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EXPERTISE
NOUVELLE MOLÉCULE
Auteur(s) : Delphine Guilloux
Le cancer du poumon constitue l’un des cancers les plus répandus puisqu’il est le deuxième cancer le plus fréquent chez l’homme et le troisième chez la femme. Il représente la première cause de décès par cancer en France toutes populations confondues. Son pronostic tend à s’améliorer mais il reste mauvais puisque la survie des patients à 5 ans n’est que de 17 %.
Généralement diagnostiqué autour de 65 ans, le cancer du poumon est plus fréquent chez l’homme que chez la femme, même s’il est en forte augmentation chez cette dernière du fait du tabagisme. Ce facteur est d’ailleurs responsable de 8 cancers du poumon sur 10.
Le cancer primitif du poumon, cancer bronchique ou cancer bronchopulmonaire, débute le plus souvent au niveau des cellules des bronches. Selon la nature des cellules atteintes (aspect au microscope et origine cellulaire, sensibilité aux traitements, etc.), on distingue les cancers « à petites cellules » et les cancers « non à petites cellules ». Ces derniers sont les plus fréquents (environ 85 % des cancers du poumon) et sont eux-mêmes divisés en 3 sous-groupes : le carcinome épidermoïde, l’adénocarcinome bronchique et le carcinome à grandes cellules. Les cancers « à petites cellules » représentent environ 15 % des cancers bronchiques et sont dits « agressifs » (risque important de métastases).
La mutation ALK – ALK étant un récepteur à tyrosine kinase – est présente chez environ 3,5 % des patients atteints de cancer du poumon « non à petites cellules », et plus particulièrement dans les adénocarcinomes. Cette mutation est surtout retrouvée chez des patients relativement jeunes et non fumeurs ou fumant peu. Leur pronostic vital est mauvais car la mutation augmente le risque de progression ou de rechute, de métastases secondaires et d’atteinte péricardique et pleurale.
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