19 note l’absence « de données solides actuellement sur l’efficacité des masques alternatifs », il préconise malgré tout le port systématique d’un masque individuel dans les lieux recevant du public (espaces fermés, notamment les transports, les magasins, etc.). Tout en insistant cependant sur le sentiment de sécurité donné à tort par le masque. « Des règles précises doivent être appliquées pour une efficacité maximale », rétorque le HCSP. Ainsi, tout le monde devrait porter un masque, « dès lors que la distance physique d’au moins un mètre ne peut être garantie ou s’il y a un doute sur la possibilité de l’organiser et de la respecter », puisque le double port par deux personnes potentiellement en contact assure la protection. Ces masques sont à ajuster pour couvrir la bouche et le nez et ils ne doivent pas être touchés pendant le port. L’hygiène des mains avant et après la pose du masque est indispensable. Les consignes d’entretien des masques réutilisables (nombre de lavages, température, etc.) sont à respecter.
Mais attention. Le HCSP ne recommande que les masques grand public ou « barrière » fabriqués selon le cahier des charges AFNOR SPEC S76-001 ou des normes équivalentes, car ils répondent à des critères de performance de filtration (au moins 70 % des particules de 3 ìm émises par le porteur du masque), de respirabilité pendant une durée maximale de quatre heures et de forme. Si l’accès à ces masques n’est pas possible, des masques fabriqués de manière artisanale qui n’ont toutefois pas les mêmes performances de filtration peuvent être utilisés. Les protections en plexiglas ou les écrans type visières sont également utiles.
Le port du masque grand public par les personnes asymptomatiques, « lorsqu’il est bien utilisé et bien porté, réduit fortement la transmission du virus en protégeant essentiellement l’environnement de celui qui le porte. Mais ce type de masque peut ne pas éviter à une personne saine d’être contaminée si elle ne respecte pas les précautions "barrière" et si elle est en contact rapproché avec une personne présentant des symptômes respiratoires ne portant pas de masque elle-même », prévient le HCSP. Le « testing » est donc une autre mesure incontournable.
PUBLIÉ DANS LE N° 3319 DU 25/04/20
« Matériel de protection :
à chaque situation, son masque ? »
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