Les modalités du cannabis à usage médical prennent forme - Le Moniteur des Pharmacies n° 3306 du 01/02/2020 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3306 du 01/02/2020
 

Expertise

Autour du médicament

Auteur(s) : ANNE-HÉLÈNE COLLIN 

L’expérimentation du cannabis à usage médical sera mise en place en septembre, vient d’annoncer l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Il reste donc sept mois à l’agence et à son comité scientifique pluridisciplinaire pour accoucher des cahiers des charges portant sur la nature, la distribution, la prescription ou encore la délivrance des produits à base de cannabis. Toutefois, les grandes lignes de ce vaste projet se précisent avec, pour mot d’ordre, « sécurisation ».

Le cannabis à usage médical sera présenté sous forme de produits finis (fleurs séchées, huile, etc.) qui ne nécessiteront pas de préparation ou de transformation par le pharmacien. Mais des déconditionnements seront possibles, les produits obéissant au statut de stupéfiant et aux règles qui en découlent (ordonnance sécurisée, stockage dans une armoire ad hoc, etc.). La prescription initiale ne pourra être effectuée que par des médecins formés au préalable et exerçant dans des structures de référence agréées par l’ANSM. Le renouvellement est effectué par un médecin volontaire, lui aussi préalablement formé. Les officinaux, s’ils ne sont impliqués qu’après stabilisation du traitement, joueront également un rôle de conseil auprès des patients et relèveront les effets indésirables qui pourraient apparaître. Ils devront également renseigner le registre électronique de suivi, en apportant par exemple des informations sur le délai de présentation de l’ordonnance, le délai de livraison des produits, etc. En plus de tester l’efficacité et la sécurité du cannabis à usage médical, «   ce registre va permettre d’évaluer la faisabilité du dispositif et son déroulement   », explique Nathalie Richard, directrice adjointe du pôle en charge notamment des médicaments en neurologie, antalgie, stupéfiants et psychotropes à l’ANSM. Mais pour participer, il faudra être formé. Un e-learning de 3 heures 30, dont le contenu sera validé par l’ANSM, répondra à l’obligation. La formation ne sera pas validante DPC, du moins pour le moment. «   Il est trop tard pour cette année mais, à l’avenir, en cas de généralisation de l’accès au cannabis à usage médical, le but est que toutes les formations validées soient DPC   », explique l’ANSM, qui espère voir les premières formations pour juin. L’expérimentation, qui doit couvrir tout le territoire national, va inclure 3 000 patients, sur un suivi de douze mois. §

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