Les masques à visée protectrice contre les infections respiratoires - Le Moniteur des Pharmacies n° 3306 du 01/02/2020 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des pharmacies n° 3306 du 01/02/2020
 

Expertise

Formation

Auteur(s) : LAURA QUÉRÉ 

Pour la protection vis-à-vis des agents pathogènes transmissibles par voie respiratoire, 2 types de masques médicaux sont utilisés : les masques chirurgicaux et les masques de protection respiratoire individuelle. Ces 2 modèles n’ont pas les mêmes niveaux de protection, et donc pas les mêmes indications.

Le masque antiprojections type « chirurgical »

Indications


• Masque à usage médical, il réduit l’émission des sécrétions issues des voies aériennes respiratoires supérieures par celui qui le porte vers son entourage et l’environnement. Il évite ainsi la projection d’agents potentiellement infectieux transportés par des « gouttelettes » (méningocoques, coqueluche, rubéole, grippe, etc.).


• Porté par une personne contagieuse, il permet de diminuer le risque de transmission en cas de toux, d’éternuements ou lors de conversations.


• Porté par le soignant, il protège le patient, le champ opératoire ou le matériel. S’il est muni d’une couche imperméable, il protège aussi le porteur des projections de liquides biologiques.

Description


• Dispositif médical à usage unique (marquage CE), les différents modèles sont classés en fonction de l’efficacité de la filtration bactérienne (EFB) du matériau filtrant du masque (mesurée lors de l’expiration). Un masque de type I a une EFB > 95 %, un masque de type II a une EFB > 98 %. Si la mention « type II » est suivie de la lettre R, alors le masque présente une couche imperméable antiprojections : c’est le marquage le plus utilisé dans les blocs opératoires.


• Il s’attache avec des élastiques auriculaires ou des attaches à nouer (plus pratique car plus ajustable). Il peut présenter une barrette nasale.

En pratique


• Le port du masque chirurgical est recommandé uniquement pour les personnes malades quand elles toussent ou éternuent pour éviter de diffuser la maladie par les postillons (voie aérienne).


• Le port de ce type de masque par la population non malade afin d’éviter d’attraper la maladie ne fait pas partie des mesures barrières recommandées et son efficacité n’est pas démontrée.


• Le masque se jette dès qu’il est mouillé ou souillé, dans une poubelle si possible équipée d’un couvercle et munie d’un sac plastique, de préférence en double emballage. La durée de port est limitée (entre 3 et 4 heures selon le fabricant).


• Il existe des références de masques chirurgicaux de petite taille adaptés pour les enfants.


• Après son retrait, se laver les mains à l’eau et au savon ou se les désinfecter avec une solution hydroalcoolique.

Le masque de protection respiratoire individuelle

Indications


• C’est un appareil de protection respiratoire (APR) filtrant qui va permettre de protéger le porteur contre les risques d’inhalation d’agents infectieux transmissibles par l’air.
• Il protège donc à la fois de la transmission par inhalation d’un aérosol (tuberculose, rougeole, varicelle, etc.) et de la transmission par sécrétions (via les « gouttelettes »). Il reste inopérant contre les gaz ou les vapeurs.

Description


• C’est un équipement de protection individuelle (EPI). Dans le cadre d’un usage médical, les règles applicables aux dispositifs médicaux sont mises en œuvre (marquage CE). Les masques filtrants anti-aérosols sont divisés en 3 classes d’efficacité de filtration, définies par la mention « FFP » pour filtering facepiece particles : FFP1, qui arrête au moins 80 % d’un aérosol de diamètre moyen de 0,6 micron, FFP2, qui en arrête au moins 94 %, et FFP3, qui en arrête au moins 99 %.


• Ces masques sont le plus souvent à usage unique et portent la mention « NR » pour « non réutilisable ».

La présence d’une barrette nasale sur certains modèles permet d’améliorer le positionnement, et donc la protection. Ils ont différentes formes : masque à plis, masques bec de canard ou coques moulées.

En pratique


• Le masque doit être ajusté correctement car la protection dépend de l’étanchéité au niveau du visage. Des modèles avec plusieurs tailles existent selon les fabricants.


• La durée de protection varie entre 3 et 8 heures. Le port est difficilement supporté au-delà de quelques heures.


• Une fois mis en place, le masque ne doit plus être touché.


• Une fois enlevé, il ne doit pas être réutilisé (sauf mention réutilisable). Il doit être changé immédiatement chaque fois qu’il est souillé, mouillé ou mal positionné sur le visage.


• Après son retrait, se laver les mains à l’eau et au savon ou se les désinfecter avec une solution hydroalcoolique.

Sources : «   Les masques médicaux   », dossier pandémie grippal, Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ; «   Appareils de protection respiratoires et risques biologiques   », fiche pratique de sécurité ED146, Institut national de recherche et de sécurité (INRS) ; «   Les différents types de masques   », fiche mémo, solidarites-sante.gouv.fr.

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